La Russie a appelé vendredi le Hamas à revoir sa décision de mettre fin à la trêve des violences avec Israël, dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. « Il est indispensable de revoir la décision, annoncée par le Hamas, de mettre un terme à la trêve », a déclaré la diplomatie russe. « Une telle décision risque d’avoir pour conséquences de nouvelles victimes et souffrances parmi la population civile », a-t-elle ajouté.

« Il n’est pas possible, sous les explosions des roquettes et le fracas des ripostes, de mener de vraies négociations et d’avancer vers une solution politique du problème pour la mise en oeuvre du droit inaliénable des Palestiniens à créer leur propre Etat indépendant tout en assurant la sécurité de tous les peuples de la région », a affirmé le ministère.

« Il ne doit pas y avoir de blocus du secteur de Gaza, qui serait lourd de conséquences humanitaires pour sa population », a-t-il poursuivi.

Cet appel a d’autant plus de portée que la Russie est l’un des rares interlocuteurs du Hamas, dont elle a reçu les dirigeants à Moscou, quand les pays occidentaux refusent toute négociation avec une organisation considérée comme terroriste.

Il survient aussi alors que le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas est attendu samedi à Moscou, après une première étape aux Etats-Unis jeudi et vendredi, destinée à obtenir des assurances sur la poursuite des efforts de paix américains au Proche-Orient après l’entrée de Barack Obama à la Maison Blanche.

La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a annoncé vendredi peu après 06H00 locales (04H00 GMT) la fin officielle de la trêve des violences avec Israël.

Cette décision risque de mettre le feu aux poudres, après six mois de calme relatif dans et autour de la bande de Gaza.

La visite de M. Abbas à Washington survient alors que l’année touche à sa fin sans qu’un accord de paix israélo-palestinien, dont le président sortant George W Bush avait fait l’une de ses priorités à la fin de son second mandat, ne soit à l’horizon.