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Se démettre, ou se soumettre
Albert Capino
Article mis en ligne le 22 janvier 2004
dernière modification le 12 avril 2004

L’audition de Mme Louise ARVAUD, principale déterminée du collège Beaumarchais à Paris devant la Commission Statsi, me suggère plusieurs constatations consternantes :

Tout d’abord, l’inadéquation des mesures existantes face aux agressions à caractère raciste. Mme ARVAUD a beau faire ce qu’elle peut, elle doit agir avec une main liée dans le dos.

Depuis quand ce sont les victimes qui doivent concéder des sacrifices en changeant de collège ? On « mute » la victime au lieu d’exclure l’agresseur. On a conspué Laval pour avoir envoyé les enfants rejoindre les parents raflés afin « de ne pas séparer les familles ». Toutes proportions gardées, le changement de collège pour « protéger les victimes » ne relève-t-il pas du même principe ?

Dans les rares cas où l’on parvient à confondre l’agresseur, l’inefficacité de la punition prend toute son ampleur avec l’attitude des familles. Non seulement ne soutiennent-elles pas les autorités enseignantes, mais encore prennent-elles parti pour l’enfant puni, quand encore une délégation entière des hommes de la famille ne vient pas « expliquer » de manière menaçante qu’une punition n’est pas acceptable, à fortiori si elle émane d’une femme…

Les demandes de dispense d’éducation civique viennent parachever le rejet des valeurs républicaines et la volonté évidente d’absence d’intégration.

Alors je vous pose la question : si l’on a affaire à une catégorie d’individus qui rejette nos valeurs, refuse notre système éducatif, s’en prend aux élèves, aux enseignants, aux préceptes dispensés dans nos écoles, quelle est sa place dans notre société ?

J’ai moi-même eu à subir de l’antisémitisme lorsque j’étais élève. Insultes, coups et blessures. Mais la situation, malgré les similitudes était différente dans la mesure où elle émanait de « Français bon teint ». Je m’explique : si je rendais coup pour coup, qu’un surveillant nous interpellait et nous emmenait tous dans son bureau pour nous expliquer, l’objet de la rixe devenait évident et ce sont les agresseurs qui étaient sanctionnés, puis exclus en cas de récidive. Les menaces avaient beau persister, les parents y mettaient bon ordre en privilégiant l’intérêt des études de leurs enfants, que des exclusions à répétition pouvaient compromettre.

Le cas de figure est aujourd’hui différent, dans la mesure où il s’agit d’une occupation de terrain conquérante pratiquée avec la loi du nombre. Les agressions sont dirigées contre les Juifs, certes, mais pas seulement : à terme ce sont les Français qui sont visés. On le voit à travers les insultes d’un nouveau genre qui fusent : « sale Céfran » [Français en verlan NDLR], « on est ici chez nous ». Chez nous ? Chez qui ? Les islamistes ? Les intégristes ? Les salafistes ?

Veut-on voir appliquer dans nos écoles, à l’Université et plus tard dans la Société civile la Charia ? La loi de la rue ? Ou celle de la République ?

Pour la première fois depuis Charles Martel, nous devons faire face à une tentative sérieuse d’invasion et ne me dites pas que je donne des arguments au Front National car justement : c’est si l’on ne fait rien, si l’on n’agit pas à temps, si ce sont les enfants maltraités par leurs contemporains que l’on exile, que l’on prépare le terrain au FN.

Arrivés à un stade d’impuissance, c’est là que notre « majorité silencieuse » se tournera vers Le Pen en désespoir de cause en disant : « Lui, au moins, il saura faire ».

Devant une conquête sournoise, qui instrumentalise une religion pour camoufler une volonté farouche de renversement des valeurs, un bouleversement de nos institutions, il n’y a qu’une attitude : ne pas se laisser intimider et répondre. Pied à pied. Prendre les devants, par des mesures courageuses et pourtant simples qui tiennent plus du bon sens que de la répression.

Punir l’agresseur, pas l’agressé. Exclure le perturbateur, pas le perturbé. Et surtout, ne pas prêter le flanc à cette attitude sournoise qui exploite toute la lâcheté, la compromission qui règnent aujourd’hui en maîtres et tendent à faire de nous les victimes de notre propre système.

Oui, nous sommes une démocratie. Oui, nous condamnons le racisme. Tous les racismes.

Mais ce n’est pas pour autant accepter les manœuvres de ceux qui exploitent nos peurs et la générosité de nos lois pour parvenir à renverser notre système et installer le leur, basé sur l’oppression de l’autre.

La France de demain devra se démettre des éléments qui la parasitent, qui la rongent comme une gangrène, ou se soumettre.

Vingt ans de socialisme ont laminé pratiquement toutes nos défenses naturelles, j’aimerais - autant que possible - éviter que ce soit M. Le Pen qui se charge de la thérapie.



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