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Lettre ouverte du Premier ministre Netanyahu aux citoyens israéliens le 27 juillet 2013
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 28 juillet 2013

Le 27 juillet cette lettre ouverte était adréssée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux citoyens d’Israël avant que le 28 juillet 2013 la proposition de reprise du processus diplomatique soit soumise au Conseil des ministres. Communiquée par son Conseiller en communication elle va à l’essentiel pour informer les Israéliens des raisons des décisions de leur dirigeant confrontés aux enjeux actuels. Des décisions infiniment difficiles, dit-il. Il précise qu’il n’a eu d’autre choix pour certaines afin de donner, pendant les neuf moisà venir, une chance à la paix dans des circonstances particulièrement instables dans la région.

« De temps en temps, les Premiers ministres sont appelés à prendre des décisions qui vont à l’encontre de l’opinion publique, lorsque la question est importante pour le pays.
Pour prendre des décisions qui ont le soutien du public, il n’y a pas besoin de Premier ministre.

À l’heure actuelle, il me semble qu’il est très important pour l’Etat d’Israël d’entrer dans un processus diplomatique. Ceci est important à la fois pour explorer jusqu’au bout toutes les possibilités en vue de mettre fin au conflit avec les Palestiniens mais aussi pour établir la position d’Israël dans la réalité internationale complexe autour de nous.

Les changements majeurs dans notre région - en Égypte, en Syrie et en Iran – ne posent pas uniquement des défis à l’Etat d’Israël, mais ils créent aussi des opportunités considérables pour nous.
C’est pour ces raisons que je crois qu’il est important pour l’Etat d’Israël de s’engager dans un processus diplomatique qui se poursuivra pendant neuf mois au moins, afin de vérifier s’il est possible de parvenir à un accord avec les Palestiniens durant cette période.
Mais, même avec toute l’importance que j’attribue au processus diplomatique, je n’étais pas prêt à accepter les exigences de retraits et de gels des Palestiniens comme conditions préalables pour entamer des négociations.

Je n’étais pas prêt non plus à accepter leur demande de libérer des prisonniers palestiniens avant le début des négociations. J’étais d’accord pour libérer cent quatre Palestiniens par étapes après le début des négociations et selon les progrès réalisés.

Cette décision est infiniment difficile, elle est douloureuse pour les familles endeuillées, elle est douloureuse pour la nation toute entière et elle est aussi très douloureuse pour moi.
Elle entre en conflit avec la valeur infiniment importante qu’est la justice.

C’est une injustice manifeste quand des gens dépravés, même si la plupart d’entre eux sont en prison depuis plus de 20 ans comme c’est le cas, sont libérés avant d’avoir fini de purger leur peine.

La difficulté de cette décision est multipliée par sept pour moi parce que ma famille et moi connaissons personnellement le prix du deuil provoqué par le terrorisme. Je connais très bien cette douleur. Je vis avec elle chaque jour depuis ces trente-sept dernières années.

Le fait que des gouvernements israéliens précédents aient libéré plus de dix mille terroristes ne me rend pas la chose plus facile aujourd’hui, et ne l’a pas rendue plus facile quand j’ai décidé de ramener Gilad Shalit.

Le retour de Gilad Shalit à la maison a impliqué une décision infiniment difficile pour moi : la libération de terroristes. Mais j’ai pensé que ramener des enfants à la maison avait une valeur telle qu’il fallait surmonter cette difficulté.
Ceux qui ont des postes de dirigeants doivent choisir entre des choix complexes et parfois la décision qui s’impose est particulièrement difficile lorsque la majorité du public s’y oppose.

C’est ainsi que j’ai décidé de mettre fin à l’opération Pilier de Défense après l’élimination du grand terroriste Ahmed Jabari Jabari et après les coups sévères portés par Tsahal au Hamas et aux autres organisations terroristes.

J’ai pris la décision de mettre fin à l’opération, bien que la majorité du public était en faveur de sa poursuite, ce qui aurait voulu dire entrer dans la Bande de Gaza par voie terrestre. En tant que Premier ministre, je pensais que l’objectif, qui était la dissuasion, avait été atteint en très grande partie grâce aux actions déterminées que nous avions menées.
Aujourd’hui, presque un an après la fin de l’opération Pilier de Défense, nous sommes témoins de la situation la plus calme dans le sud depuis plus d’une décennie. Bien sûr, ce calme peut se défaire à tout instant, mais ma politique est claire sur tous les fronts : Nous allons, autant que possible, déjouer les menaces contre nous, en temps opportun. Nous réagirons fermement à toute tentative de nuire à notre peuple.
Au cours des neuf mois à venir, nous verrons s’il y a un élément palestinien en face de nous qui, comme nous, veut vraiment mettre fin au conflit entre nous.

Le conclure ne sera possible que dans des conditions qui assureront la sécurité des citoyens d’Israël et assurera nos intérêts nationaux vitaux.
Si nous parvenons à atteindre un tel accord de paix, je le soumettrai à un référendum. Une telle décision aussi lourde de conséquences ne peut pas être prise par un vote très serré à la Knesset.

Chaque citoyen doit pouvoir avoir une influence directe sur notre avenir et notre destin pour une question aussi cruciale.
La meilleure réponse que nous pouvons donner à ces mêmes vils meurtriers qui ont cherché à nous vaincre par le terrorisme, c’est que pendant les décennies pendant lesquelles ils sont restés en prison nous avons construit un pays magnifique et nous l’avons transformé en l’un des pays les plus prospères, les plus avancés et les plus forts au monde.
Je vous promets que nous allons continuer ainsi.

Bien à vous »

Benjamin Netanyahou



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