RAMALLAH, Cisjordanie (AP) - L’ancien président français Jacques Chirac connaît la vraie cause de la mort de Yasser Arafat et il devrait rendre publique cette information, a assuré samedi à Ramallah Bassam Abou Sharif, un ancien collaborateur de M. Arafat, répétant qu’il croyait que son chef avait été empoisonné par Israël.

Yasser Arafat est mort le 11 novembre 2004, après avoir été soigné dans un hôpital français. Les médecins qui ont soigné l’ancien président de l’Autorité palestinienne ont affirmé qu’il était mort d’une attaque intervenue après des problèmes digestifs et une affection sanguine aiguë, appelée coagulation intravasculaire disséminée.

Alors que Yasser Arafat aurait eu 78 ans samedi, Bassam Abou Sharif a assuré à des journalistes que M. Chirac et les médecins français de M. Arafat connaissent la vraie cause de sa mort, mais qu’ils ont décidé de ne pas la révéler publiquement, craignant de déstabiliser un peu plus le Proche-Orient s’ils le faisaient. Bassam Abou Sharif a dit croire qu’Israël avait tué Arafat avec une substance qui détruit les globules rouges.

Interrogé sur les preuves qu’il détiendrait, il a répondu qu’il révélerait ses sources si M. Chirac démentait publiquement ses allégations. L’Etat hébreu a toujours démenti toute implication dans la mort de Yasser Arafat. Il y a quelques jours, Mahmoud Zahar, un responsable du Mouvement de la résistance islamique [NDLR : Mouvement terroriste du Hamas] à Gaza, a prétendu qu’Arafat avait été tué dans le cadre d’un complot entre Israël et des Palestiniens proches d’Arafat. Mahmoud Zahar a cité une lettre dans laquelle Abou Sharif exhortait Arafat à n’accepter que des aliments et des boissons de personnes en qui il avait confiance.

Ce dirigeant du Hamas a demandé à Abou Sharif de venir à Gaza pour une enquête. Abou Sharif a affirmé samedi que dans la lettre, il faisait référence au siège de 34 jours de la Mouqata’a par Israël en 2002. A l’époque, les forces israéliennes inspectaient les aliments envoyés à Arafat et avaient l’opportunité d’y toucher. Interrogé sur une possible implication de Palestiniens dans la mort d’Arafat, Abou Sharif est resté évasif sur cette question. AP pyr/v258

Dans un article d’Al-Sharq al-Awsat, hebdomadaire saoudien diffusé à Londres, l’assistant de Yasser Arafat, M. Bassam Abou Sharif, a incriminé les Juifs d’avoir « cloué Jésus à la croix ». Accusant les Juifs d’avoir ouvert le feu sur la statue de la Vierge Marie à Bethlehem, Abou Sharif écrit :
« C’était, bien sûr, une tentative ratée pour tuer la paix, l’amour et la tolérance, comme celle de leurs ancêtres qui ont essayé de tuer le message prophétique en enfonçant leurs clous et leurs pieux métalliques dans le corps de Jésus et la croix de bois... » (Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 20 mars 2002)