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La Knesset ne votera pas son auto-dissolution
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 25 juin 2008
dernière modification le 26 juin 2008

La proposition de loi de dissolution de la Knesset ne sera finalement pas votée aujourd’hui en lecture préliminaire. Au terme d’une nuit de négociation, rapporte le site internet du Haaretz, le président de la commission des affaires internes du parti Kadima, Tzahi Hanegbi, et le maire de Rishon le-Tzion, Meir Nitzan, sont en effet parvenus à convaincre le parti travailliste et son président, Ehud Barak, de ne pas se joindre au Likoud et de ne pas voter en faveur de la dissolution de la Knesset et de la tenue d’élections anticipées.

La commission des affaires internes de Kadima a approuvé ce matin à l’unanimité l’accord signé cette nuit par M. Hanegbi et le secrétaire général du parti travailliste, Eytan Kabel. Cet accord prévoit que des élections à la présidence du parti Kadima se tiendront d’ici le 25 septembre prochain. En contrepartie, le parti travailliste s’opposera à la loi sur la dissolution de la Knesset, si celle-ci est à l’ordre du jour. Les deux partis ont réaffirmé leur engagement en faveur de la stabilité gouvernementale et du renforcement du partenariat entre les membres de la coalition. Tzahi Hanegbi a déclaré qu’avec la signature de l’accord, c’était une nouvelle page qui s’ouvrait pour la coalition et a souhaité que tout le monde puisse se consacrer désormais à l’action politique.

Cette entente entre Kadima et le parti travailliste a suscité de vives critiques au sein de la classe politique israélienne et notamment au Likoud où on affirme qu’Ehud Barak a de nouveau pris la fuite, comme après le rapport Winograd. « Comment Barak peut-il rester membre du gouvernement Olmert après avoir dit que ce dernier était inapte et ne pouvait pas rester à son poste ? », se sont interrogés des responsables du Likoud.

Gideon Saar, chef du groupe parlementaire du Likoud, a déclaré : « Le compromis entre les deux partis s’est fait aux dépens des Israéliens ». Il a souligné que le Likoud continuera d’agir afin de renverser le gouvernement et ne se joindra pas à un gouvernement d’union nationale.

Le président du parti Israël Béteinu, Avigdor Lieberman, a déclaré pour sa part : « Le parti travailliste poursuit ses manœuvres nauséabondes et ses combines politiques au lieu de traiter des sujets importants tels que la menace iranienne et le dossier Guilad Shalit. Le gouvernement a adopté une politique de mesures insensées et on ne peut lui faire confiance ».

Pour Zevulun Orlev, député du parti national-religieux, Ehud Barak a une nouvelle fois zigzagué et craché au visage des citoyens israéliens. « Olmert, celui qui reçoit des enveloppes, et Barak, celui qui viole les promesses, ont dépassé tous les records de cynisme avec la manœuvre nauséabonde qu’ils ont mise en œuvre ensemble », a-t-il déclaré.

Le député travailliste Ophir Pinès a lui aussi évoqué l’accord de compromis affirmant qu’il s’agit d’une entente artificielle. « C’est un fiasco. On ne peut reconstruire les relations entre Kadima et le parti travailliste. A mon grand regret, le parti a cédé ».

Zehava Galon, chef du groupe parlementaire Méretz, a accusé le parti travailliste d’avoir permis à un Premier ministre faisant l’objet d’une enquête de rester en poste pour plusieurs mois au lieu de réclamer la formation immédiate d’un nouveau gouvernement. Le président de Méretz, Haïm Oron, s’est en revanche félicité de l’accord entre Kadima et le parti travailliste qui est, selon lui, « inévitable ». « Dommage qu’ils n’y soient parvenus qu’au dernier moment. Plutôt que des élections, il faut former, avec la Knesset actuelle, un nouveau gouvernement qui pourra promouvoir le processus de paix et faire face au problèmes de la société israélienne », a-t-il affirmé.

Israël-Palestiniens

Le Jihad islamique viole la trêve

Trois roquettes Qassam ont été tirées hier vers la ville de Sdérot par le Jihad islamique qui a violé ainsi la trêve conclue entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Selon le Haaretz, deux de ces roquettes se sont abattues dans la ville même, faisant deux blessés légers, tandis que la troisième roquette a atterri dans une zone non habitée. Il s’agit, rappelle le journal, de la première violation de la trêve depuis son entrée en vigueur, jeudi dernier.

Le Jihad islamique, poursuit le journal, a tiré ces roquettes en riposte à l’élimination par Tsahal d’un responsable de l’organisation dans la région de Naplouse, en Cisjordanie. Selon les autorités militaires, Tareq Abu-Rali avait notamment planifié en janvier dernier un attentat à la voiture piégée qui avait finalement pu être déjoué par Israël. Il était également responsable du recrutement de volontaires pour des attentats-suicides.

Le Premier ministre Ehud Omert a déclaré qu’Israël considérait cet incident comme une violation grave de l’accord de cessez-le-feu. Ehud Olmert et le ministre de la défense, Ehud Barak, ont tenu hier des consultations sur les ripostes israéliennes éventuelles. Des décisions ont été prises, mais leur contenu n’a pas été communiqué à la presse. Selon le journal, outre la fermeture des points de passage, Israël pourrait également prendre pour cible des responsables du Jihad islamique.

Selon le Yediot Aharonot, bien que le Hamas ait accepté que la trêve ne soit en vigueur que dans la bande de Gaza, le Jihad islamique avait dès le départ rejeté cette distinction. Hier, l’organisation a diffusé un communiqué dans lequel il affirme qu’il ripostera à toute attaque contre ses membres en Cisjordanie.

Deuxième anniversaire de l’enlèvement de Guilad Shalit

« Il faut agir, le temps des actes est venu », a souligné hier Noam Shalit, père de Guilad Shalit, au cours d’un rassemblement organisé à Jérusalem à l’occasion du deuxième anniversaire de l’enlèvement du soldat israélien. Noam Shalit, écrit le Maariv, a notamment accusé le gouvernement d’incompétence et, s’adressant au Premier ministre, lui a demandé, d’arrêter avec les beaux discours, les débats politiques et les opérations de communication et de se décider à agir.

Selon un responsable égyptien cité par le journal, parmi les centaines de prisonniers dont le Hamas réclame la libération en échange de Guilad Shalit, soixante et onze sont considérés par Israël comme ayant « du sang sur les mains ». Jusqu’à présent, affirme ce responsable, Israël aurait accepté de libérer trente-cinq d’entre eux, mais le désaccord concernant les trente-six restants empêche la conclusion d’un accord. C’est ce qu’affirmait hier un haut responsable égyptien.

Guilad Shalit, ajoute le journal, était au centre de l’entretien d’une heure qu’ont eu hier le président égyptien Hosni Moubarak et le Premier ministre Ehud Olmert à Sharm el-Sheikh. Le chef des renseignements égyptiens, Omar Suleiman, a qualifié cet entretien de « constructif et très ouvert », ajoutant toutefois que certaines questions devaient être clarifiées, ce qui serait fait dans les prochains jours. Selon un membre de l’entourage d’Ehud Olmert, le président égyptien se serait engagé à ne pas rouvrir le poste-frontière de Rafah, entre l’Egypte et la bande de Gaza, tant qu’il n’y aura pas eu d’avancées significatives concernant Guilad Shalit.

Régional

Le gouvernement devrait approuver dimanche l’échange avec le Hezbollah

L’accord sur un échange de prisonniers avec le Hezbollah sera soumis dimanche au vote du gouvernement, rapporte le Maariv. Selon le journal, une majorité des ministres devraient approuver cet accord qui prévoit le retour d’Ehud Goldwasser et Eldad Réguev, les deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet 2006, en échange de la libération du Libanais Samir Kuntar et de quatre membres du Hezbollah ainsi que la restitution de corps de combattants du Hezbollah inhumés en Israël. Après cet échange pourrait intervenir une deuxième phase avec la libération par Israël de prisonniers palestiniens.

Ces derniers jours, ajoute le journal, des informations confidentielles concernant l’état de santé des deux soldats ont été communiqués au grand-rabbin de Tsahal afin que celui-ci décide s’il y a lieu de les déclarer morts au combat. Ofer Dékel, le négociateur israélien chargé du dossier, aurait vivement critiqué cette démarche. Selon lui, en effet, si Israël déclare morts les deux soldats, cela fera échouer les négociations en cours avec le Hezbollah. Quoi qu’il en soit, le vote du gouvernement devrait intervenir avant qu’une décision soit prise par le grand-rabbin de Tsahal.

Image de la France

Visite de Nicolas Sarkozy en Israël

Les journaux israéliens se font l’écho de l’incident qui a eu lieu hier lors de la cérémonie d’adieu du président Nicolas Sarkozy à l’aéroport Ben-Gurion. Alors que le président et son épouse s’apprêtaient à monter dans l’avion, rapporte le Yediot Aharonot, un coup de feu a retenti à une centaine de mètres de là. Les gardes du corps se sont alors hâtés d’évacuer le couple présidentiel à l’intérieur de l’appareil, tandis que les gardes du corps israéliens poussaient le président israélien, Shimon Pérès, et le Premier ministre Ehud Olmert vers leurs voitures.

Peu de temps après, un garde-frontière israélien affecté à la surveillance de l’aéroport a été retrouvé sans vie à une centaine de mètres de là, une balle dans la tête. Selon les premiers résultats de l’enquête, l’homme se serait suicidé.

Une dizaine de minutes plus tard, une fois les circonstances du drame connues, le président Pérès et le Premier ministre Olmert ont été autorisés à monter à bord de l’appareil présidentiel afin de saluer M. Sarkozy et son épouse avant leur départ. Ces derniers, écrit le journal, ont souligné à quel point cette visite en Israël avait été pour eux une expérience émouvante.

Hier, les trois grands quotidiens israéliens ont consacré une large place à la visite du président de la République et notamment au discours prononcé par M. Sarkozy devant la Knesset.

Pour le Haaretz, le président a tenu hier des propos sans précédent quant à l’engagement de la France en faveur de la paix et de la sécurité d’Israël et contre le programme nucléaire iranien. Le président français, écrit le journal, n’a toutefois pas manqué de dénoncer les obstacles que pose Israël dans la cadre du processus de paix avec les Palestiniens, appelant à cesser la construction dans les colonies et déclarant que Jérusalem doit devenir la capitale de deux Etats, Israël et l’Etat palestinien.

Le Maariv et le Yediot Aharonot parlent tous les deux d’une « embrassade » du président français à l’Etat d’Israël et notent que le discours a été applaudi à de nombreuses reprises par les députés. Ils soulignent son ton particulièrement combatif concernant l’Iran et son engagement en faveur de la sécurité d’Israël et notamment la phrase : « Ceux qui appellent à la destruction d’Israël, trouveront toujours la France pour leur barrer la route ».



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