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Divergences entre Ehud Olmert et Ehud Barak concernant l’accord de trêve
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 18 février 2009

Le cabinet restreint de sécurité a adopté aujourd’hui la position du Premier ministre Ehud Olmert selon laquelle les points de passage vers la bande de Gaza ne seront ouverts qu’une fois Guilad Shalit libéré. En attendant, écrit le site YNET du Yediot Aharonot, les points de passage pourront être ouverts partiellement, en coordination avec l’Autorité palestinienne et d’autres acteurs régionaux, afin de permettre la livraison de produits de base à la bande de Gaza.

Le cabinet a fait part de son « estime » pour les efforts égyptiens mais cette décision risque d’empêcher la mise en place de l’accord de trêve parrainé par l’Egypte, entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. En outre le cabinet a affirmé qu’Israël réagirait avec force à la poursuite des activités terroristes à partir de la bande de Gaza.

Ce matin, Ehud Olmert s’est entretenu avec le ministre de la Défense, Ehud Barak, et le directeur des affaires politiques et de sécurité au ministère de la Défense, Amos Guilad. Contrairement au Premier ministre, MM. Barak et Guilad sont favorables à la proposition égyptienne qui prévoit la mise en place d’un accord de trêve, l’ouverture des points de passage à 80 % et seulement ensuite des négociations intensives sur la libération de Shalit.

A cette occasion, le Premier ministre a réprimandé Amos Guilad qui, hier, a vivement critiqué l’attitude d’Israël face à l’Egypte. Selon le Maariv, Amos Guilad a dit à ses proches ne pas comprendre le changement de position du Premier ministre, changement qui a offensé les Egyptiens. Il a dénoncé les responsables israéliens qui se conduisent « comme si Moubarak était sous leurs ordres » et a souligné la fragilité et l’importance des relations entre Israël et l’Egypte. Ce matin, Ehud Olmert a qualifié l’attitude d’Amos Guilad d’« acte insolent et impoli d’un fonctionnaire envers le Premier ministre ».

Face aux informations faisant état de progrès dans les négociations sur la libération de Guilad Shalit, le Premier ministre Ehud Olmert s’est montré hier prudent, déclarant : « J’espère que les choses se termineront rapidement, mais si cela ne se termine pas durant mon mandat, les bases que nous avons bâties aideront à sa libération ». Pour l’heure, le comité ministériel chargé d’examiner les critères de libération de prisonniers palestiniens n’a pas été réuni et, selon de hauts responsables militaires cités par YNET, « le prix de la libération de Guilad Shalit n’a pas encore été fixé ».

Selon le Haaretz, c’est l’insistance du Hamas à vouloir que les points de passage soient ouverts avant même le lancement de véritables négociations concernant Guilad Shalit qui aurait poussé Ehud Olmert à revoir sa position et à refuser toute ouverture des points de passage avant la libération de Guilad Shalit dans le cadre d’un échange de prisonniers. Le Premier ministre s’appuierait sur la position du directeur du Shabak, Yuval Diskin, selon laquelle en permettant l’ouverture des points de passage, Israël perdra une précieuse monnaie d’échange et aura le plus grand mal à imposer à nouveau leur fermeture.

La famille Shalit a publié hier un communiqué dans lequel elle appelle à poser la libération de Guilad comme condition préalable à tout accord de trêve. Selon la famille, les pourparlers actuels sont la dernière chance de ramener Guilad à la maison et « ne pas décider d’obtenir sa libération dans le cadre de cet accord le condamnerait à rester prisonniers des mois, voire des années ».

* Intérieur

Pérès entame les consultations avec les partis pour les achever vendredi

Le Président de l’Etat, Shimon Pérès, entamera aujourd’hui les consultations avec les représentants des groupes parlementaires de la nouvelle Knesset au terme desquelles il devrait décider quel député sera chargé de former le nouveau gouvernement. Ce soir, M. Pérès recevra tour à tour les représentants de Kadima et du Likoud ; demain ce seront ceux d’Israël Beiténou, du parti travailliste et de Shas qui se rendront au palais présidentiel ; et puis enfin, vendredi matin, ceux des sept autres partis de la Knesset. Légalement, le Président dispose de huit jours pour rendre sa décision. Toutefois, un responsable de son cabinet cité par le Haaretz estime qu’il n’usera pas de tout ce temps et que sa décision sera rendue publique samedi soir ou, au plus tard, en début de semaine prochaine.

Selon le journal, M. Pérès est confronté à une tâche complexe. En effet, bien que Kadima soit le plus grand parti de la nouvelle Knesset, avec 28 sièges, seuls ces 28 députés devraient recommander Tzipi Livni pour le poste de Premier ministre, les deux autres partis de la gauche sioniste, le parti travailliste et Méretz, et les trois partis arabes, ayant d’ores et déjà annoncé qu’ils s’abstiendraient de recommander quiconque des candidats.

D’autre part, il y a le Likoud, deuxième plus grand parti de la Knesset avec 27 sièges, mais dont le président, Binyamin Netanyahou, bénéficie toutefois du soutien de non moins de 45 députés : ceux du Likoud, de Shas, de l’Union Nationale et du Foyer Juif.

On ignore toujours ce que va recommander demain matin le président d’Israël Beiténou, Avigdor Liberman : M. Netnyahou ou aucun des candidats. Selon le Haaretz, M. Netanyahou part du principe que M. Liberman ne recommandera personne. Le parti ultra-orthodoxe ashkénaze Judaïsme de la Torah n’a pas encore arrêté sa décision, et M. Netanyahou œuvre à le faire passer dans son camp.

Livni comme Netanyahou continuaient hier d’insister sur leur prétendue victoire aux élections, écrit le Haaretz. Lors d’une soirée à l’occasion de la clôture de la campagne électorale, Mme Livni a déclaré : « personne ne nous retirera cette victoire. Nous avons dépassé tous les autres partis, y compris le Likoud, et nous allons composer le nouveau gouvernement que je dirigerai. On ne pourra nous acheter avec des postes ou des paroles ». Pour sa part, M. Netanyahou a de nouveau rejeté l’idée de former un gouvernement de rotation, lors d’une interview à une chaîne de télévision de langue russe. Selon lui, « avec un gouvernement de rotation il est difficile d’inciter un changement. Un changement nécessite un seul Premier ministre. Je suis persuadé d’être celui qui formera le nouveau gouvernement ».

Selon le Maariv, des responsables de Kadima doutent qu’il leur soit possible d’imposer un gouvernement de rotation à Netanyahou, mais il existe selon eux un accord entre leur parti et M. Liberman, selon lequel ce dernier ne recommandera personne et promouvra la création d’un gouvernement d’union Kadima-Likoud-Israël Beiténou avec rotation des fonctions entre Netanyahou et Livni au poste de Premier ministr



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