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L’ambassadeur d’Israël, à l’IEP de Lille et au musée de la Résistance de Bondues, évoque la situation au Proche-Orient
{J.-P. Bonduel - La Voix du Nord
Article mis en ligne le 3 février 2004
dernière modification le 12 février 2004

L’intervention de Nissim Zvili a été organisée en partenariat et à l’initiative de l’UEJF Lille. Ainsi, après avoir organisé à l’EDHEC (école de commerce) une rencontre avec trois étudiants israéliens sous le thème « Avoir 20 ans en Israël »

« Encore combien de temps, combien de sang ? »

Ils n’étaient pas nés lorsqu’éclata la guerre des Six Jours (en 1967) et a fortiori pas là, lorsque l’ONU décida la partition de la Cisjordanie en deux Etats, l’un juif, l’autre arabe. Et pourtant, on aurait pu entendre une mouche voler, hier, tandis que les étudiants de l’IEP de Lille écoutaient le discours très pédagogique de l’ambassadeur d’Israël en France.
L’invité du jour, Nissim Zvili, venait évoquer avec eux le thème de « la situation politique au Proche-Orient ». Accompagné par Dina Sorek, ministre conseiller à l’Information, l’ambassadeur leur a délivré un cours magistral qui remontait aux origines de la création de l’Etat israélien. Ancien secrétaire du Parti travailliste, Nissim Zvili a participé à la préparation des accords d’Oslo avec Itzhak Rabin et Shimon Peres. Il s’est écarté de la politique active et son discours sait se nuancer quand il évoque la situation.
« Le conflit-clef, aujour-d’hui, a-t-il expliqué, c’est celui de deux peuples qui luttent pour leur indépendance, pour leur existence, pour leur capitale, sur un territoire très restreint. Ce sera forcément très difficile à résoudre.  »
La construction d’un mur pour séparer ces peuples, « c’est un constat d’échec, mais nous n’avons pas le choix. S’il avait été construit au moment des accords d’Oslo, nous vivrions en paix aujourd’hui. On sait bien que c’est une région où nous n’avons jamais été les bienvenus. L’alternative c’est l’enfer. Quand, en France, on critique ce moyen pour lutter contre le terrorisme, sans avoir à l’esprit les 900 victimes d’attentats terroristes, c’est un peu facile... »
Solution politique

Pour M. Zvili, la solution ne peut être que politique, suppose davantage de maturité des peuples concernés, et du courage pour trouver un compromis, y compris sur Jérusalem. « Encore combien de sang, combien de temps ? » L’ambassadeur est pessimiste. «  L’an 2004 ne sera pas facile en raison des élections américaines. L’Europe n’a pas encore assez de puissance pour agir. »
M. Zvili s’est aussi rendu à Bondues au musée de la Résistance où il s’est notamment intéressé à l’action du mouvement Voix du Nord (en compagnie de Jean Houcke et Pierre Vanhonacker). 2 500 personnes ont été déportées dans la région, parmi elles 26 % de juifs.
L’ambassadeur a aussi évoqué librement diverses questions, réfutant les boycotts organisés contre son pays mais concédant en revanche que « les deux gouvernements ont peut-être besoin d’une certaine pression (celle des grandes puissances) pour avancer vers la paix ». M. Zvili s’est par ailleurs félicité des décisions du gouvernement français pour lutter contre l’antisémitisme tout en se déclarant inquiet de l’indifférence de la société française. Il s’est enfin dit favorable à la loi sur la laïcité à la française, estimant qu’elle ne résoudra pas tous les problèmes. « Ce qui m’inquiète le plus, c’est le manque d’intégration d’une jeune génération, on sait chez nous que ce peut être un baril explosif...  »



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