Ce sont les propos tenus par François Hollande.
Pourquoi ces propos qui devraient me réjouir me laissent un goût amer ?
Le terrorisme rattrape la France et l’Europe. Un tournant décisif majeur semble avoir été franchi, qui provoque des sentiments mêlés.

Sentiments contradictoires et dérangeants que je partage avec certains membres de notre communauté dont j’ai pu lire les commentaires.
Car, comme eux, j’éprouve comme un soulagement qui me fait culpabiliser.
Aucun d’entre nous ne peut se réjouir que des compatriotes risquent leurs vies, et pourtant nous ne pouvons nous empêcher de repenser à notre solitude, quand Israël, confronté aux incessantes attaques de ces voisins, ripostait sous la condamnation des pays européens.

Satisfaction de constater une réaction déterminée face à la terrible dangerosité d’un islamisme radical dont nous savons qu’il menace Israël et l’occident depuis des décennies.
Consternation devant la naïveté affichée par notre pays qui semble enfin prendre la mesure du phénomène et de la puissance des forces en présence.
Emotion, solidarité et empathie envers les militaires français et africains engagés dans ce combat.

Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, qui s’est d’abord défilée à la convocation de l’Union Européenne sous prétexte d’un agenda chargé, et qui, ne l’oublions pas, avait comparé l’assassinat des trois enfants à Toulouse à celui des jeunes tués à Gaza et en Syrie, a finalement remercié la France pour son intervention au Mali, tout en se gardant bien de proposer un engagement de l’UE.