Le Président américain, Barack Obama a reçu hier à la Maison Blanche le roi Abdallah de Jordanie, premier dirigeant Proche-oriental à se rendre à Washington depuis la prise de fonctions du nouveau Président américain. Au terme de cette rencontre, écrit le Haaretz, M. Obama a déclaré  : « J’espère que dans les prochaines semaines nous verrons des gestes de bonne volonté de la part de tous les interlocuteurs.

Je ne veux pas entrer dans les détails, mais les différentes parties savent quelles sont les mesures immédiates et destinées à ramener la confiance que nous encouragerons ». « En fin de compte, il faudra agir afin que les gens constatent des résultats sur le terrain. Nous attendons que cela se fasse au cours des prochains mois », a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, ajoute le journal, souhaitent en effet promouvoir le processus de paix par une série de gestes de bonne volonté réciproques de la part d’Israël, l’Autorité palestinienne et les pays arabes. Selon un haut responsable américain, au centre de ce programme, le gel de la construction dans les colonies de Cisjordanie en échange de gestes de normalisation de leur relations avec Israël de la part des pays arabes.

Le Maariv ajoute que lors de son entretien avec le roi de Jordanie, le Président Obama l’a notamment félicité pour ses efforts en faveur de l’initiative de paix arabe et de son acceptation par les différents pays arabes. Ces propos interviennent alors que le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, a lui déclaré hier que l’initiative arabe, qui prévoit une normalisation des relations avec Israël en échange d’un retrait israélien de l’ensemble des territoires conquis en 1967 et d’une solution au problème des réfugiés, était « dangereuse et une formule garantie pour la destruction d’Israël ». Au cabinet du ministre des Affaires étrangères on souligne que l’opposition de M. Liberman à l’initiative est due à un désaccord concernant le problème des réfugiés.

Régional

Visite d’Omar Suleiman en Israël

Le ministre égyptien chargé des services de renseignements, Omar Suleiman, se rendra aujourd’hui en Israël pour une brève visite de travail de quelques heures. Selon le Yediot Aharonot, en Israël on attache une importance particulière à cette première visite d’une personnalité égyptienne depuis l’entrée en fonctions du gouvernement Netanyahu.

Le ministre égyptien devrait s’entretenir avec le Premier ministre Binyamin Netanyahu, avec le ministre de la Défense, Ehud Barak, avec le chef du Shabak (service de sécurité intérieure), Yuval Diskin, et avec le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman. Le journal note que le général Suleiman a raccourci quelque peu le programme de sa visite, suite à quoi des rumeurs avaient fait état de l’annulation de sa rencontre avec Avigdor Liberman. Toutefois, selon le journal, l’entretien n’a pas été annulé. En Israël on espère que grâce à cette rencontre les tensions entre Liberman et l’Egypte se dissiperont et que le ministre israélien sera invité à se rendre en Egypte.

Le Haaretz rapporte qu’Omar Suleiman débattra avec ses interlocuteurs israéliens de la situation dans la bande de Gaza et notamment du problème de la contrebande d’armes ainsi que du réseau terroriste du Hezbollah découvert dans la péninsule du Sinaï. Les négociations sur la libération du soldat israélien captif Guilad Shalit et le processus de paix avec les Palestiniens seront également à l’ordre du jour.

Le journal rapporte par ailleurs que le Premier ministre Netanyahu présidera aujourd’hui une réunion exceptionnelle consacrée au dossier Shalit, à laquelle participeront les chefs des services de sécurité. Selon le Haaretz, M. Netanyahu demandera à ses services de déployer des efforts particuliers afin de découvrir le lieu de détention du soldat israélien.

Hier, Ofer Dékel, l’émissaire nommé par le Premier ministre Ehud Olmert pour les négociations concernant Guilad Shalit, a démissionné de ses fonctions. Le Premier ministre Netanyahu l’a remercié pour son service dévoué et a dit regretter son départ. En attendant de lui nommer un remplaçant, le chef du Shabak, Yuvak Diskin, sera chargé du dossier.

Diplomatie

La conférence de Genève adopte la déclaration finale

Avec trois jours d’avance sur le calendrier prévu, les pays participants à la conférence des Nations-Unies contre le racisme, dite « Durban 2 », ont adopté hier par consensus le texte de la déclaration finale, rapporte le Yediot Aharonot.

Si ce texte n’évoque pas Israël, il confirme cependant la déclaration adoptée par la conférence de Durban de 2001 qui elle, mentionnait le conflit israélo-palestinien, le distinguant ainsi de tous les autres conflits mondiaux. Selon le journal, au cours des derniers jours, des pays musulmans tels que la Libye, l’Iran ou la Syrie ont voulu profiter de l’absence de certaines délégations occidentales pour modifier le texte élaboré par la commission préparatoire pour que soit adopté un texte plus radical, notamment concernant le conflit au Proche-Orient. En réaction les pays occidentaux ont menacé de quitter définitivement la conférence et c’est ce qui a poussé les organisateurs à faire adopter la déclaration finale plus tôt que prévu.

Hier, écrit le Maariv, s’est tenue dans le cadre de la conférence une réunion sur le thème « Droits de l’homme, discrimination et islamophobie » au cours de laquelle des représentants de différentes religions ont adressé leurs critiques exclusivement à Israël.

Par ailleurs, la Suisse a vivement réagi hier à la décision israélienne de rappeler son ambassadeur à Berne pour consultations. Le département fédéral des Affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il « déplore les propos excessifs » tenus par différents représentants israéliens et souligne que les autorités israéliennes avaient été préalablement informées de la rencontre prévue entre le Président suisse, Hans-Rudolf Merz, et Mahmud Ahmedinejad