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Les Photos de l’attentat de Jérusalem - Les Volontaires de ZAKA hélas au travail
ZAKA
Article mis en ligne le 9 mars 2008
dernière modification le 10 mars 2008

Photos libres de droit - mention de la source obligatoire : S. Meshi - ZAKA - ZAKA est une organisation volontaire humanitaire fondée en 1995, coordonnant plus de 1500 bénévoles, répondant aux incidents tragiques en Israël et dans le monde. Reconnue par l’ONU comme ONG en 2005. Activités : Respect des défunts - Secours d’urgence - Repérage et secours - Actions internationales - Information Prévention.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les volontaires de Zaka ont versé des torrents de larmes face aux huit jeunes innocents, que Dieu venge leur sang.

Segev Peniel Avihai, Yochaï Lifshitz, Yehonathan Yitzhak Eldar, Avraham David Moses, Yehonadav Haim Hirshfeld, Doron Maharata, Roï Roth, Neria Cohen
ont été assassinés alors qu’ils se penchaient sur des pages de Guemara

Des images évoquant celles des événements de 1929 - 8 morts et 10 blessés - le terroriste qui achève les blessés - le chef de la Yeshiva qui s’écrie : « Hanna et ses sept fils » - le sacrifice d’Isaac multiplié par huit » - les volontaires qui se relayent à plusieurs reprises, trop éprouvés par l’horreur - les policiers de Jérusalem et les volontaires de Zaka qui se soutiennent mutuellement, en larmes, alors que les parents identifient les corps de leurs proches.

Même les plus endurcis et les plus expérimentés des volontaires de Zaka n’ont pu endurer la pénible vue des corps des huit jeunes hommes étendus à terre, pendant qu’ils aidaient les techniciens de la police scientifique à les identifier.

Les volontaires ont versé des torrents de larmes alors qu’ils soulevaient les mains délicates des jeunes innocents, pour en prélever les empreintes digitales. Des mains criblées par les balles de l’assassin alors qu’ils essayaient de se protéger, comme les livres de Guemara et les livres saints troués et souillés.

D’un cadavre à l’autre, les équipes bénévoles se relayaient fréquemment, évoquant la citation « les héros de Dieu renouvellent leurs forces  » lorsqu’ils sentaient faiblir leur endurance face à l’horreur, découvrant les dépouilles des jeunes victimes, criblées des dizaines de balles de l’ignoble meurtrier, qui, impitoyable face aux suppliques et cris de ceux qui imploraient « Assez, assez » a achevé ces martyrs, dans un lieu de sainteté, tout en faisant un usage faussé et cynique de « Allah Akbar » (Allah est grand).

Il était environ 20 h45 lorsque que les beepers de Zaka rapportent que des coups de feu se font entendre dans la Yeshiva Merkaz Harav. Après quelques minutes, on apprend qu’il s’agit d’un attentat terroriste avec de nombreuses victimes. Les services de secours rapide de Zaka se précipitent vers la Yeshiva alors que les tirs continuent. Les volontaires ont reçu ordre de se protéger et d’ouvrir l’oeil. Dès leur arrivée sur les lieux, les bénévoles remarquent une chose inhabituelle : des jeunes, certains blessés, s’enfuient de la yeshiva. Ils ne laissent pas les services de secours pénétrer à l’intérieur, leur barrent l’entrée en criant « N’entrez pas, n’entrez pas, des terroristes tirent dans tous les sens ».

Yehuda Meshi Zahav, président de Zaka : « Lorsque je suis arrivé sur place, il y avait des échanges de tirs. J’ai vu des jeunes étudiants s’enfuir de la yeshiva, criant qu’il y avait des terroristes, des blessés. Personne ne savait au juste ce qui se passait, les tirs continuaient sans cesse. Puis le silence. Dès l’entrée, je trouvais deux corps d’étudiants. La scène que j’ai vue alors que je me dirigeais vers la bibliothèque m’a profondément bouleversé. Immédiatement me viennent à l’esprit les histoires relatant les événements de 1929 à Hébron lors desquels 24 étudiants avaient été assassinés. Les images étaient pénibles, la salle sens dessus dessous, des blessés criant, des morts, des livres saints imbibés de sang et jetés à terre. A un certain moment, on entendit des cris « Attention, éloignez-vous, le terroriste porte sur lui une ceinture explosive ». Pendant un bref instant, les équipes de sauvetage sont prises de panique. Il a fallu un certain temps pour que tous les étudiants, cachés, réalisent que le cauchemar était terminé et qu’ils pouvaient sortir de leur cachette. Une demi-heure après la fin de l’attaque, on a retrouvé un blessé qui se cachait encore dans la cave ».

La Maguen David Adom a annoncé avoir soigné dix étudiants, dont trois gravement et grièvement blessés et sept blessés léger. Tous ont été transportés dans les hôpitaux Shaaré Tzedek et Hadassah, Ein Kerem. Certains sont des adolescents âgés de 16 ans. L’un d’entre eux a été légèrement blessé en sautant par la fenêtre de sa chambre.

Itaï Tochfeld (28 ans), vit à la Yeshiva depuis six ans, il raconte : « J’étais dans ma chambre au troisième étage lorsque tout a commencé. Au début, je croyais qu’il s’agissait de pétards, puis j’ai vu quelqu’un armé pénétrer dans la bibliothèque, je l’ai vu tirer, puis j’ai entendu les cris et j’ai vu du sang ».

Yossi Magen, habitant à proximité de la Yeshiva raconte : « J’ai entendu des tirs et je suis sorti de la maison. J’ai vu les étudiants sortir de l’immeuble en courant. Je suis arrivé par derrière et je me suis précipité vers la façade de l’immeuble. J’ai vu quelqu’un qui tirait dans l’immeuble sur un des étudiants, touché à la jambe. Je l’ai vu tomber ».

« Nous avons fermé la porte, et nous l’avons bloquée avec deux tables. Nous avons éteint les lumières et nous nous sommes étendus en silence. J’ai entendu mes compagnons crier : Assez, ça suffit ». C’est ce qu’a raconté un étudiant de la Yeshiva Merkaz Harav, légèrement blessé et témoin de l’attentat : « Les tirs étaient pires que ceux que l’ont voit au cinéma ».

« Un terroriste est entré dans la Yeshiva et a tiré dans notre direction, une partie des élèves se sont cachés entre les placards ; un de mes camarades s’est jeté sur lui et a renversé son arme à terre. Après, je ne sais pas ce qui s’est passé, car nous nous sommes sauvés ». C’est le récit de Yehuda Tibi (18 ans), blessé léger.

Ariel Dilharoza (28 ans), légèrement blessé, a évoqué les moments d’horreur. « J’étais en train d’étudier dans la Yeshiva quand j’ai soudain entendu des bruits bizarres. Au début, je pensais que c’étaient des pétards, mais ensuite, il s’est avéré que c’était des coups de feu. Lorsque nous avons compris ce qui se passait, nous sommes partis dans les chambres, nous avons fermé la porte, l’avons bloqué avec deux tables et nous avons éteint la lumière. J’ai entendu mes compagnons crier : Assez, ça suffit. »

Selon Dilharoza, le terroriste a achevé ses victimes, blessées. « Il a crié à plusieurs reprises ‘Allah Akbar’. Je crois qu’il a achevé des blessés, car quand je suis sorti, j’ai vu plusieurs corps avec une balle dans la tête. »

Itzhak Dadon, qui a tiré sur le terroriste raconte : « J’étudiais dans la Yeshiva quand j’ai entendu une rafale de tirs. Nous avons compris qu’il se passait quelque chose, j’ai armé mon revolver, je suis monté sur le toit, j’ai guetté le terroriste, j’ai vu du sang et du verre brisé. Le terroriste a tiré en l’air et a disparu. J’ai attendu à nouveau et dès que je l’ai vu, je lui ai tiré deux balles dans la tête. Il portait un gilet pare-balles, il a continué à tirer jusqu’à ce que l’officier de Tsahal arrive et lui tire dessus encore une fois ».

La grande expérience des bénévoles de Zaka a malheureusement également fait ses preuves dans ce pénible évènement. Les volontaires ont été rassemblés dans la cour de la Yeshiva, sous les directives professionnelles de Haim Weingarten et d’Eliahou Brand, avant de se répartir en équipes organisées. Le Commandant des forces de Jérusalem, Ben Tzion Auring était responsable des lieux où s’est déroulé l’attentat. Un autre groupe, bien équipé, entrait dans l’immeuble pour s’occuper des corps. Ensuite, les dépouilles ont été réunies dans une salle, sous la direction des volontaires Kobi Ginzburg et Haim Foxman. Vision insoutenable que celle des rabbins de la Yeshiva amenés pour identifier les corps de leurs chers élèves. Personne ne put retenir ses larmes quand l’un des rabbins éclata en sanglots et s’écria : « Hanna et ses sept fils » .... « huit sacrifices d’Isaac à la fois »...

Au cours de la nuit, les familles des victimes arrivèrent pour identifier leurs proches. Les unes après les autres, elles sont entrées dans la salle où les corps avaient été transportés par les volontaires de Zaka. Aucun mot ne saurait décrire ce moment horrible et saisissant. Qui a pu garder son sang-froid face aux cris de détresse des parents alors qu’ils reconnaissaient leurs enfants dans l’immeuble même de la Yeshiva où ils les avaient envoyés pour apprendre, progresser dans l’étude de la Thora et s’élever dans la sainteté ? Nathan Nathanzon et Moché Holtzman, volontaires de Zaka, étaient aux côtés des parents lors de cette douloureuse épreuve.

Les bénévoles de Zaka du district de Jérusalem, assistés par leurs homologues d’autres régions du pays, ont œuvré jusqu’à l’aube aux côtés des équipes de la police scientifique et des enquêteurs de la police de Jérusalem pour l’identification des corps et la collecte des effets à inhumer. Ensuite, les corps ont été transportés par les ambulances de Zaka en direction de la salle mortuaire de la rue Shamgar, pour la toilette funèbre. Vendredi matin, les ambulances de Zaka faisaient le trajet inverse en ramenant les corps à la Yeshiva Merkaz Harav, d’où sont partis les cortèges après les oraisons funèbres.

« Il a bandé son arc comme un ennemi, brandi sa droite comme un adversaire ; il a fait périr tout ceux qui étaient un délice pour les yeux ; dans la tente de la fille de Sion ; il a déversé comme un feu son courroux »
Lamentations 2, 4

Les victimes assassinées lors du massacre de la Yeshiva

Neria Cohen, 15 ans, Jérusalem
Segev Peniel Avihai, 15 ans, Nevé Daniel
Yehonathan Yitzhak Eldar, 16 ans, Shilo
Avraham David Moses, 16 ans, Efrat
Roï Roth, 18 ans, Elkana
Yochaï Lifshitz, 18 ans, Jérusalem
Yehonadav Haim Hirshfeld, 19 ans, Kokhav Hashahar
Doron Maharata, 26 ans, Ashdod



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