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Khaled Meshal à Gaza : « demain Ramallah et puis Jérusalem, ensuite Haïfa et Jaffa »
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 8 décembre 2012

Pour qui aurait eu le moindre doute quant à ce que veut le Hamas il aura suffi de suivre le voyage triomphal du chef politique du mouvement terroriste dans la Bande de Gaza pour le savoir : la destruction totale d’Israël. Dès lors la volonté affichée de réconciliation avec le Fatah a de quoi inquiéter. Même si les deux factions ennemies ont beaucoup parlé rapprochement mais en vain. Toutefois, bien qu’ayant subi de fortes pertes lors de l’Opération Pilier de Défense, le Hamas se pose en grand vainqueur et a obtenu le soutien de l’Égypte, de la Turquie et du Qatar. Mahmoud Abbas, lui, vient de remporter une victoire diplomatique.

Khaled Meshal se voit déjà à Jaffa

On ne pourra jamais taxer le Hamas d’hypocrisie. Au cours d’une première visite triomphale dans la Bande de Gaza Khaled Meshal, son chef politique, a déclaré on ne peut plus clairement : « Aujourd’hui c’est Gaza, demain ce sera Ramallah et puis Jérusalem, ensuite Haïfa et Jaffa ». Propos rapportés par l’agence de presse palestinienne Maan News. Qui cite également Mahmoud al-Zahar, un des stratèges du Hamas qui se dit convaincu que « tous les Palestiniens retourneront dans leur patrie, Khaled Meshal est rentré après une victoire ».

Car c’est ainsi qu’est perçue dans le monde arabo-musulman l’issue de l’Opération Pilier de Défense .Même si des centaines de sites terroristes ont été détruits et nombre de membres du Hamas ou d’autres organisations terroristes tués ou blessés. Un total de 1.500 sites touchés Il faut dire que des dirigeants sunnites se sont rendus dans la Bande de Gaza pour apporter leur soutien. A commencer par l’émir du Qatar – accusé ensuite, sans rire, par l’Iran chiite d’avoir offert des cadeaux piégés à des dirigeants du Hamas pour qu’ils puissent être pris pour cibles par Israël -, suivi par le Premier ministre égyptien et le ministre turc des Affaires étrangères.

Mahmoud Abbas rêve de la même chose....

Auréolé de cette « victoire », depuis Gaza, Khaled Meshal a donc tendu la main à un Mahmoud Abbas qui vient de remporter une victoire diplomatique, lui, en obtenant que l’Assemblée générale des Nations unies accepte en son sein en tant que « observateur non membre » « la Palestine » un non État divisé entre deux factions principales, ennemies jusqu’à preuve du contraire, sans frontières reconnues et sans moyens de subsistance autres que la charité publique européenne, américaine et, à un degré bien moindre, arabe.

Le mot « réconciliation » a été prononcé à maintes reprises à Gaza, dans le but « de faire face à l’occupation sioniste », expliquait Khaled Meshal. « Occupation » signifiant donc pour lui sur la totalité d’Israël, s’entend. Parler de « réconciliation », « d’unité nationale » n’est guère nouveau dans la bouche des dirigeants et chefs de partis palestiniens. Un discours vain jusqu’ici.

Si Mahmoud Abbas ne dit pas vouloir établir « la Palestine » sur la totalité d’Israël en s’adressant à la communauté internationale c’est pourtant ce qu’il dit sans cesse très clairement en interne en utilisant tous les moyens possibles. Que ce soit dans les manuels scolaires palestiniens, dans des clips vidéo à la télévision, dans des concerts devant des responsables palestiniens, etc. Ce que démontre inlassablement Palestinian Media Watch

En ce début décembre, alors que Khaled Meshal triomphe à Gaza, on constate d’ailleurs une recrudescence des violences et émeutes en Judée Samarie



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