Des rumeurs contradictoires continuent de circuler sur l’affaire Shalit, donnant souvent de faux espoirs à sa famille et aux Israéliens qui attendent tant le retour du soldat, enlevé par des terroristes du Hamas il y a plus de deux ans. Le ministre Raphy Eitan (Retraités) a laissé entendre, dimanche, lors d’une interview accordée à Galei Tsahal, qu’un accord pouvait encore être conclu sous le mandat d’Ehoud Olmert, alors qu’on sait que ce dernier doit quitter son poste dans quelques semaines.
Toutefois, au Hamas, c’est plutôt la douche froide : en effet, l’un des responsables du “bureau politique” de l’organisation terroriste à Damas, Muhammad Nazel, a déclaré à la chaîne télévisée qatarie Al Jazira qu’il n’y avait “rien de nouveau au sujet de Shalit”. Nazel a ajouté qu’il attendait des “développements positifs de la part des Israéliens” et a clairement laissé entendre qu’il ne se presserait pas de conclure un accord à cause des élections en Israël. Et de souligner ; “Nous ne fixerons pas notre agenda en fonction de l’emploi du temps d’Israël”.
Ses déclarations viennent démentir également des informations diffusées vendredi par la CNN Türk, qui a prétendu que tout pouvait être réglé avant le scrutin en Israël.
De son côté, le quotidien Haaretz a indiqué dans ses colonnes que des progrès sérieux avaient été enregistrés dans cette affaire. Et au même moment, l’un des chefs du Hamas de Gaza, Mahmoud A-Zahar, se rendait en Egypte puis en Syrie, afin “d’activer l’issue de la transaction”.
Quant à l’agence de presse française AFP, elle a annoncé dimanche matin, en citant des sources égyptiennes, que le Caire “espérait conclure la transaction en quelques jours”. Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a même déclaré qu’il y avait des “signes encourageants” et qu’il était possible de parvenir à un cessez-le-feu d’ici quelques jours, avec l’ouverture partielle des points de passage.
En Israël, le Premier ministre Ehoud Olmert a demandé dimanche matin, au cours de la réunion hebdomadaire de son gouvernement, de calmer le jeu autour de l’affaire Shalit. Rappelons qu’en échange du jeune soldat, l’organisation terroriste qui le détient depuis plus de deux ans exige la libération de centaines de “prisonniers palestiniens”.
En bref, c’est le brouillard le plus complet, avec des informations contradictoires. Il est regrettable que cette guerre des nerfs se poursuive alors que le soldat est toujours séquestré, on ignore dans quelles conditions, par ses ravisseurs du Hamas.