Les Nations unies ont imputé mercredi à une erreur de traduction un communiqué de presse publié la veille dans lequel l’ONU rapportait les propos d’un responsable syrien qui affirmait qu’Israël avait effectué un raid aérien sur un site nucléaire en Syrie. L’information erronée avait fait la une de plusieurs journaux au Proche-Orient et lancé les spéculations sur les ambitions nucléaires de Damas.
La Syrie avait démenti mercredi qu’un de ses diplomates ait tenu de tels propos, précisant que "de telles installations n’existent pas" sur son sol, selon l’agence officielle SANA.
Selon SANA, qui citait une source du ministère des Affaires étrangères syrien, le communiqué de presse de l’ONU a déformé les propos du diplomate. Et après sept heures d’enquête, l’ONU a effectivement donné raison aux autorités syriennes.
"Il y a eu une erreur d’interprétation hier lors de la séance du Premier comité" de l’Assemblée générale, a déclaré le porte-parole onusien Farhan Haq. "Il n’a pas été fait usage du mot ’nucléaire’".
"Même si, en anglais, l’interprète a suggéré que le délégué syrien avait fait référence à une attaque contre un site nucléaire, ce qu’il a dit était : ’comme ce qui est arrivé le 6 septembre contre mon pays’", a déclaré M. Haq.
Le 6 septembre, un raid aérien israélien a été mené dans le nord-est de la Syrie près de la frontière avec la Turquie. La cible de la frappe reste inconnue, mais selon certaines informations il pourrait s’agir d’un site nucléaire, ce que Damas réfute. Le président syrien Bachar el-Assad a indiqué au début du mois que la cible était un "bâtiment militaire désaffecté".