Selon le Premier ministre israélien pressenti, le président américain aurait offert une oreille attentive à ses idées pour le processus de paix au Proche-Orient. Le Premier ministre israélien pressenti Benjamin Netanyahu a déclaré, dans un entretien publié samedi 28 février dans le quotidien The Washington Post et dans l’hebdomadaire Newsweek, que le président américain Barack Obama était « intéressé » par ses idées pour faire progresser le processus de paix au Proche-Orient.
« Ouvert aux nouvelles idées »
Chargé par le président israélien de former le prochain cabinet, Benjamin Netanyahu a indiqué avoir eu « deux très bonnes rencontres » avec Barack Obama. « Je l’ai trouvé ouvert aux nouvelles idées et à la recherche de nouvelles idées et d’une nouvelle voie pour parvenir à la réussite des négociations israélo-palestiniennes et plus globalement au Proche-Orient », a-t-il déclaré.
« Il était très intéressé par les idées dont je lui ai fait part sur une nouvelle voie pour la paix », a-t-il ajouté dans cette interview publiée en ligne.
Nucléaire iranien
Il s’est dit rassuré par les propos de Barack Obama sur le programme nucléaire iranien.
« Un Iran doté d’armes nucléaires serait une grande menace non seulement pour la sécurité d’Israël mais aussi pour la stabilité de chaque gouvernement arabe du Moyen-Orient », a poursuivi Benjamin Netanyahu. « Nombre de gouvernements arabes entreraient alors dans une course à l’armement nucléaire et cela va à l’encontre des intérêts de ceux qui sont en quête de paix et de sécurité ».
« Aucune des sanctions ou des autres mesures (prises contre l’Iran) n’auront d’effet si les Iraniens pensent que l’option militaire n’est plus sur la table », a-t-il dit.
Il a estimé qu’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires était « indiscutablement lié » aux éventuelles avancées avec les Palestiniens.
Etat palestinien
Benjamin Netanyahu est hostile à la création d’un Etat palestinien, au moins dans un avenir proche.
« Je pense qu’il y a un large consensus en Israël et à l’étranger pour dire que les Palestiniens doivent avoir la capacité de gouverner leurs vies sans menacer les nôtres », a-t-il dit, appelant les Palestiniens à Gaza « à changer de régime » car le mouvement radical palestinien « Hamas est incompatible avec la paix ».