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Le département de la défense US conclut à la nécessité de renverser le régime syrien
Par Michaël Béhé à Beyrouth (c) Metula News Agency
Article mis en ligne le 11 juillet 2003
dernière modification le 21 juillet 2003

C’est encore relativement discret mais la Ména a appris que le département de la défense de l’Administration américaine a émis un avis majeur concluant à la nécessité d’entreprendre une opération militaire contre le régime de Béchar El Assad en Syrie.

Cette décision intervient après que l’ambassade US à Damas a envoyé à Washington un rapport très détaillé, soulignant que le régime alaouite n’avait réalisé aucune des conditions de l’ultimatum que la diplomatie d’Outre-atlantique lui avait présenté.

Ces conditions supplémentent l’exigence de remettre à la CIA tous les dignitaires du régime de Saddam Hussein qui avaient trouvé refuge en Syrie pendant la guerre d’Irak. La livraison de ces personnes se poursuit normalement mais ce serait se fourvoyer que d’imaginer qu’elle pourrait rendre moins impératives les autres actions exigées par la Maison Blanche.

Le rapport de l’ambassade stipule que les agissements et l’entraînement des organisations terroristes situées à Damas et dans les territoires sous contrôle de la dictature alaouite n’ont en rien cessé. Le pouvoir damascène s’est contenté de les rendre moins voyants mais ils se poursuivent de plus belle. L’Orient-le-Jour de ce matin souligne même la fâcheuse tendance qu’a Damas « de confondre, depuis de nombreuses semaines, le territoire libanais avec un no man’s land où l’on peut entasser, pour amadouer un secrétaire d’État US de plus en plus menaçant, les membres du Hamas ou du Jihad islamique »

D’autre part, la Syrie continue de servir de base logistique pour les maquisards arabes et musulmans qui s’attaquent aux forces de la coalition en Irak et qui ont fait, depuis la fin officielle du conflit, quelques 40 morts dans ses rangs.

Au Liban, les forces syriennes n’ont pas engagé leur mouvement de désoccupation qui figure également parmi les termes du diktat étasunien. Conscient de la détermination montante du département de la défense à en découdre militairement, le régime alaouite a promis un redéploiement supplémentaire de son armée dans les jours à venir ainsi qu’une évacuation totale courant 2004.

Interrogées par nos soins, les sources américaines que nous avons approchées ont déclaré irrecevable cet agenda de retrait et ont réitéré la nécessité pour qu’il se produise « sans plus de délais ».

Même mécontentement au niveau du déploiement exigé de l’armée régulière du Liban dans la zone frontalière d’Israël, de la cessation de toutes les activités bellicistes du Hezbollah et de son évacuation de la région de la frontière internationale. Aucune de ces actions n’a été entreprise par Damas.

Au plan politique, et malgré les exigences de l’Administration, le régime assadien persiste à mettre les bâtons dans les roues du gouvernement de Mahmoud Abbas et partant, au processus de paix engagé par les Américains en vue de mettre un terme au conflit israélo-palestinien. Les rapports affirment que Damas a encore accru son aide au mouvement religieux terroriste du Hamas et ne manque pas une occasion de soutenir l’action des opposants à la solution des deux Etats pour deux peuples.

Dans les conditions qui prévalent, les analystes de Donald Rumsfeld ont acquis la certitude que Béchar El-Assad ne prenait pas les exigences de l’ultimatum au sérieux et qu’il tentait d’en contourner les stipulations, dans le but de poursuivre son opposition à toute solution négociée avec Israël ainsi que de maintenir son occupation militaire du Liban.

De plus, les Américains n’ont observé aucune évolution des modalités de la dictature syrienne en direction du rétablissement des libertés individuelles et politiques dont nos voisins sont privés depuis 1961.

L’avis du département d’Etat établit que le régime en place à Damas représente un écueil opiniâtre à la pacification du Moyen Orient ainsi qu’à sa démocratisation et que, tant que cette dictature restera en place, les objectifs énoncés par le Président Bush ne pourront se réaliser complètement.

Au département d’Etat, on admet l’ensemble des conclusions des analystes de la défense et, d’accord avec le Dr. Condoleezza Rice, on s’octroie un moratoire jusqu’à la mi-août, période butoir présentée à Assad pour la réalisation des exigences de l’Administration.

On envisage également que Colin Powell effectue une visite éclair, non prévue, à Damas, lors de son périple actuel au Proche Orient, pour y réitérer les clauses et le cadre temps des sommations américaines.

A la mi-août, l’Administration réexaminera la situation à la lumière du comportement de la dictature syrienne, et si les choses n’ont pas très favorablement évolué jusqu’alors, il est vraisemblable que l’avis du ministère de la défense soit endossé. Dans ce cas, il se pourrait qu’une campagne militaire soit déclenchée à l’automne ou au tout début de 2004 au plus tard.

A Beyrouth et en Syrie, les médias sont invités à s’épandre sur les pseudo efforts du gouvernement damasquin en vue de circonscrire le terrorisme et de se retirer du Liban. Mais personne n’est dupe.



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