La plateforme du nouveau gouvernement palestinien d’unité nationale n’intègre pas les trois conditions requises par la communauté internationale - reconnaissance d’Israël, arrêt de la violence et respect des accords passés -, principes réaffirmés par le Quatuor (ONU, UE, USA et Russie) et également par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans son communiqué saluant la formation de ce nouveau gouvernement.
Par conséquent, la position d’Israël ne change pas vis-à-vis du gouvernement palestinien ainsi constitué.
La plateforme du nouveau gouvernement est encore plus radicale que l’accord Fatah-Hamas de La Mecque ; les radicaux ont réussi à rallier des non-radicaux. En ce qui concerne la recherche de la paix et du retour aux négociations, il s’agit d’un net recul : - La plateforme stipule que les négociations sont sous l’autorité de Mahmoud Abbas, mais que chaque décision devra être validée par le gouvernement, ou par référendum.
Cela revient donc à dire que les négociations sont conditionnées par l’accord du Hamas. -
La plateforme agrée un prolongement du cessez-le-feu, ce qui est en totale contradiction avec un arrêt définitif de la violence
- qui devrait être la norme - ; il s’agit d’une tactique , déjà éprouvée, pour gagner du temps et se réarmer. -
Le nouveau gouvernement s’engage à trouver une solution pour la libération de Gilad Shalit, otage depuis 9 mois. Mais Gilad est otage du Hamas lui-même, sa libération ne dépend donc que de de ce mouvement.
- Le gouvernement palestinien revendique le droit d’utiliser la « résistance », qu’il ne distingue pas du terrorisme, prétendant que l’utilisation de la « résistance » est un droit légitime.
- La plateforme gouvernementale ne fait pas référence à la Feuille de route et rejette, en outre, l’étape qui consiste à définir des frontières provisoires pour le futur Etat palestinien (phase II de la Feuille de route).
Tant que le gouvernement palestinien ne s’engagera pas à respecter les 3 principes énoncés par la communauté internationale, tant qu’il ne libérera pas l’otage qu’il détient et dont il cache toujours le sort, il n’aura pas de légitimité.
Tant que ces changements essentiels n’auront pas eu lieu, la communauté internationale devra continuer à les exiger, comme elle le faisait avec le précédent gouvernement. Les changements cosmétiques ne masquent pas l’absence de changements de fond.
Il faut considérer ce nouveau gouvernement dans son ensemble et non selon chaque ministère individuellement. Dans ces conditions, Israël ne peut travailler avec un tel gouvernement, ni avec quelques-uns de ses ministères.
Israël s’est engagé à respecter la Feuille de route et est attaché à la vision de deux Etats - un Etat palestinien vivant à côté d’Israël et en paix avec lui. Israël tient à poursuivre ses relations avec les Palestiniens modérés, qui se distancient du gouvernement Hamas et de son idéologie.
Compléments d’information : Déclarations de leaders du Hamas depuis l’accord de La Mecque
© Ambassade d’Israël en France