L’édition de lundi du Jérusalem Post rapporte les données fournies par le colonel de Tsahal, Moshé Levi, qui dirige le service de coordination et de liaison pour la bande de Gaza, concernant le nombre réel de victimes palestiniennes de l’opération « Plomb durci » contre les terroristes du Hamas.
Défense
Réplique aérienne de Tsahal
Faisant suite aux tirs de deux roquettes sur Israël, à partir des territoires autonomes palestiniens, des appareils de larmée de lair israélienne ont bombardé, en fin de matinée, un tunnel souterrain le long de laxe Philadelphie, au sud de la bande de Gaza.
Dès 7h00 du matin une première Qassam sétait abattue sur un Kibboutz du district de Sdot Néguev, non loin des habitations, et une deuxième sur un terrain vague de Shahar Hanéguev, sans faire de victimes mais en provoquant des dégâts matériels.
Politique
Lieberman courtisé par les grands partis
Le ministre Kadima, Haim Ramon, a rencontré lundi après-midi le responsable des négociations coalitionnaires dIsraël Beitenou, le député Stas Misezhnikov, à qui il a indiqué que le document sur les grandes lignes politiques que souhaitait suivre le parti dirigé par Avigdor Lieberman, dans tout gouvernement auquel il sassocierait, était recevable par les centristes.
Les principaux axes de ce texte, remis également au Likoud de Binyamin Netanyahou, portent sur lélimination du gouvernement Hamas de la bande de Gaza, la réforme des lois sur les mariages et les conversions, et lobligation de "loyauté" de tous les citoyens israéliens envers lEtat dIsraël.
Shoah
Responsabilité de la France
Saisi par la fille dun déporté, dans le cadre d'une plainte contre la SNCF, le Conseil dEtat a officiellement reconnu le rôle de la France dans la déportation, durant loccupation, de 76.000 juifs, dont 11.000 enfants. Seuls 2.500 dentre eux avaient survécu.
Les juges ont estimé que la France, dont la responsabilité était engagée, avait réparé «autant quil était possible» lensemble des préjudices.
Lavocat Serge Klarsfled a pour sa part précisé que la Commission pour lindemnisation des victimes de spoliations avait dédommagé les ayant-droits, pour un montant total de 500 millions deuros, et que la Fondation pour la Mémoire de la Shoa - reconnue dutilité publique en 2000 - avait été bénéficiaire dune dotation de 393 millions deuros.
Sport
Le tournoi de Dubai menacé de disparition
Suite au refus des Emirats arabes unis daccorder un visa dentrée à Shahar Peer pour disputer le tournoi de Dubaï (voir notre édition précédente), le président de la WTA, Larry Scott, a menacé de rayer à partir de la saison prochaine cette compétition des tournois internationaux.
Dans une interview au New-York Times, Scott a précisé que les Emirats avaient attendu la dernière minute pour signifier leur refus.
De nombreuses joueuses dont Ana Ivanovic, Amélie Mauresmo, et Venus Williams ont apporté leur soutien à lIsraélienne "indésirable".
Transports
Bonne note pour El Al
Lhebdomadaire allemand "Aero International" a publié une étude portant sur 60 des plus grandes compagnies internationales daviation - qui traite notamment des accidents aériens - dans laquelle la compagnie nationale israélienne figure en 4e place du classement des transporteurs les plus sûrs de la planète.
Les cinq premières compagnies de ce classement sont Qantas Airways, Cathay Pacific, ANA (All Nippon Airways), ElAl et Finair.
Médias et Internet
Un scandale qui tombe à pic
© Shmuel Trigano - Le blog de Shmuel trigano
Nous avons pu assister, en ce début février 2009, à un phénomène idéologique étonnant. Les médias sont passés sans transition dune violente hostilité envers Israël à un concours de vertu pour condamner la réhabilitation par le pape dun évêque intégriste osant nier la réalité de la Shoa.
Comme sil ny avait aucune contradiction entre la peinture judéophobique dun Israël stigmatisé pour sa cruauté supposée envers les enfants et les civils et lindignation que lon puisse prétendre que les Juifs nont pas été victimes des nazis. Laccusation du meurtre rituel commis sur des enfants est un classique de lantisémitisme.
Cest la deuxième occurrence dun tel phénomène. Au terme de la deuxième Intifada, à loccasion du 60 ème anniversaire de « la libération dAuschwitz » (1), nous avions vu tout un continent, lEurope, passer dune violence symbolique, inédite depuis les années 1930, envers Israël et les communautés juives, à lexaltation de la mémoire de la Shoa .
Ces manifestations paradoxales ne sont pas contradictoires. Elles sont au contraire lillustration même de la nouvelle judéophobie ou, si lon veut, du « nouvel antisémitisme » (2). Elles fonctionnent en effet de concert, lune soutenant et compensant lautre. Lexaltation de la mémoire de la Shoa vient authentifier la moralité et la pureté de laccusation disproportionnée dIsraël que jai analysée dans mon précédent blog (3). Cest ce qui explique pourquoi il est impérieux pour cette idéologie que cette mémoire soit sacralisée et défendue scrupuleusement contre ses négateurs. Elle exalte un peuple mort pour mieux accabler un peuple vivant.
Car ce qui est en question de façon implicite dans cette posture cest le destin et la condition des Juifs comme peuple. La Shoa les a détruit en masse et ils y ont connu un destin collectif qui tranchait sur leur condition de citoyens individuels. Ce que symbolise Israël pour tous les Juifs du monde et aux yeux du monde, cest la résurgence positive et affirmative dun destin collectif juif, politique et non pas mémoriel. Cest là que situe lenjeu de lhostilité, unique au monde, envers Israël aujourdhui. On dénie aux Juifs la légitimité de leurs attributs de peuple souverain dans lÉtat dIsraël au nom de la célébration dun peuple mort dans les camps.
CONTROVERSES numéro 10 paraîtra en Mars 2009
Dossier principal : Le signe juif de la politique française
Lexaltation de la mémoire est devenue un élément capital pour éviter que lhostilité disproportionnée envers Israël ne soit tenue pour antisémite. Les critiques virulentes envers lextrême droite, le négationnisme, etc, quand elles sont couplées avec lhostilité envers Israël ont pour finalité systémique dassurer cette défense (4).
Janalyse ici un phénomène idéologique, cest à dire à un processus dont les acteurs sociaux qui en sont parties prenantes sont totalement inconscients et quils ne maîtrisent pas, voire quils dénieraient avec vigueur si il leur était dévoilé. Le partage des domaines auquel ils se livrent généralement pour se justifier vise à brouiller les pistes : la critique dIsraël serait la critique de la politique dun gouvernement et naurait rien à voir avec les Juifs ou la Shoa. Cest un argument dilatoire car cette critique est à nulle autre pareille pour aucun autre État dans le monde, et déjà, en loccurrence, pour un mouvement de type fasciste comme le Hamas. Elle falsifie les données de la situation et néglige tout un ensemble daspects quand elle ne manipule pas le récit des événements de toutes sortes de façons quil est possible de démontrer et prouver par A+B. Ce qui est en jeu, cest la légitimité de lexistence dun peuple juif, qui implique celle de se défendre contre un ennemi invétéré.
La logique que je tente ici de porter au jour na elle même rien à voir avec le fait qui est à lorigine du scandale qui nous préoccupe, à savoir la déclaration négationniste de lévêque intégriste ou la réaction des chrétiens, si ce nest à un second degré si lon se souvient que le symbole de la Shoa, tel quil est en usage aujourdhui, désigne, dans la novlangue du politiquement correct, le peuple juif (assigné en loccurrence à un destin de victime). Or, cette question du peuple, de la continuité de l«Israël selon la chair » (le peuple juif) malgré lavènement de « lIsraël selon lesprit » (5) (le peuple chrétien) a joué un grand rôle dans lantijudaïsme de lÉglise. En tenant ces propos, lévêque intégriste était conséquent avec son choix théologique. Si lÉglise lentérine, cest la même régression qui est signifiée, alors que Vatican II avait proclamé lintention de modifier cette donne originelle du christianisme. Le négationnisme iranien sinscrit également dans cette perspective. Ahmadinejad a très bien compris le système symbolique de lOccident contemporain : en niant la Shoa, il veut dire quil ny a pas de peuple juif et cest pour lui la meilleure façon de saper la légitimité dun État dIsraël, lexpression la plus forte aujourdhui dun peuple juif. Quand le site de la conférence de sécurité de Munich réécrit le discours du président de lassemblée nationale iranienne en en supprimant le passage sur la Shoa, cest aussi dans cet esprit là.
Ajoutons une autre dimension comparative qui met mieux en valeur la réalité du phénomène que nous analysons. Que pèse la moralité de la réprobation universelle du pape comparée au silence total sur les discours du plus pur antisémitisme proférés chaque jour dans le monde arabo-islamique ? On nen fait même pas mention au point que le citoyen lambda ne sait même pas quils existent, et avec quelle puissance ! Qui sest scandalisé de ce que les autorités de lislam français naient pas prononcé la moindre condamnation des actes antisémites qui se sont produits en France dans la suite de manifestations meurtrières dans lesquelles la communauté musulmane a été absolument majoritaire ? Pas même les institutions juives promptes pourtant à condamner le Vatican. Qui sest scandalisé du communautarisme virulent qui sest manifesté alors ? Pire, qui sest intéressé et scandalisé en France du retrait unilatéral des musulmans du « dialogue judéo-musulman » ? Cest à peine si la nouvelle fut mentionnée. Cest lindice que lon a jugé quelle était justifiée et compréhensible. Mais sur le pape, on peut tirer à boulets rouges ! On ne craint rien ! Indépendamment de la critique que lon peut faire de la décision théologico-politique du pape, on constate ici la propension de lOccident à se retourner contre lui même plutôt que contre lislamisme.
Il est attristant de constater que les institutions juives sinscrivent dans ce jeu symbolique et accréditent lidée que la mémoire de la Shoa, dans lusage que nous avons analysé, constitue effectivement lunique priorité du peuple juif au moment même où cest la légitimité de son existence qui est en jeu. La défaite en rase campagne de leur politique quelles ont subi ces dernières semaines avec le retrait unilatéral des musulmans du « dialogue judéo-musulman » nest que le premier signe de leur déclin. On les retrouve, le 11 février 2009, dans la dénonciation avec le CFCM des propos de Le Pen à Marseille. En dehors du caracrtère effectivement raciste de ces propos, il faut souligner que cette condamnation, elle aussi, « ne mange pas de pain ». Elle sinsère dans le politiquement correct et la confusion des choses. Nous navons jamais entendu le CRIF rappeler à lordre le CFCM pour navoir pas condamné les manifestations antisémites et les désécrations de synagogues récentes. Par contre ses déclarations sur le pape ont été très relayées.
La critique du pape joue ainsi un rôle idéologique bien précis : elle retourne contre soi une critique qui aurait dû concerner les autorités silencieuses ou vociférantes de lislam, tout comme la critique dIsraël retourne contre Israël la critique que le Hamas et lislamisme méritent. Plus loccultation du réel est épaisse, plus lexcès de la critique envers Israël est abusif et constitue le vrai scandale moral. Au fond la critique unilatérale dIsraël participe de ce même syndrome dautodestruction de lOccident. Morale, que de bassesses commet-on en ton nom !
Notes
(1) En fait libéré dans le cadre dune avancée des armées alliées et pas dune opération spécifique et expresse
(2) Cf. mon livre Les frontières dAuschwitz, les dérapages du devoir de mémoire, Hachette Livre de Poche, Biblio-Essais, 2005
(3) En fait les bénéficiaires objectifs de la « mémoire de la Shoa » sont les Palestiniens.
(4) Cest ce qui explique que les tenants de cette idéologie sont congénitalement aveugles à lantisémitisme islamique et à celui de lextrême gauche. La menace ne peut venir que de la droite...
(5) Dans le jeu de chaises musicales de cette idéologie, ce sont les Palestiniens qui représentent lIsraël selon lesprit face à lIsraël selon chair de la Shoa (chair cadavérique, relique sacrée, cest la différence par rapport au passé lorsque la chair était maudite et corrompue).
© Shmuel Trigano - Le blog de Shmuel trigano
© Mohamed Sifaoui - Le Blog de M. Sifaoui
Des voix s'élèvent aux quatre coins du monde pour appeler les autorités israéliennes à rechercher, après la formation du nouveau cabinet, une solution négociée avec le Hamas. Une telle «demande» aurait été normale si l'adversaire était autre que cette organisation terroriste, ce mouvement intégriste ayant fait main basse sur Gaza.
Je le dis ex abrupto : l'une des erreurs que pourrait faire tout gouvernement israélien serait de s'asseoir autour d'une table avec les dirigeants du Hamas.
Cette affirmation, je le précise, n'est ni la marque d'un jusqu'au-boutisme idiot ni le résultat d'une posture extrémiste et guerrière et je tiens à apporter l'argumentation la plus claire possible pour démontrer qu'une négociation avec les groupes islamistes palestiniens serait catastrophique non pas pour Israël seulement, mais pour nous tous. Ce serait dramatique pour tous ceux qui savent que l'islamisme, comme idéologie et en tant que projet politique, est désastreux pour les sociétés et un danger pour l'avenir de l'humanité, pour l'équilibre des relations internationales et pour la stabilité du monde.
Le Hamas, ne l'oublions pas, obéit à une pensée qui ne reconnaitra jamais - en tout cas jamais avec sincérité - la légitimité du peuple juif à disposer d'un État dans lequel ce même peuple pourra être majoritaire. Cette pensée, dans ses aspects les plus extrémistes, ne voit le « Juif » que dans un statut d'infériorité et d'humiliation. De plus, si la charte de la milice palestinienne appelle, on ne peut plus clairement, à la destruction d'Israël, la doctrine qui a inspiré cette fameuse charte est, nihiliste, à plus d'un titre, et diabolise toute « différence », y compris quand celle-ci s'exprime à l'intérieur même d'une société musulmane.
Nous tous, musulmans, juifs ou chrétiens ; athées ou agnostiques ; hommes ou femmes de bonne volonté, devons comprendre définitivement que nous sommes face à des organisations extrémistes et terroristes qui portent en elles un projet fasciste. Ce qualificatif n'est ni abusif ni excessif. Si en dehors de toute passion, de toute crispation et de toute subjectivité, l'on s'arrêtait un moment sur les caractéristiques de l'idéologie islamiste, celle-là même qui nourrit les fanatiques de Gaza, on se rendrait compte aisément que celle-ci n'a absolument rien à envier au nazisme et que, les différences entre elle et la pensée hitlérienne sont tellement minces qu'il faudrait un microscope pour les observer.
Si nous arrivons à nous mettre d'accord sur le caractère fasciste du Hamas - et des autres organisations abreuvées par l'islamisme -, nous pourrions convenir, dès lors, que jamais à travers l'Histoire un conflit opposant le monde libre au fascisme ne s'est terminé autour d'une table de négociations. Les fascismes, hormis lorsqu'ils sont considérablement affaiblis politiquement et militairement, ne sont pas prêts à la discussion puisqu'ils basent généralement toutes leurs théories sur la négation de l'autre, sur sa soumission voire sur son anéantissement. Et c'est le cas, des idéologues du Hamas qui considère l'Autre, le Juif, l'Israélien, le sioniste, et ce quand bien même serait-il plus puissant, comme un être inférieur, étant donné qu'il subirait, un jour, la « colère divine », et donc ils pensent cet « Autre » comme une entité non respectable, négligeable à l'égard de laquelle aucun engagement ne devra être tenu. Aussi, même si le Hamas engage-t-il avec Israël une discussion via l'Égypte, il ne faudra voir là qu'une ruse, un stratagème visant à gagner du temps, à se remettre d'aplomb. L'idéologie islamiste préconise d'ailleurs de « signer une trêve avec l'ennemi lorsque la victoire n'est pas immédiatement possible ». Elle enseigne aussi que la trêve doit permettre de préparer une nouvelle bataille.
Par conséquent, il n'est pas choquant de dire que, de toute manière, cette guerre contre cet extrémisme ne saura être close par une négociation, mais elle connaîtra son épilogue par un vainqueur et un vaincu. Ce fut le cas par le passé devant d'autres fascismes et ce sera aussi le cas, à l'avenir, avec ce fascisme là.
Le côté mythique et mystique, les aspects irrationnels qui caractérisent les mouvements salafistes et l'amalgame savamment entretenu par ces mêmes extrémistes entre ce qui a trait à la spiritualité et ce qui a un lien avec le politique sont aussi des éléments qui singularisent les courants extrémistes auxquels nous faisons face. Ces éléments leur confèrent, par ailleurs, une complexité qui rend la compréhension, surtout celle du non-initié, encore plus ardue. Parce qu'outre le fait qu'elle instrumentalise la religion, la mouvance islamiste maîtrise également l'utilisation et la manipulation des techniques modernes et classiques de la politique et ses animateurs savent jouer des différents instruments qui existent et se jouer notamment des médias et des Organisations de défense des droits de l'Homme.
Aussi, la première raison qui me pousse à rejeter ipso facto toute discussion avec le Hamas est alimentée par le fait qu'on ne peut pas discuter, négocier et traiter sur une base sérieuse et dans un cadre de confiance minimum avec un mouvement fasciste quel qu'il soit. Mais par ailleurs, il faudra certainement se surpasser et adopter le mode de pensée de ces mouvements extrémistes pour mieux les cerner. Nous serons incapables d'assimiler leurs visées avec une grille de lecture rationnelle, moderne reposant sur les valeurs universelles et celles de la civilisation occidentale.
Mais ce n'est pas là, l'unique argument. L'autre est d'ordre purement stratégique. Il est important de garder à l'esprit - et c'est ainsi que le Hamas doit être apprécié - que le parti dirigé aujourd'hui par Ismaël Haniyeh et Khaled Machaal s'inscrit dans une stratégie globale alimentée par un fanatisme religieux véhiculé à la fois par des idéologues, tels Aymen Al-Zawahiri, des organisations terroristes comme Al-Qaïda ou des États comme l'Iran. Et même si des divergences inter-islamistes peuvent miner les relations entre sunnites et chiites et même si Al-Qaïda et ses leaders ne portent pas dans leur cur l'Iran et ses mollahs, il n'en demeure pas moins que tous sont d'accord sur l'essentiel : la destruction d'Israël. Objectif devenu stratégique pour l'ensemble des mouvements islamistes.
Israël est, en effet, le sujet qui met tous les islamistes d'accord. Qu'ils soient sunnites ou chiites, qu'ils soient salafistes djihadistes ou issus de la pensée dite « réformiste » des Frères musulmans, qu'ils soient pragmatiques ou excités, ils ont tous un seul dénominateur commun : Israël doit disparaître. Et il est inutile de se bercer d'illusions, ils ne renonceront jamais à ce « macabre projet » tant celui-ci est profondément ancré dans l'idéologie qui les caractérise. C'est dire, si un islamiste rejette sincèrement l'idée de la « destruction d'Israël », c'est qu'il n'est plus un islamiste. Et ce ne sera pas le cas du Hamas.
Tout ceci pour rappeler que toute victoire, aussi minime soit-elle, remportée par le Hamas, sera une victoire pour tous les groupes islamistes. Mais au-delà, si les islamistes palestiniens obtiennent des concessions de la part d'Israël, cela amènera les fanatiques à montrer que leur discours haineux, que leur idéologie fasciste et que leurs actions terroristes sont les seuls qui permettent l'obtention de résultats concrets et par conséquent, la moindre concession accordée à ces islamistes ne manquera pas de légitimer l'ensemble de leur entreprise et tout leur mouvement. Observons deux cas similaires et récents qui ont été comptabilisés, comme des « victoires », par deux milices islamistes, l'une sunnite, l'autre chiite.
Première séquence : retrait unilatéral d'Israël du Liban Sud. Le Hezbollah travestit la réalité, présente ce retrait comme une défaite des Israéliens, continue sa guerre d'usure, kidnappe des soldats, provoque la guerre de 2006 et gagne en popularité et en légitimité.
Deuxième séquence : retrait unilatéral d'Israël de la bande de Gaza. Le Hamas travestit, là aussi, la réalité, annonce sa victoire, affirme qu'il continuera sa guerre d'usure, kidnappe le soldat Guilat Shalit, provoque la guerre de 2008 et gagne en popularité et en légitimité.
Dans les deux cas de figure, Israël a cru naïvement qu'il pourrait calmer les visées guerrières de ces deux organisations terroristes et dans les deux cas, Israël a compris l'ampleur de son erreur et l'hostilité du Hezbollah comme celle du Hamas ne s'arrêtera pas. Et dans les deux cas, les organisations terroristes ont gagné la bataille de l'image et la guerre médiatique non sans créer autour d'eux des mouvements de solidarité, parfois des plus inattendus, tant auprès des opinions publiques que de certains États.
Tout ceci a lieu au moment où le gouvernement israélien ne semble pas prêt à faire les nécessaires concessions à la partie qui a choisi la voie du dialogue et des discussions comme démarche exclusive pour la résolution du conflit. Je parle évidemment de l'Autorité palestinienne. Alors que des voix s'élèvent pour appeler à une négociation avec les extrémistes, ces mêmes voix devraient exiger, de la part des responsables israéliens, une plus grande souplesse et une quête de résultats concrets dans les pourparlers avec Mahmoud Abbas. Parce qu'il est important, vital de combattre les islamistes du Hamas tout en permettant aux laïques du Fatah de réaliser des dividendes politiques qui seront brandis tels des trophées devant une population palestinienne de plus en plus, légitimement, impatiente et cibler par le chant des sirènes intégristes.
Le dernier argument que je citerai ici est d'ordre moral. Il serait désastreux, terrible, suicidaire et totalement irresponsable de la part des Israéliens s'ils provoquent une situation qui montrera une image où le « modéré », le civilisé, celui qui s'inscrit dans la légalité n'obtenant rien, cependant qu'une négociation avec l'extrémiste, le barbare, celui qui estime qu'il est légitime d'assassiner volontairement des centaines d'innocents pour terroriser l'adversaire, concrétisant des résultats. Une telle image si elle venait à se produire tuerait définitivement la voix de la raison dans le monde arabo-musulman et permettrait à des mouvements fascistes, incarnés dans ce cas par le Hamas, de gagner en respectabilité et en légitimité.
Si Israël négocie avec ces terroristes, il anéantira toutes les bonnes volontés qui existent, ici et là, et affaiblira, par ailleurs, tous ceux qui pensent que la guerre contre l'idéologie islamiste et le terrorisme qui la caractérise, constitue une lutte pour l'humanisme et la fraternité.
Si ces trois arguments ne sont pas suffisants, je suis prêt à en livrer d'autres. Mais l'essentiel, je le crois, c'est d'expliquer aux opinions publiques qu'une négociation avec le Hamas si elle ne conduira jamais à une paix globale et durable, elle donnera plus de vitalité et de légitimité à des mouvements extrémistes qui considèrent Israël comme une étape incontournable dans un projet visant à instaurer le fanatisme comme le diktat qui devra dominer le monde. Négocier avec le Hamas ne ramènera pas la paix. Jamais ! Mais provoquera certainement plus de guerres en Israël et ailleurs.
Nouvelles brèves
Israël, le 16/02/09
ECONOMIE : La bourse de Tel-Aviv a clôturé sur de légères hausses de ses principaux indices, entre +0,36% (immobilier) et +1,13% (technologie). Sur le marché des changes le dollar sest bonifié de 0,717% par rapport à la monnaie israélienne, à 4,074 shekels, alors que leuro était en baisse de 0,496% à 5,1978 shekels.
SECURITE : Des dizaines de Palestiniens ont manifesté contre la construction de la barrière de sécurité, à Naaline à louest de Ramallah, et jeté des pierres sur les forces de lordre. Ces dernières ont répliqué à laide de dispositifs de dispersion de manifestations.
DIPLOMATIE : Le Premier Ministre Ehud Olmert a affirmé que sa position concernant les conditions dun cessez-le-feu avec le Hamas lié à la libération de Guilad Shalit, avait toujours été clairement annoncée, même si elle nétait devenue publique que depuis la fin de la semaine passée.
TERRORISME : Un automobiliste israélien a été blessé par des jets de pierres sur sa voiture alors quil circulait à proximité de limplantation dEinav en Judée-Samarie. Après quil se soit arrêté, les Palestiniens lont fait sortir de force de son véhicule au bord duquel ils se sont enfuis.
TERRORISME : Un Palestinien armé dun couteau à été intercepté par les forces de sécurité à Hébron, à proximité du caveau des Patriarches.
DIVERS : Plusieurs dizaines de résidents du Club Hotel à Eilat ont été hospitalisés, dans un état sans gravité, pour avoir respiré des «matières nocives».
ECONOMIE : Un contrat de 22 millions de dollars a été signé entre une société mexicaine et une firme israélienne, qui fournira différents systèmes de surveillance aériens, dont des avions sans pilote.
POLITIQUE : Selon des responsables politiques du parti Israël Beitenou, Avigdor Lieberman ne serait pas intéressé par le ministère des Finances mais plutôt par celui de la Défense ou des Affaires étrangères.
SECURITE : 37 Palestiniens ont été arrêtés au cours de la nuit par des unités de Tsahal en Judée- Samarie.
TERRORISME : Une roquette sest abattue hier dans la nuit sur un terrain vague dans la région de Shahar Hanéguev, sans faire ni victimes ni dégâts.
Nouvelles brèves, International
Monde, le 16/02/09
ANGLETERRE : Le commandant en chef de larmée de mer britannique a déclaré au journal "Telegraph" que les armements à bord du sous marin atomique qui a heurté, au début du mois dans locéan atlantique, un autre sous-marin atomique, français, nont pas été endommagés.
RUSSIE : Lors de la visite du président bolivien Evo Moralès, en Russie, la première du genre depuis 1945, son homologue russe Dmitri Medvedev a promis de fournir à son hôte des hélicoptères pour aider à renforcer la lutte de la Bolivie contre le trafic de drogue.
ONU : Le chef de lagence Internationale de lEnergie Atomique, Mohamed El Baradei, a appelé les pays membres de lONU à augmenter de 11% leur participation à son budget pour lannée 2010, afin de pouvoir lutter plus efficacement contre la prolifération darmes atomiques.
USA : Selon Bill Clinton, Barack Obama a bien commencé son mandat, et lancien président estime également que ce dernier est bien entouré.
IRAN : Les 4 passagers dun avion dentrainement sont morts dans le crash de leur avion, dans le centre de lIran, qui a entièrement brûlé.
IRAK : 4 voyageurs dun autobus ont été tués, et 10 personnes ont été blessées, dans lexplosion dune forte charge dans le quartier de Sadr City de la capitale Bagdad.
PAKISTAN : 30 personnes ont été tuées au cours dune attaque de larmée américaine au nord-ouest du Pakistan.
MALAISIE : Sept pirates indonésiens ont été capturés par la police maritime de Malaisie, après avoir jeté trois grenades sur les vedettes des forces de lordre, qui ont réussi à couler lembarcation des malfaiteurs.
MEXIQUE : 7 tonnes de cocaïne ont été découvertes par les autorités dans un navire voguant au large des cotes de Mexico.
ALGERIE : 19 personnes ont été blessées lors dune collision entre deux trains dans la banlieue de la capitale.
COREE DU NORD : Selon les médias locaux, le pays a le droit absolu de procéder à des essais de tirs de missiles, autant que bon le lui semble.
VENEZUELA : 54% des électeurs se sont prononcés en faveur de labolition de la limitation du nombre de mandats présidentiels, ce qui permettra à Hugo Chavez de briguer un nouveau mandat.
FRANCE : 2 prisonniers se sont évadés dimanche après midi de la prison de Moulins où ils étaient détenus.