Alors que les Six puissances (l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis) proposent à l’Iran, depuis plusieurs mois, de nombreux avantages économiques et politiques, en échange d’un arrêt de son programme nucléaire en cours,

et tandis que les médias internationaux avaient diffusé, jeudi dernier, une information « fondée sur des sources proches du président Mahmoud Ahmadinejad » selon laquelle le régime des mollahs était « prêt à suspendre ses activités dans le domaine de l’enrichissement d’uranium », à condition toutefois que les pays occidentaux, de leur côté, assurent à Téhéran un ravitaillement, « suffisant aux besoins du pays », en carburant - le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a déclaré, dimanche après-midi, que la politique de son pays reste « inchangée », et que son objectif demeure « de devenir autosuffisant en matière de combustible pour nos centrales nucléaires ».

Au cours d’une conférence de presse avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, lequel a souligné que le président Hugo Chavez « défend le droit de la République islamique d’Iran de développer son programme », Manouchehr Mottaki a donc précisé : « Tout en respectant scrupuleusement la loi et en exerçant nos droits conformément au Traité de non prolifération, nous souhaitons poursuivre nos activités nucléaires pacifiques afin de parvenir à l’autosuffisance ».

Mohammed Saïdi, un des responsables de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a pour sa part violemment dénoncé, dans une déclaration diffusée par l’agence de presse officielle Irna, la politique du « deux poids, deux mesures » menée par le gouvernement américain, lequel doit signer un accord de coopération nucléaire civil avec l’Inde violant, selon Saïdi, les termes du Traité de non prolifération, « que New Delhi a d’ailleurs toujours refusé de signer », a-t-il ajouté.