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La France en Israël
jeudi 26 juin 2008
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Q - Bonjour Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy est en Israël depuis dimanche, quel bilan faites-vous de cette visite d’Etat du président français en Israël ? R - Tout d’abord, j’ai trouvé cela magnifique, car il y avait des personnes de tous horizons, de tout l’éventail politique israélien.
Ils étaient là et je crois qu’ils ont compris l’intention française, équilibrée mais décidée, de leur dire que c’est le dernier moment pour la paix et que c’est maintenant qu’il faut faire les choses.
Je crois que l’allusion a été très claire à l’arrêt des colonies, à l’arrêt de toutes sortes d’obstacles politiques sur le chemin de la paix.
C’était le moment de les décider et je crois, j’en suis même certain, que cela a été accepté, aussi bien par les Palestiniens que par les Israéliens, qu’ils soient de droite ou de gauche. Alors, que peut-on espérer de mieux ! Que cela fonctionne, voilà ce que nous pouvons espérer de mieux. Nous verrons.
La Présidence française de l’Union européenne débute le 1er juillet, j’espère que nous pourrons prendre des initiatives avec les Palestiniens et les Israéliens et inversement.
Il y a l’argent de la Conférence de Paris, il y a tout cela à construire et c’est une perspective assez belle, qui est à considérer. Nous verrons ensuite dans la réalité.
De l’extérieur, nous pourrons leur dire la vérité, ce qu’a magnifiquement dit le président de la République et j’étais très fier d’être français aujourd’hui, hier et avant-hier.
Bien sûr, de l’extérieur, c’est très facile, comme l’a dit le président, c’est ce que nous disons tous dans la délégation. C’est à eux d’agir, nous ne dicterons pas leur conduite aux Israéliens ni aux Palestiniens, mais il faut soutenir tout cela. Cette routine, ce conservatisme de la paix qui ne débouche pas, c’est très difficile à supporter pour les amis d’Israël et des Palestiniens.
Comme d’habitude, nous essaierons mais ce n’est pas nous qui sommes directement responsables et il ne faut pas multiplier les initiatives qui pourraient être contrariées. Il n’empêche que nous insisterons. Il y a des messages à faire passer, en particulier à la Syrie. Je note d’ailleurs qu’Israël nous remercie d’avoir invité la Syrie et je crois qu’en France, nous devrions comprendre que pour faire la paix, il faut commencer par se parler.
Il s’est exprimé comme bien des leaders, les Russes, les Chinois, tout le monde est d’accord. Nous avons adressé une lettre proposant le dialogue mais en même temps, il est vrai qu’il faut des sanctions. Personne n’acceptera qu’il y ait une bombe menaçante, comme toutes les bombes d’ailleurs, mais, dans les mains de M. Ahmadinejad, elle l’est plus qu’ailleurs.