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Pour les Juifs, deux poids et deux mesures
Pourquoi Israël n’a-t-il pas le droit de se défendre, comme toutes les autres nations ?
Marvin Hier, pour Wall Street Journal, Traduction : Patric Choffrut - Objectif-info.fr
Article mis en ligne le 9 janvier 2009

Les protestations qui éclatent de par le monde en réaction à l’incursion terrestre de Gaza par les troupes israéliennes sont tellement haineuses qu’elles me donnent la terrible impression qu’elles n’ont pas grand chose à voir avec la soi-disant disproportion de la réaction d’Israël aux tirs de roquettes lancées par le Hamas, ou avec les victimes civiles qui en résultent.

J’ai bien peur que la rage à laquelle nous assistons dans les défilés de rue soit bien plus profonde, et éminemment plus dangereuse que l’on voudrait nous faire croire. Il y a un très grand nombre de gens dans le monde qui, même après Auschwitz, n’arrivent tout simplement pas à accepter le principe d’un état juif disposant de droits qu’ils sont si prêts à reconnaître aux autres nations. Ces personnes exigent d’Israël qu’il supporte des risques qu’ils n’oseraient jamais infliger à n’importe quel autre état-nation – tout simplement parce qu’ils refusent fondamentalement, le droit d’exister à l’état d’Israël.

Il suffit de considérer la vague d’attaques menées cette semaine contre les Juifs et les institutions juives de par le monde : une voiture bélier contre une synagogue en France, une ménorah appartenant au mouvement Chabad et des boutiques tenues par des Juifs souillées de croix gammées en Belgique, une banderole dans un meeting en Autriche exigeant qu’on « nettoie la planète de l’infestation sioniste ! », des manifestants aux Pays Pas martelant « Les Juifs dans les chambres à gaz », et en Floride des manifestants appelant à ce qu’on « renvoie les Juifs dans les fours ! »

Comment expliquer autrement la double règle que l’on applique au conflit de Gaza, sinon par un ressentiment plus insidieux encore contre l’état d’Israël ?

Il n’est pas surprenant de voir qu’on applique ces deux poids, deux mesures dans l’enceinte de l’ONU. En réaction à l’attaque d’Israël contre le Hamas, le Conseil de Sécurité a immédiatement tenu une séance de nuit pour discuter d’une nième résolution condamnant Israël. Y a-t-il eu des réunions d’urgence de nuit du Conseil de Sécurité durant les sept mois pendant lesquels le Hamas a lancé 3.000 roquettes sur une population du demi-million de civils innocents qui résident dans le sud d’Israël ? Ne vous inquiétez pas, on n’a pas dépensé au cours de ces derniers sept mois une seule goutte d’huile pour éclairer la plus petite séance de nuit dans l’édifice de l’ONU pour envisager de rédiger des résolutions condamnant des organisations terroristes comme le Hamas. Mais il suffit de mettre à l’ordre du jour la condamnation d’Israël, et on est assuré de faire salle comble.

Les employés de la Croix Rouge se répandent sur la crise de Gaza, la décrivant comme un cauchemar humanitaire de premier ordre. Où étaient-ils pendant ces sept derniers mois, où des dizaines de milliers de familles israéliennes n’osaient pas dormir, de peur d’une attaque de roquettes ? Où étaient les experts en traumatisme pour protester contre cette autre crise humanitaire ?

Il y a eu des centaines d’articles et de rapport prétendant qu’Israël bloquait les convois humanitaires au passage de Erez pour les empêcher de parvenir aux Palestiniens enfermés dans Gaza. (En fait, plus de 520 camions transportant de l’aide humanitaire ont transité depuis les points de passage depuis le début de la contre attaque israélienne). Mais combien d’articles de journalistes, de rapports d’ONG, et de comités de l’ONU ont ils mentionné la pratique du Hamas qui place délibérément des lanceurs de roquette à proximité d’écoles, de mosquées, et de domiciles privés pour utiliser d’innocents Palestiniens comme boucliers humains ?

Beaucoup de gens se demandent pourquoi il y a si peu de victimes israéliennes par rapport au nombre des morts du côté palestinien. C’est tout simplement parce que la priorité d’Israël est la sécurité de ses habitants, et parce qu’on a construit des abris et équipé toutes les villes d’un système de sirènes pour annoncer le danger. Si le Hamas est capable de creuser des tunnels, il est certainement capable de construire des abris. Mais le Hamas préfère utiliser les femmes et les enfants comme boucliers humains, pendant que ses dirigeants se précipitent aux abris.

Alors maintenant on assiste à de tonitruants appels au cessez-le-feu. C’est si facile à dire. Mais les faits prouvent que c’est la meilleure façon de préparer un autre futur désastre. Le Hamas va utiliser le cessez-le-feu pour se réarmer et faire entrer en contrebande des armes encore plus dangereuses, si bien qu’à l’avenir ce n’est pas seulement Sderot et Ashkelon, mais aussi Tel Aviv et Jérusalem qui seront frappées.

C’est toujours la même chose. A la suite d’un cessez-le-feu mis sur pied sous la pression internationale, nous assisterons à un appel pour un apport massif de fonds destinés à permettre aux Palestiniens de se remettre des dégâts causés par les attaques israéliennes. Le monde n’attend qu’à mettre la main à la poche, et fournira des centaines de millions de dollars. Où ira tout cet argent ? Au Hamas, ce même groupe terroriste qui a mené les Palestiniens au désastre d’aujourd’hui.

Il semble que le monde ait oublié qu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, le Président Harry Truman avait lancé le plan Marshall, qui avait investi d’énormes sommes d’argent pour reconstruire l’Allemagne. Mais il ne l’a fait que dans le but exprès de reconstruire une nouvelle Allemagne – pas un Quatrième Reich qui continuerait la politique de Adolf Hitler. Pourtant, c’est exactement ce que le monde s’apprête à faire si nous confions à nouveau des fonds aux terroristes du Hamas et aux Iraniens, qui tirent les ficelles depuis Téhéran.

Dans moins de deux semaines, Barack Obama va être institué président des Etats Unis d’Amérique. Mais il n’y aura pas de « changement crédible » pour le Moyen-Orient – en tout cas pas en ce qui concerne Israël. Les deux poids, deux mesures continueront à être appliqués à l’état juif, preuve que pour la plus grande partie de la planète, les vraies leçons de la Seconde Guerre Mondiale n’ont toujours pas été apprises.

Le rabbin Hier est le fondateur et le responsable du Centre Simon Wiesenthal et de son Musée de la Tolérance



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