Le président Nicolas Sarkozy a estimé vendredi dans ses voeux au corps diplomatique qu’Israël « ne renforce pas sa sécurité » par son intervention militaire à Gaza et a de nouveau appelé à l’arrêt des combats. « Cette intervention ne renforce pas la sécurité d’Israël », a dit le chef de l’Etat.
« La crise de Gaza, c’est une tragédie humanitaire, inutile et sanglante. Cette tragédie doit s’arrêter », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a dit attendre du Premier ministre israélien Ehud Olmert qu’il « prenne » des « risques » pour la paix.
[Israël ne peut pas prendre des « risques » pour sa vie]
« La France a condamné l’entrée des soldats israéliens dans Gaza. Ce ne fut pas une décision facile à prendre », a-t-il dit rappelant l’« attachement de la France et le sien en particulier à la sécurité non négociable » de l’état hébreu.
« Dans le même esprit la France a condamné la stratégie ?...! du Hamas d’envoyer des roquettes » sur Israël, a-t-il affirmé.
« A l’arrivée », a-t-il estimé, il y a d’un côté « un gouvernement israélien accusé partout dans le monde alors qu’Israël a besoin de sa solidarité » et de l’autre « un monde arabe divisé et des dirigeants modérés fragilisés ».
« La France fera tout pour aider à la paix dans cette région du monde », a-t-il ajouté.
« La France est sincère dans son amitié avec Israël » et « elle est sincère dans son soutien à la cause palestinienne de revendication d’un Etat », a-t-il également déclaré.
Dans le texte du discours distribué à la presse, le chef de l’Etat jugeait qu’un accord de paix était « à portée de main » entre les deux parties et se disait prêt à retourner « si nécessaire » au Proche-orient pour « hâter sa conclusion ». Il n’a finalement pas prononcé cette phrase.