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La violence et le terrorisme palestinien et la guerre internationale contre le terrorisme (II)
Ministre des Affaires Etrangères d'Israël
Article mis en ligne le 10 mars 2001
dernière modification le 7 juin 2003
  • Pourquoi les palestiniens affirment-ils avoir subi davantage de pertes qu’Israël ?
  • Pourquoi tant d’enfants sont-ils atteints dans ce conflit ?
  • Qu’en est-il des profanations des lieux saints ?
  • Quel est le lien entre la violence palestinienne et la recrudescence d’incidents anti-israéliens et antisémites dans la region et dans le monde ?
  • Les attentats terroristes du 11 septembre contre les Etats-Unis sont-ils liés au soutien américain à Israël ?

Pourquoi tant d’enfants sont-ils atteints dans ce conflit ?

  • Non seulement les dirigeants palestiniens encouragent leurs adolescents à jouer un rôle actif dans la violence, mais les terroristes palestiniens ont intentionnellement visé des enfants israéliens dans leurs attentats.

Dès les premiers jours de la crise, l’Autorité palestinienne, consciente des gains potentiels en matière de propagande, a activement encouragé la participation d’enfants à la violence anti-israélienne. Ses écoles, ses colonies de vacances, ses mosquées et ses médias officiels ont entrepris une campagne d’incitation à la haine spécialement destinée aux publics de jeunes. En outre, l’AP a entraîné des enfants au maniement d’armes et a créé une atmosphère qui exalte la mort au combat et les encourage à commettre des attentats-suicide

L’exploitation cynique des enfants comme des pions dans le conflit commence dans le système d’éducation palestinien. Au lieu d’élever les enfants à chérir la paix, comme le fait Israël, les manuels scolaires palestiniens (dont bon nombre ont été récemment édités par l’AP elle-même) enseignent ouvertement la haine d’Israël et des Israéliens.

Des documents publiés et diffusés dans les médias officiels palestiniens renforcent l’impact de ces cours, destinant aux enfants leur message d’incitation à la haine, les encourageant à haïr les Israéliens et à prendre part à la violence. Les enfants sont exhortés par des publicités à la télévision à « renoncer à leurs jouets pour prendre les armes » tandis que les programmes de la télévision éducative palestinienne glorifient le martyre dans la lutte contre Israël.

Dans les groupes de jeunes et les camps d’été officiels de l’Autorité palestinienne, on enseigne aux enfants à devenir des « guerriers saints » dans le djihad (guerre sainte) contre Israël et les juifs, et on les entraîne au maniement des armes à feu. Des équipements scolaires sont utilisés pour inculquer le culte du héros voué aux auteurs d’attentats-suicide, ce qui prépare psychologiquement les enfants palestiniens à suivre leur exemple.

Cette incitation permanente encourage les enfants palestiniens à jouer un rôle sans cesse plus actif. Dans les premières phases de la violence, les enfants palestiniens étaient envoyés dans les rues pour lancer des pierres, des bombes incendiaires et des grenades contre les soldats. L’AP fournissait même les autobus pour transporter les enfants sur les lieux des troubles quand ils étaient éloignés de leurs quartiers. Des policiers palestiniens armés et des membres de la milice du Fatah, Tanzim, se trouvaient souvent derrière ce bouclier humain formé par les jeunes « martyrs » pour diriger les coups de feu contre les soldats israéliens, sachant qu’ils pourraient exploiter les blessures des enfants à des fins de propagande si les soldats israéliens devaient se défendre. Il n’est donc pas surprenant que des enfants se soient trouvés parmi les victimes lors d’incidents violents entre émeutiers palestiniens et soldats israéliens.

Avec le temps, l’Autorité palestinienne a intensifié l’incitation à la violence, ainsi que l’exploitation des enfants ; des jeunes gens et jeunes filles ont été de plus en plus souvent envoyés perpétrer des attentats-suicide. L’âge des auteurs d’attentats-suicide diminue de jour en jour et les attentats perpétrés par des adolescents sont devenus la norme. De jeunes enfants, certains tout juste en âge de marcher, ont été utilisés pour couvrir le transport d’armes et d’explosifs.

La manipulation des enfants par l’Autorité palestinienne, abondamment rapportée par les médias, constitue une grave violation des conventions et traités internationaux destinés à protéger les enfants dans des situations de conflit armé. Cette odieuse exploitation des enfants est à la fois profondément immorale et fondamentalement illégale.

Il faut également rappeler que plusieurs centaines d’enfants israéliens ont été tués et blessés dans les attentats terroristes. Il ne s’agissait pas de victimes « fortuites » de la violence, mais des cibles délibérées des terroristes. Ils ont été délibérément visés et tués par les fusils de tireurs palestiniens embusqués et les mitrailleuses utilisées à partir d’une voiture en marche. Les bombes posées par les Palestiniens sur le bas-côté des routes ont mutilé des enfants dans des cars de ramassage scolaire, et des adolescents israéliens ont été matraqués et lapidés à mort par des terroristes alors qu’ils faisaient une excursion près de chez eux. Les auteurs d’attentats-suicide ont assassiné plusieurs dizaines de jeunes Israéliens, choisissant de frapper dans des endroits où les adolescents se trouvent en nombre : discothèques, arrêts d’autobus, fast-foods et centres commerciaux.

Bien que la souffrance de tout enfant soit tragique et regrettable, il existe une différence fondamentale entre les deux côtés. La plupart des enfants palestiniens ont été blessés par suite de leur participation directe à des affrontements violents, et une minorité d’entre eux furent les malheureuses victimes de tirs croisés ou de ripostes visant des cibles terroristes. Par contre, les enfants israéliens sont délibérément pris pour cible par leurs agresseurs terroristes dont ils constituent les victimes de choix.

Qu’en est-il des profanations des lieux saints ?

  • Les Palestiniens ont lancé une campagne de destructions et de profanations des lieux saints et sites de pèlerinage, orchestrée de façon à ce que toute réaction israélienne embrase les passions religieuses dans le monde.

Les dirigeants palestiniens n’ont pas hésité à profaner des lieux saints et des sites de pèlerinage juifs, chrétiens et musulmans.

Dès les premiers jours de la vague de violence, les Palestiniens ont pris pour cible des lieux saints juifs. Leur motivation était identique à celle qui les conduisait à viser les enfants : en frappant ce qu’Israël a de plus cher, les terroristes espéraient susciter une réaction israélienne suffisamment rigoureuse pour entraîner une intervention extérieure. Ce même espoir d’une pression internationale a également incité les Palestiniens à tenter d’entraîner le monde chrétien dans le conflit.

En octobre 2000, par exemple, une foule palestinienne a saccagé, démoli puis incendié le Tombeau de Joseph à Naplouse. Cette attaque a été perpétrée juste après le retrait des forces israéliennes du local, conformément à l’accord par lequel l’Autorité palestinienne s’engageait à protéger ce lieu saint juif. Après cette agression, les Palestiniens se sont emparés du site, ont détruit les objets de culte juifs, brûlé l’intérieur et transformé l’édifice en mosquée.

Par la suite, les Palestiniens se sont livrés à d’autres attaques contre des sites juifs, notamment l’antique synagogue de Jéricho, gravement endommagée par un incendie, une synagogue dans la ville d’Efrat qui faillit être détruite et une synagogue à Tekoa, saccagée de façon irréparable. Le lieu saint du Tombeau de Rachel près de Bethléem a été soumis à des tirs palestiniens répétés et à des jets de bombes incendiaires ; des coups de feu ont été tirés sur des fidèles au Caveau des Patriarches (Mearat Hamakhpéla) à Hébron.

Autre tactique déplorable : les terroristes palestiniens ont pris pour cible des cérémonies religieuses juives. Des adolescents ont vu la fête de leur bar mitsvah et bat mitsvah transformée en lieux de carnage et de mort. Tout Israël a pris le deuil lorsque 29 juifs, réunis pour célébrer le Séder de Pâque, ont été tués à Netanya. La fermeture de l’esplanade du Mur occidental, le soir de Roch Hachanah, puis le jour de jeûne de Ticha beAv, par suite des jets de pierres contre les fidèles juifs, peut être considérée comme l’équivalent de l’évacuation de la place Saint-Pierre le jour de Noël, ou la fermeture de la Kaaba de la Mecque en plein pèlerinage musulman du Hadj.

Des sites chrétiens ont également été délibérément impliqués dans le conflit par les terroristes palestiniens. L’épisode le plus sacrilège est probablement l’irruption de Palestiniens armés dans la basilique qui symbolise le lieu de naissance de Jésus. Non seulement ces terroristes ont profané la basilique de la Nativité à Bethléem par la présence même de leurs armes automatiques et de leurs explosifs, mais ils ont en outre utilisé les fenêtres de l’édifice comme positions de tir et se sont délibérément servi des ecclésiastiques présents en tant que boucliers humains, les contraignant à subir une situation extrêmement instable.

En vertu du droit international, les lieux de culte bénéficient d’une protection privilégiée. La présence de terroristes palestiniens armés dans la basilique de la Nativité et à proximité d’autres lieux saints - que ce soit pour camoufler ou pour commettre des actes hostiles - constitue une violation flagrante de l’immunité et de la protection spéciale accordée à ces sites. Ces actes enfreignent gravement le premier amendement (1977) aux conventions de Genève et sont considérés à tous égards comme des crimes de guerre par le droit humanitaire international. Le comportement des terroristes palestiniens a mis en péril la vie et la sécurité des ecclésiastiques exerçant leurs fonctions sur les lieux, ce qui constitue une grave violation de leurs droits. Les Palestiniens armés qui ont utilisé les dignitaires religieux de la basilique de la Nativité comme des boucliers humains contre une attaque militaire ont, de toute évidence, commis un crime de guerre tel qu’il est défini par le droit international, ainsi qu’une grave infraction aux conventions de Genève et à leurs amendements.

Convaincus qu’Israël ferait tout pour respecter le caractère sacré du site, même au péril de la vie de ses soldats, les terroristes palestiniens ont choisi de se barricader dans la basilique de la Nativité. Ils ont cyniquement exploité l’attachement d’Israël à respecter ses normes morales et son profond respect pour la religion d’autrui. Les dirigeants palestiniens étaient également conscients du fait que si Tsahal était acculé à la riposte, Israël serait vraisemblablement tenu pour responsable de toutes les conséquences fâcheuses qui s’ensuivraient.

Les tentatives des Palestiniens d’impliquer le monde chrétien dans le conflit ne constituent pas une nouveauté. Lorsqu’ils ont fait irruption dans la basilique de la Nativité, ce n’était pas la première fois qu’ils utilisaient ce lieu saint ou d’autres sites chrétiens pour cacher des hommes en armes ou pour poster des tireurs embusqués. Des coups de feu étaient fréquemment tirés contre le quartier de Guilo, dans le sud de Jérusalem, depuis le village arabe chrétien voisin de Beit Jala, par des terroristes palestiniens qui avaient délibérément choisi d’ouvrir le feu depuis des positions proches des églises et des écoles. Ces attaques sont vicieusement destinées à entraîner les chrétiens du monde entier dans le conflit en provoquant une riposte israélienne qui porterait atteinte aux nombreux sites chrétiens du village. De son côté, Israël a fait tout son possible pour réagir avec la plus grande retenue possible, repérant précisément les positions terroristes d’où partaient les attaques.

Les lieux de culte musulmans également n’ont pas été épargnés par les violations palestiniennes. Des mosquées sont souvent utilisées comme des forums pour diffuser des incitations à la violence, comme des caches d’armes et de terroristes recherchés, et même comme des positions de tir contre les troupes israéliennes. Les Palestiniens agissent en toute tranquillité, sachant qu’Israël respectera le caractère sacré de ces endroits.

L’histoire récente a montré que la liberté de culte et l’inviolabilité des sites juifs, chrétiens et musulmans en Terre sainte n’étaient garanties que lorsque ces sites se trouvaient sous contrôle israélien. Pendant l’actuelle vague de violence, le mont du Temple est demeuré ouvert aux fidèles musulmans, malgré le fait que les prières étaient devenues un prétexte à l’incitation et aux émeutes. Les musulmans ont même utilisé l’esplanade du mont du Temple pour lancer des pierres sur les fidèles juifs réunis en contrebas sur le site juif le plus vénéré, l’esplanade du Mur occidental.

Lorsque les Palestiniens ont déclenché les violences, fin septembre 2000, le monde arabe a accusé Ariel Sharon, alors chef de l’opposition, d’avoir provoqué ces violences en se rendant sur le mont du Temple à Jérusalem - le site le plus saint du judaïsme et le troisième pour l’islam - sa visite étant considérée comme un manque de respect des sensibilités musulmanes. Divers porte-parole arabes continuent à soutenir que cette brève visite d’un dirigeant israélien sur le site le plus saint du judaïsme constituait une impardonnable provocation, bien qu’Ariel Sharon n’ait jamais mis les pieds dans l’une ou l’autre des mosquées, et bien que la commission Mitchell ait depuis déterminé que cette visite n’était pas à l’origine des violences, lesquelles avaient des motivations politiques et non religieuses.

La violation des lieux saints par les Palestiniens, notamment les attaques meurtrières contre des juifs réunis dans le cadre de leur pratique religieuse, ainsi que l’irruption de terroristes palestiniens fortement armés dans la basilique de la Nativité à Bethléem constituent des profanations, aussi bien au regard des religions que du droit. La communauté internationale se doit de condamner vigoureusement de tels agissements et les Palestiniens doivent adopter le principe du respect de toutes les pratiques religieuses.

Quel est le lien entre la violence palestinienne et la recrudescence d’incidents anti-israéliens et antisémites dans la region et dans le monde ?

  • La véhémente campagne menée par les Palestiniens suscite des violences, ruinant les efforts de paix dans la région et induisant une recrudescence de l’antisémitisme à travers le monde.

La campagne d’incitation menée officiellement par l’Autorité palestinienne constitue le moteur de la violence et le principal instrument pour recruter de nouveaux terroristes et mobiliser la participation publique à des actes hostiles. Les chaînes de télévision de l’AP et les quotidiens officiels présentent des rapports déformés sur les pertes palestiniennes, font l’éloge des auteurs d’attentats-suicide en les qualifiant de « martyrs », diffusent des rumeurs dénuées de tout fondement, attisent les passions anti-juives et exhortent la population à descendre dans la rue pour des affrontements violents et bien orchestrés. De leur chaire, les dignitaires religieux financés par l’AP prêchent la haine des Juifs et glorifient le djihad (guerre sainte). Les principaux dirigeants et porte-parole palestiniens forgent et répètent des mensonges incendiaires sur d’imaginaires « atrocités », « tueries » ou « profanations religieuses » israéliennes. La télévision éducative palestinienne diffuse des programmes glorifiant le meurtre de juifs, faisant l’éloge du martyre des enfants, enseignant des comptines enfantines qui contiennent des messages de haine et de vengeance et appelant les enfants à « renoncer à leurs jouets pour prendre les armes ».

La presse couvre abondamment les rassemblements et manifestations au cours desquels des maquettes de car de ramassage scolaire ou de villages juifs sont détruites, les dirigeants pressant la foule d’intensifier les affrontements et la violence et les autorités religieuses chantant les louanges du sacrifice de soi et des attentats-suicide au nom d’Allah. Devant l’insistante campagne de haine, il n’est pas étonnant que la population palestinienne ait été emportée dans un tourbillon de violence en fin de compte autodestructrice, choisie comme mode d’action par un leadership palestinien irresponsable.

La véhémente rhétorique anti-israélienne des Palestiniens a également paralysé le soutien aux efforts de réconciliation et de paix arabo-israéliennes dans la région. La couverture médiatique privilégiant le point de vue palestinien, l’incitation des porte-parole palestiniens et la pression politique exercée par les régimes arabes extrémistes ont produit une lame de fond anti-israélienne dans l’ensemble du monde arabe et déterminé plusieurs pays arabes favorables à la paix à réduire leurs relations avec Israël. A une époque où toutes les parties au Moyen-Orient devraient œuvrer pour circonscrire le conflit et restaurer le calme dans la région, il est de la plus haute importance de maintenir ouvertes toutes les lignes de communication et de coopération directes. A cet égard, la limitation des relations entre Etats nuit aux intérêts de la région et s’avère particulièrement malencontreuse.

Des déclarations mensongères palestiniennes sont amplifiées par les médias arabes qui s’abstiennent souvent d’établir une distinction entre action et réaction, entre victimes innocentes et terroristes armés et entre soldats tentant d’éviter des attentats et terroristes s’acharnant à tuer et à détruire. Ils apportent de l’eau au moulin de ceux qui dénient à Israël le droit à l’autodéfense naturellement accordé à toutes les autres nations, tout en fermant les yeux sur la violence et le terrorisme palestiniens.

L’impact de la campagne de haine lancée par les Palestiniens ne se limite pas au Moyen-Orient. Israël est extrêmement inquiet de la récente recrudescence de l’antisémitisme qui frappe les communautés juives en Europe et ailleurs, suscitée par la virulente rhétorique anti-israélienne et la violence anti-juive dans la région. Le flot incessant d’accusations infamantes totalement infondées émanant des porte-parole palestiniens a grandement contribué au déferlement de cette vague d’antisémitisme.

Les attentats antisémites ont revêtu diverses formes : explosions de synagogues et d’écoles juives, menaces de mort et violences contre des juifs, agressions injustifiées, jusqu’à l’assassinat, profanations de cimetières juifs et autres manifestations de vandalisme. Le 11 avril 2002, un terroriste candidat au suicide a précipité un camion-citerne dans l’ancienne synagogue de Djerba, en Tunisie, tuant plus de 20 personnes, pour la plupart des touristes allemands. Les services secrets ont dernièrement indiqué que d’autres attentats de ce type sont en préparation contre les communautés juives à travers le monde. Ces crimes haïssables contre des individus et des organismes communautaires juifs sont souvent perpétrés sous couvert « d’antisionisme ». De tels incidents racistes devraient susciter une profonde inquiétude chez tous les peuples civilisés. Israël lance un appel aux gouvernements des pays où se répand le fléau de l’antisémitisme pour qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires à la sécurité des communautés juives et pour juger les auteurs de ces lamentables attentats.

Les attentats terroristes du 11 septembre contre les Etats-Unis sont-ils liés au soutien américain à Israël ?

  • Toute tentative d’établir un lien entre les attentats terroristes du 11 septembre 2001 avec la politique des Etats-Unis envers Israël n’est pas seulement une erreur ; c’est également une exploitation honteuse de cette tragédie à des fins politiques.

D’aucuns, principalement dans le monde arabe, ont tenté d’établir un lien entre les attentats terroristes perpétrés aux Etats-Unis et le soutien apporté par ce pays à Israël. Cette affirmation n’est pas seulement moralement condamnable ; cette flagrante manipulation se fonde sur une conception totalement fausse.

Les attentats terroristes du 11 septembre se comprennent mieux dans la perspective des activités terroristes antérieures d’Oussama Ben Laden contre les intérêts américains, ainsi que d’un certain nombre d’attentats terroristes d’envergure qu’il a perpétrés contre les régimes musulmans « laïcs ». Tous ces attentats étaient destinés à promouvoir les plans de Ben Laden visant à mener un djihad dans le but de reconstruire le monde conformément à son interprétation extrémiste de l’islam. De toute évidence, cet objectif fondamental n’a rien à voir avec Israël. Ben Laden, qui a en horreur les libertés et les valeurs fondamentales de la société occidentale, a pour but avoué de détruire la civilisation occidentale et tout ce qu’elle représente. C’est pour cette raison que ses attentats étaient spécifiquement dirigés contre les Etats-Unis en tant que tels et contre tout ce qu’ils représentent.

L’absence d’un progrès satisfaisant du processus de paix au Moyen-Orient n’a rien à voir non plus avec les attentats du 11 septembre. De même qu’Oussama Ben Laden hait les Etats-Unis, il aspire à la destruction de l’Etat d’Israël. En conséquence, aucun accord de paix au Moyen-Orient ne pourra le satisfaire. Comme il l’a déclaré en août 2000 dans une interview accordée au Corriere della Sera, Oussama Ben Laden est même opposé à la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza, si ce n’est à titre transitoire, en tant qu’étape de la disparition d’Israël. Selon cette conception du monde, tout progrès du processus de paix arabo-israélien constitue une menace pour le succès de sa guerre sainte.

Les préparatifs même des attentats du 11 septembre contre les Etats-Unis prouvent que les attaques terroristes du 11 septembre n’avaient rien à voir avec le piétinement des négociations de paix israélo-palestiniennes. Ces préparatifs (notamment l’entraînement au pilotage) ont commencé dès le mois de juin 2000 - avant l’échec du sommet israélo-palestinien de Camp David - à une époque où les négociations entre les deux parties s’avéraient prometteuses. En fait, les dernières volontés et le testament de l’un des pirates de l’air, Mohamed Atta, ne font nullement référence à Israël, ce qui met en évidence la nature purement religieuse extrémiste de ces attentats.

Les déclarations publiées par les dirigeants d’Al-Qaida après les attentats, accusant la politique israélienne d’avoir engendré le terrorisme, doivent être considérées comme un autre subterfuge transparent de la part de ceux qui rendent responsables l’Occident en général, et Israël en particulier, de tous les maux du Moyen-Orient. Ben Laden a, de toute évidence, tiré les leçons du début des années 1990, quand un Etat arabe, l’Irak, en avait envahi un autre (le Koweït), puis détourné la critique du monde musulman en s’empressant d’attaquer Israël.

Si Israël représentait la véritable motivation, Ben Laden aurait directement attaqué ce pays. L’agression contre les Etats-Unis n’était pas destinée à protester contre telle ou telle politique ; elle visait les idéaux de démocratie et de liberté qu’incarne cette puissance. En outre, même s’il existe un rapport avec la crise israélo-palestinienne, cela ne justifierait en rien le massacre aveugle de plusieurs milliers d’Américains innocents.

Le rapport établi par certains entre les attentats terroristes du 11 septembre et le soutien apporté de longue date à Israël par les Etats-Unis est non seulement fallacieux, il est condamnable et manipulateur. Toute manifestation de compréhension ou de sympathie pour le terrorisme, quel qu’il soit, est lamentable. Rationaliser le terrorisme en l’associant au conflit arabo-israélien, c’est tenter de justifier l’injustifiable. Les organisations terroristes et ceux qui les soutiennent ont une longue tradition de semblables justifications, accusant en général les victimes d’être responsables des actes des terroristes. Ce type d’argumentation doit impérativement être rejeté.

En tant que pays subissant lui-même le terrorisme, Israël est parfaitement conscient des souffrances infligées à l’Amérique et à son peuple. Israël, à l’instar des Etats-Unis, n’est pas la cause du terrorisme international - mais plutôt la victime. Il est lamentable que les souffrances de la population américaine soient ainsi exploitées par certains à des fins politiques dans le conflit du Moyen-Orient.

Afficher de la compréhension pour les motivations des terroristes risque de porter gravement préjudice à l’effort investi actuellement dans le monde entier pour lutter contre les terroristes et leurs bailleurs de fonds. Le terrorisme demeure du terrorisme, quelle que soit sa motivation ou sa justification. Toute expression de compréhension pour les motivations terroristes ne fait qu’excuser et encourager d’autres attentats. Israël soutient vigoureusement aussi bien la lutte sans compromis contre le terrorisme que les nobles idéaux de liberté et de démocratie qui motivent ce combat. Il continuera à participer naturellement à la coalition contre le terrorisme, tout comme il combat le terrorisme depuis plus de cinquante ans. Par son expérience et sa compétence, Israël peut contribuer à la lutte contre le terrorisme, ce qu’il fait en étroite coopération avec les Etats-Unis et ses alliés dans leur campagne collective menée contre le terrorisme sous toutes ses formes.



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