Tirant les leçons du passé, "Libération" désinforme toujours, mais seulement en page 48
Comme ce qu'elle filme n'est ni la bar-mitsva du petit dernier ni la fin du ramadan mais bel et bien, mercredi dernier à Jérusalem Est, l'expulsion d'une dame palestinienne par des soldats israéliens juste avant qu'ils ne détruisent sa maison, on se doute qu'elle ne fait pas partie du décor. Mais qui est-elle alors ? Puisque l'armée israélienne la laisse faire, on peut supputer que sa présence ne leur est pas fondamentalement hostile. Elle travaille peut-être pour une chaîne de télé, peut-être pour l'armée, pour prouver qu'en ces circonstances abominables les façons de Tsahal restent «correctes». Ce que semble signifier le Terminator du centre-image à brandir une feuille où doivent être consignées les raisons «légitimes» de détruire ce palais de parpaings et d'expulser cette vieille dame podagre, prototype évident de la dangereuse terroriste. A moins que juste à côté de l'entrée ce soit le frigo, sûrement bourré de bombes atomiques, qui menace l'existence d'Israël. Vu l'angle de visée de la caméra, il est certain que le photographe est lui aussi cadré par la jeune femme. Quel argument de démocratie sa présence pourra-t-elle servir ?
L'image montre aussi sur sa gauche que le plus jeune des deux soldats israéliens est non seulement subordonné à son officier mais nettement plus embarrassé. N'ayant rien d'autre à faire qu'assister, il a lui le temps de réfléchir.
On peut espérer qu'à cet instant d'héroisme militaire il se souvient que, comme tous les hommes, il a eu une mère et une grand-mère.
On peut se poser la question : la mariée est-elle trop belle?
Kevin Frayer est le spécialiste incontesté de la photo fort à-propos, célèbre par ses mise-en scène, notamment d'enfants dans les ruines de leur soi-disantes maisons détruites (Dissembling Demolitions)
Sa photo à Jérusalem, au demeurant fort complexe et très construite, le contraire même d'un instantané de reportage de presse, autorise-elle le délire anti-israélien d'un critique cinématographique construisant un scénario délirant aux accents racistes (ni la bar-mitsva du petit dernier ni la fin du ramadan), présentant ironiquement un fait d'héroisme militaire...d'un "Terminator" Israélien...
Libération a-t-il été, encore une fois, le jouet d'une maipulation médiatique ou alors en est-il l'instrument ?
Un précédent qui aurait pu faire éviter de voir ce qui passe aujourd'hui. Un étudiant américain ensanglanté, blessé par un jet de pierre palestinien était présenté le 30 septembre 2000...en couverture de Libération comme un palestinien victime de Tsahal. La "fausse" photo publiée venait encore de "l'Associated Press"
.(Lire : http://archives.desinfos.com/hevel_libe.html)
Une courte enquête avec l'aide Google , comme nous l'avons fait, aurait pu éviter à Gérard Lefort de se prendre les pieds dans le tapis.
NON ! ON NE SAVAIT PAS RIEN DE KEVIN FRAYER
http://www.liberation.fr/page.php?Article=259102