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Le président iranien défie les Américains et les Européens
LEXPRESS.fr avec Reuters
Article mis en ligne le 18 septembre 2005

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a défié les Etats-Unis et leurs alliés européens samedi, en affirmant à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies que l’Iran avait un droit inaliénable de produire du combustible nucléaire.

Deux jours avant une réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique, au cours de laquelle Américains et Européens devraient prôner une saisine du Conseil de sécurité de l’Onu au sujet du programme nucléaire iranien, Ahmadinejad a mis en garde les pays occidentaux contre toute menace.

Les Etats-Unis accusent l’Iran de chercher à se doter d’armes nucléaires sous le couvert d’un programme énergétique, ce que dément la République islamique. Téhéran affirme que son programme est purement pacifique.

Devant l’Assemblée générale de l’Onu, le nouveau président iranien a en outre renversé l’accusation, en déclarant que les Etats-Unis ne respectaient pas les traités internationaux dans le domaine nucléaire.

Dans le but de prouver sa bonne foi, Ahmadinejad a proposé la participation d’autres pays au programme iranien d’enrichissement d’uranium, dont Américains et Européens exigent l’arrêt pur et simple.

« La République islamique d’Iran est disposée à lancer un partenariat sérieux avec les secteurs privés et publics d’autres pays dans la mise en oeuvre du programme d’enrichissement d’uranium en Iran », a déclaré Ahmadinejad lors de ce discours attendu.

Il a également prôné la création à l’Onu d’une commission chargée d’enquêter, entre autres, sur les pays qui ont transféré leur savoir-faire nucléaire à Israël.

RICE PRÔNE LA FERMETÉ

Quelques heures auparavant, Ahmadinejad avait dénoncé sur l’antenne de CNN l’« apartheid nucléaire » qui autoriserait certains pays à enrichir du combustible en l’interdisant à d’autres.

« Le premier point est de souligner le droit de la République islamique d’Iran de chercher à se doter et de maîtriser le cycle (du combustible) nucléaire », avait-il déclaré.

Prié de dire si l’Iran pourrait provoquer une flambée des cours du pétrole en cas de saisine du Conseil de sécurité, il a assuré que Téhéran avait les « moyens de défendre » ses droits.

Interrogé sur le discours du président iranien à la tribune de l’Onu, un responsable américain ayant requis l’anonymat a jugé qu’il n’indiquait aucune inflexion de la part de l’Iran.

Avant l’allocution d’Ahmadinejad, Condoleezza Rice a pour sa part encouragé la communauté internationale à la plus grande fermeté face à l’Iran.

« L’Iran devrait revenir à la table des négociations avec (l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni) et renoncer pour toujours à ses capacités d’armement nucléaire », a déclaré la secrétaire d’Etat américaine dans l’enceinte de l’Onu. « Lorsque tous les efforts diplomatiques ont été épuisés, le Conseil de sécurité doit être saisi. »

Au nom de l’Union européenne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont négocié avec l’Iran un renoncement à son programme d’enrichissement d’uranium. Téhéran a cependant rejeté les propositions européennes et a relancé certaines activités liées à l’enrichissement.

D’après des diplomates européens, les Etats-Unis et l’UE disposent du soutien d’au moins 20 des 35 pays représentés au Conseil des gouverneurs de l’AIEA.

Cependant, des puissances telles que la Chine et la Russie sont réticentes à une saisine du Conseil de sécurité.

Américains et Européens pourraient tout de même présenter un projet de résolution à l’AIEA tout en repoussant le vote pendant deux ou trois semaines. Les calculs diplomatiques vont toutefois être compliqués d’ici la fin du mois de septembre par l’arrivée de plusieurs pays dits non-alignés au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA.



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