Dans le sillage de Nicolas Sarkozy, toute l’UMP semble voter Obama. Toute ? Non. Sur les rémiges de l’aile libérale, quelques courageux ont décidé de résister à l’air du temps. Le plus déterminé est Rachid Kaci. Président de La Droite Libre, il a lancé au sein du parti majoritaire un comité de soutien à John McCain.

« Dans une élection d’une aussi haute importance, explique-t-il, il ne s’agit de faire un défilé de mode ni d’aligner des discours creux pleins de bons sentiments, il s’agit de présenter un plan d’action aux défis posés par l’Iran, la situation au Proche-Orient, au Pakistan et j’en passe… »

Pour Rachid Kaci, « Obama, avec sa volonté d’être perçu comme le réconciliateur absolu, le trait d’union entre les peuples et les religions, apparaîtra aux yeux des fascistes de tout poil comme un faible », alors que « John McCain a le courage et les convictions » requis pour la fonction.

C’est aussi ce que pense Hervé Mariton, l’un des rares députés UMP à braver l’obamania ambiante. En tant que libéral de droite, il assume son soutien à McCain, dont il trouve le projet « cohérent ». Son collègue, Lionnel Luca, revendique en prime « le plaisir d’être à contre-courant de la classe politique ».

Rares à l’Assemblée, les UMP qui défendent le candidat républicain sont muets au gouvernement. Le secrétaire d’État chargé des PME, Hervé Novelli, est, à ce jour, le seul à avoir publiquement exprimé sa préférence. Et il ne tient « pas trop » à ce qu’on le rappelle.