Seize personnes, dont un nourrisson âgé de neuf mois et une femme qui se trouvait dans un état jugé « critique » lors de son arrivée à l’hôpital, ont été blessées, mardi après-midi, en plein centre de la capitale, à l’angle des rues Keren Hayessod et King David, lorsque le chauffeur d’un tracteur, un jeune homme âgé de vingt deux ans, originaire du village de Oum Tabou, membre de la famille du député palestinien Mahmoud Abou Tir (Hamas), et détenteur, selon les enquêteurs, d’une carte d’identité israélienne, a quitté les limites du chantier sur lequel il travaillait, dans le quartier de Yemin Moshe, pour foncer sur des voitures, dont deux ont été en partie broyées, tenter de « retourner » l’autobus numéro 13, qui n’a été qu’endommagé, tout en pourchassant les passants, qu’il cherchait à écraser.

D’après les premières déclarations d’un des responsables de la police de la capitale, Aharon Franko, l’individu a été liquidé par un jeune garde-frontière présent sur les lieux, qui s’est hissé sur l’engin, avant de tirer plusieurs balles à bout portant sur l’agresseur. Selon un témoin, celui-ci a notamment essayé d’atteindre une femme à la tête, en actionnant la pelle de son tracteur, « mais il l’a ratée d’un centimètre, et à recommencé à rouler en zigzag sur la chaussée pour s’en prendre aux voitures ».

Le porte-parole de la mairie de la ville a publié un communiqué condamnant « cet attentat sauvage qui, fort heureusement, s’est terminé rapidement, grâce à l’intervention immédiate d’un agent de la sécurité, et d’une façon beaucoup moins tragique que lors du dernier massacre à la pelleteuse perpétré à Jérusalem, il y a près d’un mois », au cours duquel trois personnes ont été tuées, et soixante autres blessées.

Nécrologie

Soldats tombés au Liban

Tsahal a annoncé à six familles israéliennes, qui ont perdu un fils durant la seconde guerre du Liban, que les cercueils transmis la semaine dernière par le Hezbollah contenaient certains «membres» des corps de leurs proches, formellement identifiés par l’armée, qui a ainsi achevé les analyses visant à authentifier les dépouilles restituées par l'organisation chiite de Hassan Nassrallah.

Selon des «sources égyptiennes», citées dans l’édition de mardi du quotidien arabe Al Hayat, qui paraît à Londres, «le gouvernement israélien est prêt, en échange du soldat Guilad Shalit, à libérer Marwan Bargouti», Secrétaire général du Fatah et chef des Tanzim, une organisation responsable de nombreux attentats contre des civils, «mais refuse de relâcher Ahmed Saadat», leader du Front populaire de libération de la Palestine, qui a notamment planifié l’assassinat du politicien israélien Réhavam Zeevi.

Un proche du gouvernement d’Hosni Moubarak a par ailleurs estimé que «quelle que soit la décision finale d’Israël concernant la libération de Bargouti, ou de Saadat, ou des deux à la fois, le Hamas ne modifiera pas sa position, qui est d’exiger le retour de quatre cent cinquante détenus palestiniens, dont les noms ont été transmis aux israéliens par des médiateurs du Caire».
Il a ajouté qu’aux yeux des responsables de l’organisation islamiste, «tout le reste est considéré comme secondaire».

Le président israélien, Shimon Pérès, a déclaré, mardi après-midi, que l’Etat d’Israël ne «peut admettre que les attentats terroristes s’inscrivent dans la routine de notre existence quotidienne».

Il a ajouté, au terme d’un entretien avec son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, que les services de sécurité feront «tout ce qui leur semblera urgent et nécessaire afin d’assurer la sécurité des habitants de Jérusalem».
De son côté, le chef de l’Autorité palestinienne a «condamné avec une extrême fermeté» l’attentat au bulldozer perpétré peu avant dans la capitale, et «souhaité ses vœux de prompt rétablissement à tous les blessés».

Les forces de Tsahal ont arrêté à Naplouse, durant la nuit de lundi à mardi, cinq palestiniens recherchés pour leur implication dans des attentats anti-israéliens. Un activiste a par ailleurs été appréhendé à Ramallah, tandis que deux membres du Djihad islamique ont été capturés dans la région de Hébron.

Enfin, deux hommes appartenant aux Comités de résistance populaire se sont rendus aux soldats, à proximité de Beit Lehem, où des civils palestiniens, parmi lesquels des enfants, ont tenté de s’opposer à leur arrestation, en jetant des pierres aux cris de «mort à Israël». Il n’y a eu aucun blessé.

Selon un communiqué publié mardi après-midi par le Shabak (service de renseignement intérieur), six informations, faisant état d’éventuelles tentatives d’attentats contre des civils, à Jérusalem et dans d’autres villes israéliennes, avaient été recueillies par ses agents, plus tôt dans la matinée.

Le texte souligne néanmoins que les responsables de la sécurité ne disposaient d’aucun renseignement spécifique concernant l’attaque au bulldozer, qui a eu lieu dans la capitale, en milieu de journée.

Youval Diskin, le chef des renseignements israéliens, dénonce la trêve conclue avec le Hamas à Gaza contre laquelle Israël n'a exigé ni la libération de Guilad Shalit ni l'arrêt de la contrebande d'armes. Selon lui, cette trêve renforce le mouvement islamiste qui ''mine le territoire et accumule des armes". Les données du Shin Beth font état de 222 tonnes d'explosifs, de 10 millions de balles et de centaines de missiles antichar, dont disposent les organismes terroristes palestiniens.

Un sondage effectué par l'institut Maagar Mohot, et diffusé ce mardi sur la chaine de télévision 10, révèle que 64% des personnes interrogées croient en la culpabilité du premier ministre Ehud Olmert dans "l'affaire des enveloppes", et 48% estiment que celui-ci devrait quitter ses fonctions immédiatement, tandis que 42% pensent qu'il doit attendre son inculpation.

Après avoir été détenu pendant 24 heures par la police militaire, le soldat israélien qui a tiré une balle de caoutchouc sur un Palestinien enchainé, le 7 juillet dernier, a été libéré, suite à sa comparution devant les enquêteurs, qui poursuivent néanmoins leurs investigations.

Le soldat affirme notamment avoir reçu l'ordre de tirer, de son supérieur, qui nie catégoriquement lui avoir donné une telle consigne, alors que l'Etat-major de Tsahal considère cette bavure comme un "grave évènement".
La vidéo de celui-ci, très largement diffusée sur Internet, avait été filmée par une adolescente palestinienne de 14 ans, à partir de la fenêtre de sa maison à Naaline, alors que le village, à la frontière d'Israël avec la bande de Gaza, était depuis quatre jours sous couvre-feu.

Consacré cette année à l’univers du cirque, le dix-septième festival international du théâtre de poupées se tiendra à Jérusalem, du 17 au 23 août, et proposera au public près de trente spectacles initialement conçus en Belgique, en Espagne, en Italie, en Allemagne ou encore aux Pays-Bas. Le prestigieux ensemble polonais Animacji Teatr, dont la prestation est très attendue, y présentera notamment son dernier projet, intitulé «Boîte à musique».

Des concerts de rue, et des représentations au cours desquelles les acteurs «inviteront les passants» à les rejoindre sur scène pour prendre part au spectacle, seront par ailleurs organisés à proximité des murailles de la Vieille ville, et dans le «quartier des artistes» de Yemin Moshé, qui leur fait face.

Le saxophoniste israélien Guilad Atsmon, qui est installé à Londres où il se consacre à la musique, avec certains des meilleurs artistes et producteurs anglais, et simultanément, à la dénonciation rituelle, quasi obsessionnelle, de l’Etat hébreu, a déclaré, mardi, que le soldat enlevé, Guilad Shalit, «n’est pas un citoyen innocent, comme le prétend Israël, mais bel et bien un gardien de camps de concentration».

Quant aux militaires israéliens Ehud Goldwasser et Eldad Réguev, dont les corps ont été restitués la semaine dernière par le Hezbollah, Atsmon a estimé qu’ils «ne sont pas des victimes, puisqu’ils patrouillaient le long d’une frontière controversée, pour le compte d’une armée criminelle».

Environnement : La Knesset a approuvé dans une large majorité la proposition de loi "air propre", punissant d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans, et de fortes amendes, aux contrevenants polluant l'atmosphère. Cette loi est l'une des plus importantes adoptée par l'assemblée actuelle en faveur de la protection de l'environnement. Déjà 150 usines sont concernées par cet arrêt.

Société : La mairie de Jérusalem a demandé au tribunal que le débat prévu au sujet de la destruction du domicile du terroriste qui a perpétré l'attentat au bulldozer aujourd'hui, soit avancé autant que possible. Le débat devait initialement se dérouler en septembre dernier car la maison n'était pas conforme aux normes de construction, et avait déjà de fortes chances d'être vouée à la démolition.

Terrorisme : Nouveau bilan: jusqu'à présent, 19 blessés dont un grave, ont été évacués du lieu où s'est produit l'attentat en tractopelle. L'homme qui a abattu le terroriste est un israélien habitant de Soussia, à Har Hebron.

Sécurité : Un garde-frontière a été agressé lors du contrôle d'identité d'un arabe suspect, à Pisgat Zeev, un quartier au nord de Jérusalem. Blessé à la tête, il a été transporté à l'hôpital Hadassah.

Diplomatie : L'ancien député Ouzy Landau, fondateur de l'association Eretz Nehederet (un pays merveilleux), a guidé un groupe de visiteurs américains composé de gouverneurs, de membres du parlement et d'hommes d'affaires, à Sdérot, dans le cadre du projet "Promenades et soutien à Sdérot".

Société : Lors des prochains jours, des jeunes militants vendront dans les rues du pays et au porte-à-porte, des bougies à allumer le jour du 9 Av, en commémoration des trois ans du retrait du Goush Katif. Les bénéfices de ces ventes sont destinés à l'ouverture du musée du Goush Katif, prévue le 10 Av, à Jérusalem.

Société : Une femme de 52 ans a été blessée par balle cette nuit dans un club de Rishon Letsion, où elle se rendait régulièrement pour participer à des jeux d'argent illégaux. Les policiers ont arrêté un suspect, dont la garde à vue a été prolongée.

SERBIE : Radovan Karadzic, l'ancien responsable politique serbe bosniaque, en fuite depuis 13 ans, a été arrêté par les services de sécurité. Il est accusé, avec Slobodan Milosevic, du "nettoyage ethnique" qui, en 44 mois de terreur, avait fait 260.000 morts et 1,8 million de déplacés durant la guerre de Bosnie de 1992-95. Vivant sous une fausse identité à Belgrade, Karadzic travaillait dans une clinique où il pratiquait des "médecines alternatives".

ZIMBABWE : Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont décidé de renforcer les sanctions contre des institutions et des personnalités du Zimbabwe, ajoutant 37 individus et 4 sociétés commerciales, à la liste des 131 déjà interdits de séjour et d’activité dans l'UE.

LIBAN : Un léger séisme de magnitude 2,8 sur l'échelle de Richter a secoué le sud du pays. L'activité sismique de la région s'est sensiblement intensifiée cette dernière année, où 500 petits tremblements de terre ont été enregistrés. La secousse a été ressentie également au nord d'Israël.

ESPAGNE : Sept membres de l'ETA, dont Arkaitz Goikoetxea, chef présumé de la "cellule de Vizcaya", et accusé du meurtre de plusieurs policiers, ont été arrêtés. Les attentats de dimanche dans la région de Cantabrie, avaient été revendiqués par l'organisation séparatiste basque.

FRANCE : Un motard a été flashé alors qu'il circulait à 275 km/h sur une route départementale entre Trets et Marseille, où la vitesse est limitée à 110 km/h. "C'est un danger public, il faut le mettre sur un circuit ou en cage", a commenté un responsable de la Brigade motorisée d'Aix-en-Provence.

INDE : La victoire du gouvernement lors du vote de confiance, qui paraissait incertaine après sa proclamation, a finalement été confirmée par le parlement indien.

USA : Le Centre national des ouragans à Miami, a alerté les régions du Texas et du Mexique à l'approche de la tempête tropicale Dolly qui risque de se transformer en ouragan.

CHINE : Cinquante-six ouvriers ont été ensevelis sous les décombres d'une mine de charbon qui s'est effondrée, suite à d'importantes inondations au sud du pays.

AFGHANISTAN : Un attentat suicide a été perpétré ce matin à Kaboul près d'un passage de contrôle des forces de sécurité afghanes. Un premier bilan fait état de trois morts et d'un blessé.