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Sarkozy à Charm el-Cheikh : la libération de Shalit est une priorité
Article mis en ligne le 4 mars 2009

Le Haaretz se fait l’écho de la conférence internationale pour la reconstruction de la bande de Gaza qui s’est tenue hier à Charm el-Cheikh, et notamment de l’intervention du Président français Nicolas Sarkozy. Les représentants de 80 pays et organisations ont pris part à cette conférence, dont le Président Sarkozy, le Président de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas et les ministres des affaires étrangères de 45 pays, parmi eux les Etats-Unis et la Syrie.

Selon l’annonce du ministre égyptien des Affaires étrangères, les participants se sont engagés à verser à l’Autorité palestinienne 4,4 milliards de dollars étalés sur deux ans. Le journal rappelle que l’objectif initial n’était que 2,8 milliards.

Le Président égyptien Hosni Moubarak a estimé que pour permettre la reconstruction de la bande de Gaza, il faudra faire en sorte que la réconciliation inter-palestinienne aboutisse, ouvrir les points de passage et mettre en place un mécanisme assurant que les fonds réunis ne tombent pas entre les mains des factions palestiniennes à Gaza. Selon lui, s’il n’y a toujours pas de trêve c’est parce qu’Israël s’est rétracté au dernier moment, et insiste désormais pour lier la trêve à la libération des prisonniers.

Suite aux propos de M. Moubarak, poursuit le journal, Nicolas Sarkozy a déclaré que la libération de Guilad Shalit en échange de prisonniers palestiniens est la priorité des Français, qui n’accepteront jamais que la vie du soldat détenu par le Hamas soit en danger. M. Sarkozy a ajouté que la création d’un Etat palestinien passe par le dialogue avec Israël. Israël présentera à Hillary Clinton ses « lignes rouges » concernant l’Iran

Après avoir participé à la conférence de Charm el-Cheikh, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a atterri hier à Tel-Aviv pour une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens. En Israël, elle rencontrera le Président Shimon Pérès, le Premier ministre Ehud Olmert, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, le ministre de la Défense Ehud Barak et le Premier ministre désigné, Binyamin Netanyahou, avant de se rendre à Ramallah pour un entretien avec le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas.

Selon le Haaretz, Ehud Olmert et Tzipi Livni souligneront à Mme Clinton la nécessité de mettre en place un mécanisme de contrôle international du transfert des fonds versés par la communauté internationale pour la reconstruction de la bande de Gaza. Ce mécanisme devra garantir que ces fonds ne tombent pas entre les mains du Hamas.

Les responsables israéliens vont également présenter à Mme Clinton les « lignes rouges » d’Israël concernant le dialogue entre l’occident et l’Iran, élaborées ces dernières semaines conjointement par les services de sécurité et le ministère des Affaires étrangères. Ils recommandent au gouvernement d’accueillir favorablement la volonté américaine de négocier avec l’Iran, mais de présenter cependant quelques réserves qu’il faudrait prendre en compte avant d’entamer le dialogue.

Les principales « lignes rouges » sont les suivantes : durcir les sanctions contre l’Iran avant et durant le dialogue, afin que celui-ci ne soit pas perçu par la communauté internationale ou par Téhéran comme une acceptation du programme nucléaire ; mettre en place d’un plan d’action, en concertation entre les puissances occidentales, la Russie et la Chine, pour la prise de sanctions très dures contre l’Iran au cas où le dialogue échouerait ; limiter dans le temps ce dialogue pour que l’Iran n’en profite pas pour développer son programme nucléaire ; et, enfin, mener une réflexion sur la date de l’ouverture de ce dialogue, pour savoir s’il est préférable de le tenir avant ou après les élections iraniennes, prévues en juin prochain.

Le journal rapporte par ailleurs que le Président syrien Bachar Assad aurait indiqué à des responsables occidentaux rencontrés ces derniers jours qu’il serait prêt à signer un accord de paix avec le gouvernement Netanyahou, et ne le conditionnerait pas à un règlement préalable du conflit israélo-palestinien.

* Intérieur

Liberman sera probablement nommé ministre des Affaires étrangères

Le Yediot cite plusieurs responsables politiques selon lesquels Avigdor Liberman, président du parti de droite Israël Beiténou, pourrait être proposé aux fonctions de ministre des Affaires étrangères du futur gouvernement Netanyahou, et a l’intention d’accepter l’offre. Toutefois, des responsables du Likoud affirment qu’Avigdor Liberman peut toujours choisir entre le portefeuille des Finances et des Affaires étrangères. Face aux manœuvres d’Ehud Barak, au parti travailliste on évoque l’idée d’une scission

Le président du parti travailliste, Ehud Barak, essaie encore de convaincre les membres de son parti de rejoindre le futur gouvernement de Binyamin Netanyahou, mais rencontre l’opposition catégorique de ses collègues, rapporte le Yediot. Hier, plusieurs députés travaillistes dont Amir Peretz et Sheli Yehimovitch s’en sont pris vivement à lui.

Selon le Maariv, plusieurs responsables travaillistes menacent de destituer Ehud Barak s’il soumet sa proposition de rejoindre le gouvernement au comité central. En privé, note le journal, certains responsables travaillistes expriment leur crainte d’une éventuelle scission au sein du parti.

Toujours selon le Maariv, plusieurs anciens hauts responsables du système juridique, notamment l’ancien président de la Cour suprême Aharon Barak, encouragent Ehud Barak à rejoindre Netanyahu. Hier, Ehud Barak a en effet déclaré aux députés travaillistes que « des personnalités économiques et sociales, ainsi que d’anciens juges, nous prient de rejoindre le gouvernement ».

Selon le journal, ces responsables juridiques appréhendent la présence au sein du prochain gouvernement d’Avigdor Liberman, réputé pour ses vives critiques à l’égard du système juridique Ils espèrent que la participation du parti travailliste à la coalition permettra d’atténuer l’influence de Liberman et de contrecarrer son projet, qui est de maintenir à son poste l’actuel ministre de la Justice, Daniel Friedman, à l’origine de nombreuses réformes visant à restreindre le pouvoir de l’appareil judiciaire.

Enfin, le Yediot rapporte que Shaoul Mofaz, numéro deux de Kadima, a de nouveau tenté d’inciter son parti à rejoindre la coalition de Netanyahou, mais en vain. Hier, lors d’une réunion du groupe parlementaire du parti, M. Mofaz a proposé de nommer des équipes de négociations qui vérifieront, face au Likoud, la possibilité de former un gouvernement d’union nationale. Sa proposition a été rejetée par la plupart des députés, qui ont soutenu la position de Tzipi Livni, opposée à la participation de Kadima à un gouvernement dirigé par M. Netanyahou.



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