Un tueur mi-voyou, mi-endoctriné, façonné par un islam radical, dit « jihadiste » et la haine, a pris pour cibles et tué des soldats français et des Juifs français, dont des enfants. Il y a déjà eu plusieurs manifestations de soutien aux familles des victimes à Paris et en province, dont des marches silencieuses. Unitaires. Aujourd’hui des organisations appellent à une autre marche silencieuse non unitaire. Parmi elles, J Call qui a osé accuser Israël de « faute morale » dans un appel se prétendant « à la raison ». Participant de fait de la diabolisation d’Israël.
Une manœuvre de récupération indécente
Cette marche silencieuse à la quelle appellent plusieurs organisations de gauche vient comme un cheveu sur la soupe. Ou plutôt comme une manœuvre de récupération:nous sommes en période électorale. Qui a quelque chose d’indécent compte tenu des circonstances. Sept personnes, dont trois enfants, ont été assassinées par un tueur mi-voyou – un délinquant ordinaire de banlieue « gentil et courtois » plaide l’avocat qui l’a défendu pour des affaires de droit commun. Condamné une quinzaine de fois, ce « gentil garçon »– mi-endoctriné, un monstre fabriqué par une vision jihadiste d’un islam radical. Et la haine des Juifs.
Il y a eu plusieurs manifestations diverses en hommage aux victimes, pour soutenir leur famille, pour refuser ces dérives. Dont la cérémonie à la synagogue de Nazareth à Paris à laquelle ont assisté non seulement le Président de la République et le gouvernement, mais nombre de personnalités très diverses dont des représentants de la plupart des partis politiques français. Hommage a été rendu à toutes les victimes de ce monstre. Dans l’unité. Avec une marche silencieuse de la République à la Bastille. Il y a eu aussi d’autres manifestations silencieuses et dans l’unité, à Toulouse, notamment.
J Call qui a accusé Israël de « faute morale », participant de la diabolisation de l’État hébreu
Aujourd’hui des associations de gauche appellent à de nouvelles manifestations le dimanche 25 dans toute la France. Non unitaire et qui ressemble fort à de la récupération. Sans passer au crible chacune de ces organisations et le rôle qu’elles ont pu jouer dans la mise en place d’un certain climat, il suffira de se souvenir que l’une d’entre elles, J Call, a lancé il y a un an un appel dit « à la raison ». Dans cet appel les signataires, se disant rechercher la paix au Proche-Orient, accusaient Israël de « faute morale », participant ainsi de la diabolisation et de la délégitimation de l’État hébreu. Même si c’est l’actuel gouvernement d’un État démocratique qu’ils vilipendaient ainsi. Attitude totalement infondée et irresponsable. A laquelle avait répondu un autre appel « Il faut raison garder » lancé par Shmuel Trigano, notamment. Qui avait recueilli plus de signatures que celui de J Call, en dépit de ses soutiens médiatiques.
En octobre 2011 J Call, dont les membres étaient divisés quant à l’attitude à adopter concernant la demande d’adhésion palestinienne à l’ONU en tant qu’État, publiait la phrase suivante sur son site à propos de démarches unilatérales : « Cet argument parfaitement recevable devrait aussi s’appliquer aux actions du gouvernement israélien car qu’y a-t-il de plus unilatérale que la politique des implantations menée depuis 1967 » ? Ils poursuivaient en accusant le gouvernement israélien de duplicité....même si le mot n’était pas prononcé. La « colonisation » étant, selon eux, en quelque sorte « la mère de tous les maux ».
J Call à l’Élysée : identité de vues avec le Président de la République ?
Le 6 février 2012 une délégation de J Call était reçue par le Président de la République et se félicitait dans un communiqué d’avoir, selon eux, « constaté... une complète identité de vues sur toutes ces questions avec le Président de la République ». Serait-ce à dire que Nicolas Sarkozy serait, lui aussi, convaincu que le gouvernement israélien actuel serait coupable de « faute morale » ?
J Call relaie une accusation de fascisme et racisme portée par la fille de Moshe Dayan
Il y a en lien sur ce site un entretien entre la fille de Moshe Dayan et Elias Sanbar publié sur un site se réclamant des « droits humains ». Yaël Dayan – dont le seul titre de gloire semble être sa filiation - y déclare : « Chaque fois que l’on pourrait s’asseoir ensemble, [le Premier Ministre israélien M. Binyamin] Netanyahou arrive avec de nouvelles choses, comme la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif. C’est un non-sens. L’a-t-on demandé aux Etats-Unis ? Les obstacles, ce sont les extrémistes. Notre Ministre des Affaires étrangères n’est le bienvenu dans aucun pays. Selon moi, il est fasciste et raciste, et pas seulement envers les Palestiniens. Et il y a aussi des problèmes du côté palestinien. Nous avons besoin d’un leadership qui nous sorte de cette impasse ».
Là encore, dans ce même texte, euphémisme quand on parle des Palestiniens – une incitation violente à la haine anti-israélienne et antisémite de l’Autorité palestinienne ne serait-elle qu’un « problème » ? - et une accusation de « fascisme et racisme » envers un ministère israélien. A laquelle s’associe J Call, bien entendu.
Diaboliser Israël : des mots qui tuent
J Call participe donc directement de la diabolisation et de la délégitimation d’Israël. Qui tue. Le tueur mi-voyou de Toulouse s’est inscrit, en effet, dans cette revendication anti-israélienne. Diabolisation qui fragilise l’État hébreu. Avec les conséquences terribles que cela pourrait avoir.
Alors, s’associer à une manifestation superflue, de récupération, qui a, en creux, de tels mots d’ordre serait insulter la mémoire des victimes. Elle se fera sans moi et sans beaucoup d’autres, réellement soucieux de cohésion nationale et de vérité.