Tant que les bombes humaines frappaient Tel-Aviv ou Jérusalem, la gauche de la gauche n’avait pas de mal à être indulgente pour ce qu’elle identifiait comme l’expression d’un désespoir. Parfois même on pouvait lire une sympathie nostalgique pour la dernière « juste lutte » des « justes causes ». Inscrite dans le catalogue des luttes progressistes, la Palestine était le drapeau emblématique des luttes d’un Sud angélique contre un Nord piloté par « l’impérialisme US et son valet sioniste ». Aveugle à toutes les dérives terroristes ou intégristes, la gauche de la gauche faisait de la Palestine une Algérie de substitution, meurtrie par un Sharon-Aussaresses.
Derrière Ben Laden, le nouvel antisémitisme
Jacques Tarnero, philosophe et sociologue
Article mis en ligne le 23 octobre 2001
dernière modification le 16 novembre 2008