Quelque 300 terroristes armés de l’Armée de l’Islam ont suivi jeudi le cortège funèbre de cinq de leurs membre tués dans la Bande de Gaza. C’est la première fois que des membres de ce groupe apparaissaient en public en tel nombre.
Armés de fusils d’assaut, Kalashnikov ou M-16, les membres de l’Armée de l’Islam, pour certains masqués, ont tiré des coups de feu en l’air. Les cinq membres de l’Armée de l’islam enterrés jeudi faisaient partie de 11 Palestiniens tués mercredi et jeudi dans des frappes israéliennes.
L’armée israélienne a dit avoir visé le véhicule des membres de l’Armée de l’islam car leur jeep transportait des roquettes artisanales. Depuis mercredi, 11 roquettes et une dizaine d’obus de mortier sont tombés, sans faire de blessés, sur l’Etat hébreu, malgré les avertissements du ministre israélien de la Défense Ehoud Barak qui a prévenu qu’il pourrait ordonner une offensive militaire de grande ampleur sur la Bande de Gaza, déclarée la semaine dernière "territoire hostile" par l’Etat hébreu.
L’Armée de l’Islam, obscure émanation du Hamas qui contrôle désormais la Bande de Gaza, a été liée à l’enlèvement en mars dernier du journaliste de la BBC Alan Johnston, relâché depuis, et la capture en juin 2006 du soldat israélien Gilad Shalit.
Ses membres ont déjà fait des déclarations publiques, mais les effectifs du groupe n’ont jamais été apparents. Les relations entre le Hamas et l’Armée de l’Islam, dont l’idéologie est considérée comme beaucoup plus radicale que celle du Mouvement de la résistance islamique, restent également troubles. AP