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Combien de civils sont morts à Gaza ?
israelinfos.net
Article mis en ligne le 17 février 2009

L’édition de lundi du Jérusalem Post rapporte les données fournies par le colonel de Tsahal, Moshé Levi, qui dirige le service de coordination et de liaison pour la bande de Gaza, concernant le nombre réel de victimes palestiniennes de l’opération « Plomb durci » contre les terroristes du Hamas.

Défense

Réplique aérienne de Tsahal

Faisant suite aux tirs de deux roquettes sur Israël, à partir des territoires autonomes palestiniens, des appareils de l’armée de l’air israélienne ont bombardé, en fin de matinée, un tunnel souterrain le long de l’axe Philadelphie, au sud de la bande de Gaza.

Dès 7h00 du matin une première Qassam s’était abattue sur un Kibboutz du district de Sdot Néguev, non loin des habitations, et une deuxième sur un terrain vague de Shahar Hanéguev, sans faire de victimes mais en provoquant des dégâts matériels.


Politique

Lieberman courtisé par les grands partis

Le ministre Kadima, Haim Ramon, a rencontré lundi après-midi le responsable des négociations coalitionnaires d’Israël Beitenou, le député Stas Misezhnikov, à qui il a indiqué que le document sur les grandes lignes politiques que souhaitait suivre le parti dirigé par Avigdor Lieberman, dans tout gouvernement auquel il s’associerait, était recevable par les centristes.

Les principaux axes de ce texte, remis également au Likoud de Binyamin Netanyahou, portent sur l’élimination du gouvernement Hamas de la bande de Gaza, la réforme des lois sur les mariages et les conversions, et l’obligation de "loyauté" de tous les citoyens israéliens envers l’Etat d’Israël.


Shoah

Responsabilité de la France

Saisi par la fille d’un déporté, dans le cadre d'une plainte contre la SNCF, le Conseil d’Etat a officiellement reconnu le rôle de la France dans la déportation, durant l’occupation, de 76.000 juifs, dont 11.000 enfants. Seuls 2.500 d’entre eux avaient survécu.

Les juges ont estimé que la France, dont la responsabilité était engagée, avait réparé «autant qu’il était possible» l’ensemble des préjudices.
L’avocat Serge Klarsfled a pour sa part précisé que la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations avait dédommagé les ayant-droits, pour un montant total de 500 millions d’euros, et que la Fondation pour la Mémoire de la Shoa - reconnue d’utilité publique en 2000 - avait été bénéficiaire d’une dotation de 393 millions d’euros.


Sport

Le tournoi de Dubai menacé de disparition

Suite au refus des Emirats arabes unis d’accorder un visa d’entrée à Shahar Peer pour disputer le tournoi de Dubaï (voir notre édition précédente), le président de la WTA, Larry Scott, a menacé de rayer à partir de la saison prochaine cette compétition des tournois internationaux.

Dans une interview au New-York Times, Scott a précisé que les Emirats avaient attendu la dernière minute pour signifier leur refus.
De nombreuses joueuses dont Ana Ivanovic, Amélie Mauresmo, et Venus Williams ont apporté leur soutien à l’Israélienne "indésirable".


Transports

Bonne note pour El Al

L’hebdomadaire allemand "Aero International" a publié une étude portant sur 60 des plus grandes compagnies internationales d’aviation - qui traite notamment des accidents aériens - dans laquelle la compagnie nationale israélienne figure en 4e place du classement des transporteurs les plus sûrs de la planète.

Les cinq premières compagnies de ce classement sont Qantas Airways, Cathay Pacific, ANA (All Nippon Airways), ElAl et Finair.


Médias et Internet

Un scandale qui tombe à pic

© Shmuel Trigano - Le blog de Shmuel trigano
Nous avons pu assister, en ce début février 2009, à un phénomène idéologique étonnant. Les médias sont passés sans transition d’une violente hostilité envers Israël à un concours de vertu pour condamner la réhabilitation par le pape d’un évêque intégriste osant nier la réalité de la Shoa.

Comme s’il n’y avait aucune contradiction entre la peinture judéophobique d’un Israël stigmatisé pour sa cruauté supposée envers les enfants et les civils et l’indignation que l’on puisse prétendre que les Juifs n’ont pas été victimes des nazis. L’accusation du meurtre rituel commis sur des enfants est un classique de l’antisémitisme.

C’est la deuxième occurrence d’un tel phénomène. Au terme de la deuxième Intifada, à l’occasion du 60 ème anniversaire de « la libération d’Auschwitz » (1), nous avions vu tout un continent, l’Europe, passer d’une violence symbolique, inédite depuis les années 1930, envers Israël et les communautés juives, à l’exaltation de la mémoire de la Shoa .

Ces manifestations paradoxales ne sont pas contradictoires. Elles sont au contraire l’illustration même de la nouvelle judéophobie ou, si l’on veut, du « nouvel antisémitisme » (2). Elles fonctionnent en effet de concert, l’une soutenant et compensant l’autre. L’exaltation de la mémoire de la Shoa vient authentifier la moralité et la pureté de l’accusation disproportionnée d’Israël que j’ai analysée dans mon précédent blog (3). C’est ce qui explique pourquoi il est impérieux pour cette idéologie que cette mémoire soit sacralisée et défendue scrupuleusement contre ses négateurs. Elle exalte un peuple mort pour mieux accabler un peuple vivant.

Car ce qui est en question de façon implicite dans cette posture c’est le destin et la condition des Juifs comme peuple. La Shoa les a détruit en masse et ils y ont connu un destin collectif qui tranchait sur leur condition de citoyens individuels. Ce que symbolise Israël pour tous les Juifs du monde et aux yeux du monde, c’est la résurgence positive et affirmative d’un destin collectif juif, politique et non pas mémoriel. C’est là que situe l’enjeu de l’hostilité, unique au monde, envers Israël aujourd’hui. On dénie aux Juifs la légitimité de leurs attributs de peuple souverain dans l’État d’Israël au nom de la célébration d’un peuple mort dans les camps.


CONTROVERSES numéro 10 paraîtra en Mars 2009
Dossier principal : Le signe juif de la politique française





L’exaltation de la mémoire est devenue un élément capital pour éviter que l’hostilité disproportionnée envers Israël ne soit tenue pour antisémite. Les critiques virulentes envers l’extrême droite, le négationnisme, etc, quand elles sont couplées avec l’hostilité envers Israël ont pour finalité systémique d’assurer cette défense (4).







J’analyse ici un phénomène idéologique, c’est à dire à un processus dont les acteurs sociaux qui en sont parties prenantes sont totalement inconscients et qu’ils ne maîtrisent pas, voire qu’ils dénieraient avec vigueur si il leur était dévoilé. Le partage des domaines auquel ils se livrent généralement pour se justifier vise à brouiller les pistes : la critique d’Israël serait la critique de la politique d’un gouvernement et n’aurait rien à voir avec les Juifs ou la Shoa. C’est un argument dilatoire car cette critique est à nulle autre pareille pour aucun autre État dans le monde, et déjà, en l’occurrence, pour un mouvement de type fasciste comme le Hamas. Elle falsifie les données de la situation et néglige tout un ensemble d’aspects quand elle ne manipule pas le récit des événements de toutes sortes de façons qu’il est possible de démontrer et prouver par A+B. Ce qui est en jeu, c’est la légitimité de l’existence d’un peuple juif, qui implique celle de se défendre contre un ennemi invétéré.







La logique que je tente ici de porter au jour n’a elle même rien à voir avec le fait qui est à l’origine du scandale qui nous préoccupe, à savoir la déclaration négationniste de l’évêque intégriste ou la réaction des chrétiens, si ce n’est à un second degré si l’on se souvient que le symbole de la Shoa, tel qu’il est en usage aujourd’hui, désigne, dans la novlangue du politiquement correct, le peuple juif (assigné en l’occurrence à un destin de victime). Or, cette question du peuple, de la continuité de l’«Israël selon la chair » (le peuple juif) malgré l’avènement de « l’Israël selon l’esprit » (5) (le peuple chrétien) a joué un grand rôle dans l’antijudaïsme de l’Église. En tenant ces propos, l’évêque intégriste était conséquent avec son choix théologique. Si l’Église l’entérine, c’est la même régression qui est signifiée, alors que Vatican II avait proclamé l’intention de modifier cette donne originelle du christianisme. Le négationnisme iranien s’inscrit également dans cette perspective. Ahmadinejad a très bien compris le système symbolique de l’Occident contemporain : en niant la Shoa, il veut dire qu’il n’y a pas de peuple juif et c’est pour lui la meilleure façon de saper la légitimité d’un État d’Israël, l’expression la plus forte aujourd’hui d’un peuple juif. Quand le site de la conférence de sécurité de Munich réécrit le discours du président de l’assemblée nationale iranienne en en supprimant le passage sur la Shoa, c’est aussi dans cet esprit là.







Ajoutons une autre dimension comparative qui met mieux en valeur la réalité du phénomène que nous analysons. Que pèse la moralité de la réprobation universelle du pape comparée au silence total sur les discours du plus pur antisémitisme proférés chaque jour dans le monde arabo-islamique ? On n’en fait même pas mention au point que le citoyen lambda ne sait même pas qu’ils existent, et avec quelle puissance ! Qui s’est scandalisé de ce que les autorités de l’islam français n’aient pas prononcé la moindre condamnation des actes antisémites qui se sont produits en France dans la suite de manifestations meurtrières dans lesquelles la communauté musulmane a été absolument majoritaire ? Pas même les institutions juives promptes pourtant à condamner le Vatican. Qui s’est scandalisé du communautarisme virulent qui s’est manifesté alors ? Pire, qui s’est intéressé et scandalisé en France du retrait unilatéral des musulmans du « dialogue judéo-musulman » ? C’est à peine si la nouvelle fut mentionnée. C’est l’indice que l’on a jugé qu’elle était justifiée et compréhensible. Mais sur le pape, on peut tirer à boulets rouges ! On ne craint rien ! Indépendamment de la critique que l’on peut faire de la décision théologico-politique du pape, on constate ici la propension de l’Occident à se retourner contre lui même plutôt que contre l’islamisme.







Il est attristant de constater que les institutions juives s’inscrivent dans ce jeu symbolique et accréditent l’idée que la mémoire de la Shoa, dans l’usage que nous avons analysé, constitue effectivement l’unique priorité du peuple juif au moment même où c’est la légitimité de son existence qui est en jeu. La défaite en rase campagne de leur politique qu’elles ont subi ces dernières semaines avec le retrait unilatéral des musulmans du « dialogue judéo-musulman » n’est que le premier signe de leur déclin. On les retrouve, le 11 février 2009, dans la dénonciation avec le CFCM des propos de Le Pen à Marseille. En dehors du caracrtère effectivement raciste de ces propos, il faut souligner que cette condamnation, elle aussi, « ne mange pas de pain ». Elle s’insère dans le politiquement correct et la confusion des choses. Nous n’avons jamais entendu le CRIF rappeler à l’ordre le CFCM pour n’avoir pas condamné les manifestations antisémites et les désécrations de synagogues récentes. Par contre ses déclarations sur le pape ont été très relayées.







La critique du pape joue ainsi un rôle idéologique bien précis : elle retourne contre soi une critique qui aurait dû concerner les autorités silencieuses ou vociférantes de l’islam, tout comme la critique d’Israël retourne contre Israël la critique que le Hamas et l’islamisme méritent. Plus l’occultation du réel est épaisse, plus l’excès de la critique envers Israël est abusif et constitue le vrai scandale moral. Au fond la critique unilatérale d’Israël participe de ce même syndrome d’autodestruction de l’Occident. Morale, que de bassesses commet-on en ton nom !







Notes

(1) En fait libéré dans le cadre d’une avancée des armées alliées et pas d’une opération spécifique et expresse

(2) Cf. mon livre Les frontières d’Auschwitz, les dérapages du devoir de mémoire, Hachette Livre de Poche, Biblio-Essais, 2005

(3) En fait les bénéficiaires objectifs de la « mémoire de la Shoa » sont les Palestiniens.

(4) C’est ce qui explique que les tenants de cette idéologie sont congénitalement aveugles à l’antisémitisme islamique et à celui de l’extrême gauche. La menace ne peut venir que de la droite...

(5) Dans le jeu de chaises musicales de cette idéologie, ce sont les Palestiniens qui représentent l’Israël selon l’esprit face à l’Israël selon chair de la Shoa (chair cadavérique, relique sacrée, c’est la différence par rapport au passé lorsque la chair était maudite et corrompue).


© Shmuel Trigano - Le blog de Shmuel trigano

Pourquoi Israël ne doit jamais négocier avec le Hamas.

© Mohamed Sifaoui - Le Blog de M. Sifaoui
Des voix s'élèvent aux quatre coins du monde pour appeler les autorités israéliennes à rechercher, après la formation du nouveau cabinet, une solution négociée avec le Hamas. Une telle «demande» aurait été normale si l'adversaire était autre que cette organisation terroriste, ce mouvement intégriste ayant fait main basse sur Gaza.

Je le dis ex abrupto : l'une des erreurs que pourrait faire tout gouvernement israélien serait de s'asseoir autour d'une table avec les dirigeants du Hamas.

Cette affirmation, je le précise, n'est ni la marque d'un jusqu'au-boutisme idiot ni le résultat d'une posture extrémiste et guerrière et je tiens à apporter l'argumentation la plus claire possible pour démontrer qu'une négociation avec les groupes islamistes palestiniens serait catastrophique non pas pour Israël seulement, mais pour nous tous. Ce serait dramatique pour tous ceux qui savent que l'islamisme, comme idéologie et en tant que projet politique, est désastreux pour les sociétés et un danger pour l'avenir de l'humanité, pour l'équilibre des relations internationales et pour la stabilité du monde.

Le Hamas, ne l'oublions pas, obéit à une pensée qui ne reconnaitra jamais - en tout cas jamais avec sincérité - la légitimité du peuple juif à disposer d'un État dans lequel ce même peuple pourra être majoritaire. Cette pensée, dans ses aspects les plus extrémistes, ne voit le « Juif » que dans un statut d'infériorité et d'humiliation. De plus, si la charte de la milice palestinienne appelle, on ne peut plus clairement, à la destruction d'Israël, la doctrine qui a inspiré cette fameuse charte est, nihiliste, à plus d'un titre, et diabolise toute « différence », y compris quand celle-ci s'exprime à l'intérieur même d'une société musulmane.

Nous tous, musulmans, juifs ou chrétiens ; athées ou agnostiques ; hommes ou femmes de bonne volonté, devons comprendre définitivement que nous sommes face à des organisations extrémistes et terroristes qui portent en elles un projet fasciste. Ce qualificatif n'est ni abusif ni excessif. Si en dehors de toute passion, de toute crispation et de toute subjectivité, l'on s'arrêtait un moment sur les caractéristiques de l'idéologie islamiste, celle-là même qui nourrit les fanatiques de Gaza, on se rendrait compte aisément que celle-ci n'a absolument rien à envier au nazisme et que, les différences entre elle et la pensée hitlérienne sont tellement minces qu'il faudrait un microscope pour les observer.

Si nous arrivons à nous mettre d'accord sur le caractère fasciste du Hamas - et des autres organisations abreuvées par l'islamisme -, nous pourrions convenir, dès lors, que jamais à travers l'Histoire un conflit opposant le monde libre au fascisme ne s'est terminé autour d'une table de négociations. Les fascismes, hormis lorsqu'ils sont considérablement affaiblis politiquement et militairement, ne sont pas prêts à la discussion puisqu'ils basent généralement toutes leurs théories sur la négation de l'autre, sur sa soumission voire sur son anéantissement. Et c'est le cas, des idéologues du Hamas qui considère l'Autre, le Juif, l'Israélien, le sioniste, et ce quand bien même serait-il plus puissant, comme un être inférieur, étant donné qu'il subirait, un jour, la « colère divine », et donc ils pensent cet « Autre » comme une entité non respectable, négligeable à l'égard de laquelle aucun engagement ne devra être tenu. Aussi, même si le Hamas engage-t-il avec Israël une discussion via l'Égypte, il ne faudra voir là qu'une ruse, un stratagème visant à gagner du temps, à se remettre d'aplomb. L'idéologie islamiste préconise d'ailleurs de « signer une trêve avec l'ennemi lorsque la victoire n'est pas immédiatement possible ». Elle enseigne aussi que la trêve doit permettre de préparer une nouvelle bataille.

Par conséquent, il n'est pas choquant de dire que, de toute manière, cette guerre contre cet extrémisme ne saura être close par une négociation, mais elle connaîtra son épilogue par un vainqueur et un vaincu. Ce fut le cas par le passé devant d'autres fascismes et ce sera aussi le cas, à l'avenir, avec ce fascisme là.

Le côté mythique et mystique, les aspects irrationnels qui caractérisent les mouvements salafistes et l'amalgame savamment entretenu par ces mêmes extrémistes entre ce qui a trait à la spiritualité et ce qui a un lien avec le politique sont aussi des éléments qui singularisent les courants extrémistes auxquels nous faisons face. Ces éléments leur confèrent, par ailleurs, une complexité qui rend la compréhension, surtout celle du non-initié, encore plus ardue. Parce qu'outre le fait qu'elle instrumentalise la religion, la mouvance islamiste maîtrise également l'utilisation et la manipulation des techniques modernes et classiques de la politique et ses animateurs savent jouer des différents instruments qui existent et se jouer notamment des médias et des Organisations de défense des droits de l'Homme.

Aussi, la première raison qui me pousse à rejeter ipso facto toute discussion avec le Hamas est alimentée par le fait qu'on ne peut pas discuter, négocier et traiter sur une base sérieuse et dans un cadre de confiance minimum avec un mouvement fasciste quel qu'il soit. Mais par ailleurs, il faudra certainement se surpasser et adopter le mode de pensée de ces mouvements extrémistes pour mieux les cerner. Nous serons incapables d'assimiler leurs visées avec une grille de lecture rationnelle, moderne reposant sur les valeurs universelles et celles de la civilisation occidentale.

Mais ce n'est pas là, l'unique argument. L'autre est d'ordre purement stratégique. Il est important de garder à l'esprit - et c'est ainsi que le Hamas doit être apprécié - que le parti dirigé aujourd'hui par Ismaël Haniyeh et Khaled Machaal s'inscrit dans une stratégie globale alimentée par un fanatisme religieux véhiculé à la fois par des idéologues, tels Aymen Al-Zawahiri, des organisations terroristes comme Al-Qaïda ou des États comme l'Iran. Et même si des divergences inter-islamistes peuvent miner les relations entre sunnites et chiites et même si Al-Qaïda et ses leaders ne portent pas dans leur cœur l'Iran et ses mollahs, il n'en demeure pas moins que tous sont d'accord sur l'essentiel : la destruction d'Israël. Objectif devenu stratégique pour l'ensemble des mouvements islamistes.

Israël est, en effet, le sujet qui met tous les islamistes d'accord. Qu'ils soient sunnites ou chiites, qu'ils soient salafistes djihadistes ou issus de la pensée dite « réformiste » des Frères musulmans, qu'ils soient pragmatiques ou excités, ils ont tous un seul dénominateur commun : Israël doit disparaître. Et il est inutile de se bercer d'illusions, ils ne renonceront jamais à ce « macabre projet » tant celui-ci est profondément ancré dans l'idéologie qui les caractérise. C'est dire, si un islamiste rejette sincèrement l'idée de la « destruction d'Israël », c'est qu'il n'est plus un islamiste. Et ce ne sera pas le cas du Hamas.

Tout ceci pour rappeler que toute victoire, aussi minime soit-elle, remportée par le Hamas, sera une victoire pour tous les groupes islamistes. Mais au-delà, si les islamistes palestiniens obtiennent des concessions de la part d'Israël, cela amènera les fanatiques à montrer que leur discours haineux, que leur idéologie fasciste et que leurs actions terroristes sont les seuls qui permettent l'obtention de résultats concrets et par conséquent, la moindre concession accordée à ces islamistes ne manquera pas de légitimer l'ensemble de leur entreprise et tout leur mouvement. Observons deux cas similaires et récents qui ont été comptabilisés, comme des « victoires », par deux milices islamistes, l'une sunnite, l'autre chiite.

Première séquence : retrait unilatéral d'Israël du Liban Sud. Le Hezbollah travestit la réalité, présente ce retrait comme une défaite des Israéliens, continue sa guerre d'usure, kidnappe des soldats, provoque la guerre de 2006 et gagne en popularité et en légitimité.

Deuxième séquence : retrait unilatéral d'Israël de la bande de Gaza. Le Hamas travestit, là aussi, la réalité, annonce sa victoire, affirme qu'il continuera sa guerre d'usure, kidnappe le soldat Guilat Shalit, provoque la guerre de 2008 et gagne en popularité et en légitimité.

Dans les deux cas de figure, Israël a cru naïvement qu'il pourrait calmer les visées guerrières de ces deux organisations terroristes et dans les deux cas, Israël a compris l'ampleur de son erreur et l'hostilité du Hezbollah comme celle du Hamas ne s'arrêtera pas. Et dans les deux cas, les organisations terroristes ont gagné la bataille de l'image et la guerre médiatique non sans créer autour d'eux des mouvements de solidarité, parfois des plus inattendus, tant auprès des opinions publiques que de certains États.

Tout ceci a lieu au moment où le gouvernement israélien ne semble pas prêt à faire les nécessaires concessions à la partie qui a choisi la voie du dialogue et des discussions comme démarche exclusive pour la résolution du conflit. Je parle évidemment de l'Autorité palestinienne. Alors que des voix s'élèvent pour appeler à une négociation avec les extrémistes, ces mêmes voix devraient exiger, de la part des responsables israéliens, une plus grande souplesse et une quête de résultats concrets dans les pourparlers avec Mahmoud Abbas. Parce qu'il est important, vital de combattre les islamistes du Hamas tout en permettant aux laïques du Fatah de réaliser des dividendes politiques qui seront brandis tels des trophées devant une population palestinienne de plus en plus, légitimement, impatiente et cibler par le chant des sirènes intégristes.

Le dernier argument que je citerai ici est d'ordre moral. Il serait désastreux, terrible, suicidaire et totalement irresponsable de la part des Israéliens s'ils provoquent une situation qui montrera une image où le « modéré », le civilisé, celui qui s'inscrit dans la légalité n'obtenant rien, cependant qu'une négociation avec l'extrémiste, le barbare, celui qui estime qu'il est légitime d'assassiner volontairement des centaines d'innocents pour terroriser l'adversaire, concrétisant des résultats. Une telle image si elle venait à se produire tuerait définitivement la voix de la raison dans le monde arabo-musulman et permettrait à des mouvements fascistes, incarnés dans ce cas par le Hamas, de gagner en respectabilité et en légitimité.

Si Israël négocie avec ces terroristes, il anéantira toutes les bonnes volontés qui existent, ici et là, et affaiblira, par ailleurs, tous ceux qui pensent que la guerre contre l'idéologie islamiste et le terrorisme qui la caractérise, constitue une lutte pour l'humanisme et la fraternité.

Si ces trois arguments ne sont pas suffisants, je suis prêt à en livrer d'autres. Mais l'essentiel, je le crois, c'est d'expliquer aux opinions publiques qu'une négociation avec le Hamas si elle ne conduira jamais à une paix globale et durable, elle donnera plus de vitalité et de légitimité à des mouvements extrémistes qui considèrent Israël comme une étape incontournable dans un projet visant à instaurer le fanatisme comme le diktat qui devra dominer le monde. Négocier avec le Hamas ne ramènera pas la paix. Jamais ! Mais provoquera certainement plus de guerres en Israël et ailleurs.


Nouvelles brèves

Israël, le 16/02/09

ECONOMIE : La bourse de Tel-Aviv a clôturé sur de légères hausses de ses principaux indices, entre +0,36% (immobilier) et +1,13% (technologie). Sur le marché des changes le dollar s’est bonifié de 0,717% par rapport à la monnaie israélienne, à 4,074 shekels, alors que l’euro était en baisse de 0,496% à 5,1978 shekels.

SECURITE : Des dizaines de Palestiniens ont manifesté contre la construction de la barrière de sécurité, à Naaline à l’ouest de Ramallah, et jeté des pierres sur les forces de l’ordre. Ces dernières ont répliqué à l’aide de dispositifs de dispersion de manifestations.

DIPLOMATIE : Le Premier Ministre Ehud Olmert a affirmé que sa position concernant les conditions d’un cessez-le-feu avec le Hamas lié à la libération de Guilad Shalit, avait toujours été clairement annoncée, même si elle n’était devenue publique que depuis la fin de la semaine passée.

TERRORISME : Un automobiliste israélien a été blessé par des jets de pierres sur sa voiture alors qu’il circulait à proximité de l’implantation d’Einav en Judée-Samarie. Après qu’il se soit arrêté, les Palestiniens l’ont fait sortir de force de son véhicule au bord duquel ils se sont enfuis.

TERRORISME : Un Palestinien armé d’un couteau à été intercepté par les forces de sécurité à Hébron, à proximité du caveau des Patriarches.

DIVERS : Plusieurs dizaines de résidents du Club Hotel à Eilat ont été hospitalisés, dans un état sans gravité, pour avoir respiré des «matières nocives».

ECONOMIE : Un contrat de 22 millions de dollars a été signé entre une société mexicaine et une firme israélienne, qui fournira différents systèmes de surveillance aériens, dont des avions sans pilote.

POLITIQUE : Selon des responsables politiques du parti Israël Beitenou, Avigdor Lieberman ne serait pas intéressé par le ministère des Finances mais plutôt par celui de la Défense ou des Affaires étrangères.

SECURITE : 37 Palestiniens ont été arrêtés au cours de la nuit par des unités de Tsahal en Judée- Samarie.

TERRORISME : Une roquette s’est abattue hier dans la nuit sur un terrain vague dans la région de Shahar Hanéguev, sans faire ni victimes ni dégâts.


Nouvelles brèves, International

Monde, le 16/02/09

ANGLETERRE : Le commandant en chef de l’armée de mer britannique a déclaré au journal "Telegraph" que les armements à bord du sous marin atomique qui a heurté, au début du mois dans l’océan atlantique, un autre sous-marin atomique, français, n’ont pas été endommagés.

RUSSIE : Lors de la visite du président bolivien Evo Moralès, en Russie, la première du genre depuis 1945, son homologue russe Dmitri Medvedev a promis de fournir à son hôte des hélicoptères pour aider à renforcer la lutte de la Bolivie contre le trafic de drogue.

ONU : Le chef de l’agence Internationale de l’Energie Atomique, Mohamed El Baradei, a appelé les pays membres de l’ONU à augmenter de 11% leur participation à son budget pour l’année 2010, afin de pouvoir lutter plus efficacement contre la prolifération d’armes atomiques.

USA : Selon Bill Clinton, Barack Obama a bien commencé son mandat, et l’ancien président estime également que ce dernier est bien entouré.

IRAN : Les 4 passagers d’un avion d’entrainement sont morts dans le crash de leur avion, dans le centre de l’Iran, qui a entièrement brûlé.

IRAK : 4 voyageurs d’un autobus ont été tués, et 10 personnes ont été blessées, dans l’explosion d’une forte charge dans le quartier de Sadr City de la capitale Bagdad.

PAKISTAN : 30 personnes ont été tuées au cours d’une attaque de l’armée américaine au nord-ouest du Pakistan.

MALAISIE : Sept pirates indonésiens ont été capturés par la police maritime de Malaisie, après avoir jeté trois grenades sur les vedettes des forces de l’ordre, qui ont réussi à couler l’embarcation des malfaiteurs.

MEXIQUE : 7 tonnes de cocaïne ont été découvertes par les autorités dans un navire voguant au large des cotes de Mexico.

ALGERIE : 19 personnes ont été blessées lors d’une collision entre deux trains dans la banlieue de la capitale.

COREE DU NORD : Selon les médias locaux, le pays a le droit absolu de procéder à des essais de tirs de missiles, autant que bon le lui semble.

VENEZUELA : 54% des électeurs se sont prononcés en faveur de l’abolition de la limitation du nombre de mandats présidentiels, ce qui permettra à Hugo Chavez de briguer un nouveau mandat.

FRANCE : 2 prisonniers se sont évadés dimanche après midi de la prison de Moulins où ils étaient détenus.



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