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Abdallah II défend devant Mitchell la solution à deux Etats au Proche-Orient
Agences
Article mis en ligne le 31 janvier 2009

La Jordanie a déclaré samedi à l’émissaire américain George Mitchell qu’elle n’attendait pas de l’administration Obama une nouvelle initiative de paix au Proche-Orient, mais la relance des discussions et l’application de la solution à deux Etats, israélien et palestinien.

Ce message a été communiqué par le roi Abdallah II à M. Mitchell lors d’une rencontre au palais royal d’Amman, alors que la Jordanie est encouragée par l’engagement de l’administration de Barack Obama à remettre sur les rails le processus de paix qui a stagné sous la présidence de George W. Bush achevée le 20 janvier.

« Le roi Abdallah II a insisté auprès de M. Mitchell sur l’importance de relancer les négociations de paix sur la base de deux Etats, palestinien et israélien, soulignant qu’il ne faut pas commencer un nouveau processus » de paix, a indiqué à l’AFP un responsable du palais royal.

Abdallah II, un allié des Etats-Unis, doit effectuer dans les prochaines semaines une visite à Washington pour rencontrer M. Obama, indique-t-on dans son entourage.

M. Mitchell, mandaté par M. Obama, a eu un entretien avec le roi autour d’un déjeûner de travail élargi aux deux délégations, et axé sur la relance du processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Il s’est ensuite entretenu en tête-à-tête avec Abdallah II, selon le palais.

« Il faut agir vite, sans perdre de temps pour des négociations basées sur deux Etats et ne pas s’engager dans de nouvelles propositions et négociations de paix », a dit le roi à M. Mitchell, selon ce haut responsable au palais royal.

« Le roi a exprimé son appréciation pour l’action rapide de la nouvelle administration américaine en direction du Proche-Orient », a-t-il ajouté.

La décision du président Obama d’envoyer immédiatement M. Mitchell au Proche-Orient « et le choix de l’émissaire sont des signes encourageants et beaucoup d’Arabes y voient une opportunité que les Etats-Unis redeviennent des médiateurs objectifs », a pour sa part estimé le sénateur Taher Masri.

« Mais pour avancer dans le processus, il faut que la Ligue arabe oeuvre à réconcilier les Palestiniens » du Hamas au pouvoir à Gaza et l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, dont l’autorité se limite à la Cisjordanie, a relevé M. Masri, ancien Premier ministre et lui-même d’origine palestinienne.

« Les Arabes doivent aider la mission de Mitchell en rapprochant les points de vue entre Palestiniens, et idéalement parvenir à la formation d’un gouvernement d’union nationale », a-t-il ajouté.

La tournée de M. Mitchell intervient alors que règne depuis le 18 janvier un cessez-le-feu fragile à Gaza, après une offensive israélienne meurtrière de 22 jours.

La Jordanie, jadis alliée des Palestiniens modérés et en guerre ouverte avec les extrémistes, a entamé il y a quelques mois un dialogue avec le Hamas.

« La donne a changé. La Jordanie, qui a des contacts avec le Hamas, est aujourd’hui plus ouverte à l’idée d’un gouvernement d’union nationale, même si elle favorise le Fatah modéré », à l’instar du royaume qui a signé la paix avec Israël en 1994, a indiqué à l’AFP un analyste politique.

Les Occidentaux et Israël considèrent le mouvement islamiste comme une organisation terroriste avec qui on ne peut pas discuter.

Après la Jordanie, M. Mitchell doit se rendre en Arabie saoudite et en Europe. Il avait auparavant fait étape en Egypte, Israel et Cisjordanie.



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