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Vidéo : Pourparlers de paix à Washington : une étincelle d’espoir
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 31 juillet 2013
dernière modification le 30 juillet 2013

S’exprimant tour à tour en ce 30 juillet, John Kerry, Saëb Erekat et Tzipi Livni, ont remercié le Président Obama, rencontré le matin même avec le vice-Président, fait état de conversations trilatérales et bilatérales positives et annoncé une reprise des négociations en Israël ou les Territoires palestiniens dans les quinze jours. Toutes les questions seront « sur la table », les États-Unis devant jouer le rôle de facilitateur au cours des neuf mois à venir. L’accent était mis à nouveau sur la nécessité de garder ces négociations confidentielles.

A l’issue de conversations qualifiées de constructives et positives, la poursuite des négociations dans les quinze jours en Israël ou dans les Territoires palestiniens, était annoncée par John Kerry lors de déclarations faites devant la presse à Washington. Le Secrétaire d’État américain était accompagné de Saëb Erekat, le négociateur palestinien, Tzipi Livni, ministre de la Justice israélienne et négociatrice – avec Yitzhak Molcho -, pour ces pourparlers ayant débuté la veille lors d’un dîner de rupture du jeûne du Ramadan.

Absolument tout sera mis sur la table, précisait John Kerry, ce dont Saëb Erekat, prenant la parole en second, se dit très satisfait. Et, comme il l’avait fait dès le départ, le Secrétaire d’État soulignait que la discrétion la plus absolue sera nécessaire au cours des neuf mois à venir, période de gestation pour ces pourparlers voulus par le Président Obama, qu’il remerciait, comme le firent également les deux autres intervenants. John Kerry saluait à part égale le courage de Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas pour avoir fait ce choix difficile de reprise de négociations.

Ne minimisant pas les défis à venir, il estimait que réussir et en finir avec ce conflit ne devant pas être transmis aux futures générations était le seul objectif possible dans l’intérêt de tous, « Juifs, musulmans et chrétiens » ; les compromis n’étant guère uniquement des renoncements, selon lui, chaque partie devant bénéficier des avancées de l’autre. John Kerry soulignait que l’appui de la Ligue arabe avait été un élément essentiel, ainsi que le soutien d’autres pays. Il rappelait aussi les bénéfices économiques que les Palestiniens pourraient tirer de cet accord, grâce à une aide sans précédent, élaborée avec le Quartet et Tony Blair, ainsi que des entreprises privées, pouvant transformer l’économie palestinienne et la rendre florissante. Dans le cadre « d’une solution à deux États viables », précisait-il. John Kerry mentionnait également des mesures positives prises et devant être prises dans les jours à venir en faveur des Palestiniens, à Gaza y compris par le gouvernement israélien. Il se félicitait que les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne jouent le jeu, faisant état d’une reprise en main en Cisjordanie et d’une baisse spectaculaire du nombre d’attaques terroristes venant de ce territoire.

John Kerry rassurait à nouveau Israël quant à ses craintes sur le plan de la sécurité, rappelant que Barack Obama est le Président ayant aidé le plus dans ce domaine et que le général américain Allen se trouve actuellement dans la région pour s’assurer de la sécurité de l’Etat hébreu.

Dans une brève intervention Saëb Erekat, s’exprimant au nom de Mahmoud Abbas – qui s’était largement exprimé par ailleurs, ne respectant pas les consignes de discrétion -, s’est dit ravi que tout soit mis sur la tableet trouvera des solutions, formant l’espoir que les Palestiniens « aient enfin un État souverain à eux et vivent en paix, liberté et avec dignité ».

Parlant plus longuement, Tzipi Livni parlait au nom de Benyamin Netanyahou, Yitzhak Molcho et d’elle-même, rendait hommage au geste courageux du Premier ministre israélien consenti pour rendre cette reprise possible, faisant allusion à son engagement de libérer 104 détenus palestiniens. Déclarant venir « d’une région troublée et en mutation », reprenant ce que lui avait dit John Kerry lors d’une rencontre antérieure, à savoir « qu’échouer n’est pas une option », elle faisait état de son espoir, en dépit des sceptiques et des difficultés à venir, ajoutant que « l’on ne peut être naïf et qu’il y aurait des hauts et des bas ». Les négociateurs ne pas débattront pas du passé, dit-elle, mais trouveront des solutions. Mentionnant enfin l’étincelle d’espoir ayant vu le jour, « notre tache, dit-elle, est de la transformer en une réalité qui durera », concluant : « soyons des réalistes qui rêvent.. ».

La conférence de presse d’une durée d’un peu plus d’un quart d’heure, qui s’est tenue au Département d’État à Washington, a débuté à midi avec une heure de retard et n’a pas été suivie d’une session de questions réponses, qui a eu lieu plus tard avec Jen Psaki, porte-parole du Département d’État. Le retard étant sans doute dû au fait que les négociateurs avaient été reçus le matin même par le Président Obama et le vice-Président Biden.

S’il y a eu plusieurs poignées de main entre les intervenants, loin d’aucun triomphalisme, la tonalité générale aura été prudente, mais résolue et discrète, se conformant ainsi à une nécessaire discrétion souvent évoquée.

On peut voir la vidéo ici



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