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Oui, mais.....
par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 16 mars 2007

Décidément les organisations internationales se montrent impitoyables à l’égard d’Israël. Certes, Israël a raison, mais quand même il faut lui donner tort.

Commençons par l’UNESCO, qui a envoyé une mission technique pour inspecter les travaux menés par Israël à Jérusalem.

Au grand dam des milieux palestiniens et arabes qui persistent à accuser Israël de tous les maux à propos de travaux de sécurité, l’UNESCO a diffusé, récemment, un communiqué au titre « sympathique », mais erroné : « Les travaux menés par Israël ne menacent pas la stabilité de l’esplanade du Temple ».

En effet, les adversaires acharnés d’Israël s’obstinaient à prétendre que c’était l’ « esplanade des Mosquées » qui était menacée.

Disons qu’il s’agit d’un lapsus, car jamais il n’avait été soutenu que l’esplanade qui s’étend devant le Mur occidental (c’est à dire devant le vestige de l’ancien Temple) était en quelque manière que ce soit en danger, du fait de travaux visant à consolider un accès sur l’esplanade des Mosquées....

Mais, le rapport indique bien que « la mission a noté qu’aucune excavation n’est menée à l’intérieur du mont du Temple (Haram es-Sharif) et que la nature des travaux ne peut être considérée, à ce stade, comme constituant une menace pour la stabilité du Mur des lamentations et pour la Mosquée El-Aqsa ».

Et le rapport précise que « les travaux s’arrêtent à près de 10 mètres du Mur des lamentations et qu’ils sont menés à l’aide d’équipements légers, de pelles et de pioches, outre qu’ils sont supervisés et documentés selon les normes professionnelles »

Alors pourquoi, en conclusion de son rapport, la mission a-t-elle cru devoir suggérer qu’il soit demandé à Israël de « cesser immédiatement les travaux d’excavation » (souligné par nous) « dans la mesure où ceux entrepris permettent déjà d’évaluer la structure de la passerelle » ?

C’est donc finalement apporter de l’ « eau au moulin » des détracteurs d’Israël qui ne veulent surtout pas qu’Israël entretienne quoi que ce soit qui puisse éviter une catastrophe.

Quelle aubaine, si un accident se produisait faisant de nombreuses victimes....

On ne voit vraiment pas l’utilité de « lancer immédiatement un processus de consultation avec toutes les parties concernées, notamment les autorités du Waqf [l’office des biens religieux musulmans] et de la Jordanie ».

Et encore moins de « mettre en place une équipe internationale d’experts coordonnée par l’UNESCO ».

Car, l’ « intérêt » serait de ralentir considérablement les travaux, ce qui est généralement le cas dans chaque hypothèse de coopération internationale.

On se demande pourquoi les autorités du Waqf [l’office des biens religieux musulmans] et de la Jordanie n’ont pas saisi de la question des autorités israéliennes du danger résultant du mauvais état de la passerelle ?

Voir l’explication (machiavélique) que nous nous sommes permis d’avancer ci-dessus.

En tout état de cause, cette prise de position de l’UNESCO traduit une contestation de la souveraineté d’Israël sur cette partie de Jérusalem, puisque les travaux sont entrepris à partir de l’esplanade du Temple qu’on imagine mal un quelconque gouvernement israélien accepter de céder, un jour, à une autorité étrangère....

Venons en maintenant à l’ONU et à ses préoccupations, légitimes, sur ce qui se passe au Liban.

Le Monde , daté du 16 mars, titrait en page 5 : « L’ONU s’inquiète des activités des groupes armés au Liban ».

Mais, immédiatement en sous-titre, il était indiqué que « dans un rapport au Conseil de sécurité, le secrétaire général, Ban Ki Moon, fait état d’informations sur le réarmement du Hezbollah et déplore les survols israéliens » (souligné par nous).

Dans ce rapport le nouveau Secrétaire général de l’ONU se dit « préoccupé » par le « danger croissant » posé par des « extrémistes islamistes » et - le fait mérite d’être signalé - ce rapport ferait également part d’informations israéliennes concernant de « graves violations de l’embargo sur les armes ».

Ban Ki Moon évoque les présentations détaillées faites par les services de renseignement israéliens aux responsables onusiens concernant d’importantes livraisons d’armes et il précise, même que les informations israéliennes « plus détaillées » que par le passé sont « substantielles »

Mais - on est prié de garder son sérieux dans la lecture de ce qui suit - Ban Ki Moon estime que « leur authentification nécessiterait une évaluation militaire indépendante ».

« Des fois que » (on voudra bien nous excuser ce barbarisme) les militaires israéliens auraient pris des « vessies pour des lanternes ».....

En réalité, cette remarque fielleuse - pas la nôtre, celle du Secrétaire général - vise à justifier la condamnation des survols israéliens.

Car, comment croyez vous qu’Israël est en mesure de donner ces informations aux Nations Unies, dont les casques bleus ne sont pas en mesure de les fournir ?

Tout simplement par les survols ....

Or, précisément, on a l’impression que l’ONU ne veut pas connaître la réalité.

Car, il est évident que rien n’empêchait le Conseil de sécurité, lorsqu’il a voté la résolution 1701, visant, notamment, à empêcher le réarmement du Hezbollah, de prévoir une surveillance aérienne du territoire libanais.

« Il faut tout leur dire ».....



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