Fait divers de la vie quotidienne. Une scène quasi banale. Des centaines d’entre nous, voire davantage, ont été témoins de situations identiques... Mais combien sommes-nous à avoir tenu tête au(x) chien(s) enragés ? Car il est dangereux, de nos jours, de faire preuve d’un tel courage, ou... d’une telle inconscience. Pourtant, Alain Rubin l’a fait, lui. Et je songe : Si tous les Rubin, Rosenbaum et autres titulaires de patronymes désignant sans ambiguïté l’ennemi public n° 1 de l’Europe - et peut-être bientôt du monde - prenaient leur dignité à deux mains, et jetaient fermement à la tête de l’insulteur : « Il faut retirer ces paroles ! », qui sait si les choses ne commenceraient pas à changer... Mais mon scepticisme naturel reprend le dessus. Ce « nique-ta-race » était seul, ou presque. Que se serait-il passé s’il avait été en meute ? Mais tout de même, je salue le courage d’Alain Rubin. Car pour un Juif digne, « c’en est un ! » (Menahem Macina).
« Laisse tomber, Damien ! », Alain Rubin
Alain Rubin [Texte aimablement transmis par Netha, Paris.]
Article mis en ligne le 26 mai 2006