La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté un Torontois qui aurait tenté de se procurer du matériel pour produire de l’uranium enrichi. Selon les enquêteurs, Mahmoud Yadegari aurait projeté d’exporter illégalement ce matériel vers un pays étranger, qui serait l’Iran. Par voie de communiqué, la GRC a précisé que l’homme « aurait tenté de se procurer et d’exporter des transducteurs de pression ». La GRC reconnaît que ces transducteurs peuvent être utilisés à des fins commerciales légitimes, mais ajoute qu’ils peuvent aussi être utilisés à des fins militaires.
L’homme aurait tenté de « dissimuler les spécifications d’identification des transducteurs (...) dans le but de les exporter sans avoir à se procurer une licence d’exportation » obligatoire en vertu de la loi canadienne.
Selon la police fédérale, l’accusé aurait tenté d’envoyer les transducteurs de Boston à Toronto, puis en direction de Dubai, aux Émirats arabes unis. La destination finale de ce matériel aurait été l’Iran, selon les policiers.
La GRC affirme que Mahmoud Yadegari a été arrêté dans le cadre d’une vaste enquête, menée conjointement avec les autorités américaines. Il devra répondre à des accusations relativement à la Loi canadienne sur les douanes et la Loi sur les licences d’exportation et d’importation. Il est également accusé d’avoir transgressé les sanctions de l’ONU contre l’Iran.
Mahmoud Yadegari est en détention, en attente d’une audience pour tenter d’obtenir une libération sous caution. D’autres accusations pourraient s’ajouter à celle déjà retenue contre l’homme.
Selon la GRC, M. Yadegari, un homme d’affaires dans la trentaine, est né en Iran et a obtenu sa citoyenneté canadienne.
L’Iran dit vouloir produire de l’énergie nucléaire à des fins domestiques, mais les États-Unis et certains pays européens l’accusent de chercher à fabriquer, secrètement, des armes nucléaires.