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La presse étrangère ne peut toujours pas accéder à la bande de Gaza
Le Monde
Article mis en ligne le 3 janvier 2009

Plus d’une semaine après le début de l’opération « Plomb durci », aucun journaliste n’a pu entrer dans la bande de Gaza. Ce territoire était interdit aux journalistes israéliens depuis plus d’un an pour « des raisons de sécurité ». Désormais, c’est la presse étrangère basée en Israël qui est dans l’impossibilité de couvrir ce qui se passe dans la bande de Gaza.

Toujours officiellement pour des questions de sécurité, ces restrictions ont été imposées au début du mois de novembre, après que la trêve instaurée le 19 juin 2008 a volé en éclats à la suite d’une incursion de Tsahal le 4 novembre. Depuis cette date, les possibilités de pénétrer dans la bande de Gaza ont été extrêmement limitées tant pour la presse que pour les diplomates et à condition que le passage soit dûment coordonné avec les autorités militaires qui contrôlent le seul point d’accès, le passage d’Erez situé tout au nord.

L’association de la presse étrangère (FPA) a déposé un recours devant la Cour suprême estimant que, dans un pays démocratique, la liberté de la presse ne pouvait être bafouée. Aucune décision sur le fond n’a encore été rendue sur la violation de ce principe fondamental. Toutefois, en raison de l’urgence de la situation, la FPA a demandé à la haute juridiction de se prononcer en ce qui concerne la couverture dans la bande de Gaza de l’opération « Plomb durci ».

Mercredi 31 décembre, la Cour suprême a proposé au gouvernement de permettre l’entrée de douze journalistes sous la forme de différents « pools », en fonction de la nature des médias. La FPA a accepté, bien que, dit-elle, « n’étant pas favorable au principe des »pools« , mais la Cour ne nous a pas laissé le choix ». Le gouvernement a donné son accord pour huit journalistes seulement, et à condition que deux d’entre eux soient des envoyés spéciaux venus pour couvrir l’événement, qui auraient donc le feu vert des autorités.

UN SITE DE TSAHAL SUR YOUTUBE

La FPA a fait part de son triple « mécontentement », d’abord parce que le nombre a été réduit de 12 à 8, ensuite de se voir imposer deux journalistes non membres de la FPA et enfin, de n’avoir pu profiter de l’ouverture d’Erez, vendredi 2 janvier, pour le passage de 400 ressortissants étrangers désireux de sortir du territoire.

S’il est impossible pour la presse étrangère de se rendre dans la bande de Gaza, en revanche, l’armée israélienne se plie en quatre pour fournir toute la documentation nécessaire, les photos, les entretiens sur la situation dans le sud d’Israël où la population est sous la menace constante des tirs de roquettes. L’armée a également ouvert un site Internet sur YouTube où l’on peut visionner les impacts de ses missiles sur les cibles sélectionnées. Cela afin de remédier au caractère jugé partisan de la couverture des événements en Israël.

« Les journalistes qui insistent tant pour rentrer à Gaza feraient mieux d’aller voir les enfants de Sdérot, d’Ashkelon et de toute la périphérie de la bande de Gaza et d’avoir honte », a déclaré Dany Seaman, directeur du bureau gouvernemental de presse chargé des accréditations des journalistes étrangers. Et il a ajouté : « Nous savons que le Hamas contrôle complètement les informations et que les reportages sur Gaza s’effectuent sous la contrainte. »



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