Une nouvelle fois des émeutes ont eu lieu sur le Mont du Temple à Jérusalem, avec violences, intervention de la police et arrestations. Dont celle du Mufti, connu pour inciter à la haine et la violence mais qui a été relâché suite à l’intervention de la Jordanie, selon le Royaume Hachémite qui signait récemment un accord avec Mahmoud Abbas pour « défendre » Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa. Le Parlement jordanien veut expulser l’ambassadeur d’Israël à Amman mais ne peut le faire sans l’aval du roi. Le Président israélien adresse, pour sa part, un message pacificateur au royaume hachémite, le Premier ministre étant actuellement en Chine.
Des Juifs veulent prier sur le Mont du Temple : violences palestiniennes
Le 6 mai, Jour de Jérusalem, marquant la réunification de la ville en 1967, à l’issue de la Guerre des Six Jours, cinq Juifs se sont rendus sur le Mont du Temple pour y prier. Ce qui provoqua l’ire de fidèles palestiniens qui étaient présents sur ce que les musulmans appellent l’Esplanade des Mosquées, en référence à la mosquée Al-Aqsa d’où le prophète Mahomet est censé avoir effectué un voyage nocturne éclair dans les cieux pour rencontrer Dieu et les Prophètes précédents. On notera qu’il n’y a cependant aucune certitude quant au point de départ de ce voyage nocturne étant donné que les récits qui en sont faits ne mentionnent qu’une « mosquée extrême ». Ce qui est certes le nom de cette mosquée de Jérusalem, bien que celle-ci ait été construite après la mort de Mahomet., rendant donc la chose impossible. Toutefois cette Esplanade est considérée comme le troisième lieu saint de l’islam et est donc des plus sensibles.
Le Cheikh Mohamed Hussein connu pour inciter à une violence anti-juive au nom d’Allah et de l’islam, arrêté
La mosquée et le Mont du Temple ont servi de prétexte à mainte émeute par le passé – certaines faisant des dizaines de blessés et même des morts, au nombre de 80 en 1996, par exemple, à propos d’un tunnel qui aurait été creusé sous les mosquées, une contrevérité alors largement diffusée par l’AFP -.Ils l’ont été à nouveau ce mardi 7 mai. Une quinzaine de Palestiniens ont en effet agressé verbalement et en jetant des projectiles divers non seulement les Juifs qui priaient mais aussi les forces de l’ordre présentes, blessant deux policiers. La police a arrêté les Juifs venus prier, alors que cela leur est interdit par les autorités religieuses israéliennes, quelques Palestiniens, mais aussi, le lendemain, le Mufti de la mosquée Al-Aksa et de l’Autorité palestinienne, Cheikh Mohamed Hussein, celui-ci étant soupçonné d’avoir incité à la violence. Il y eut aussi d’autres arrestations à la Porte de Damas, qui donne sur la partie arabe de Jérusalem. Une grande marche de protestation a été organisée dans la foulée.
Cela n’étonnera personne parmi ceux qui suivent réellement ce qui se trame sous gestion de l’Autorité palestinienne d’apprendre que le Mufti a été soupçonné d’avoir incité à la violence. Il est, en effet, coutumier du fait, comme le répertorie Palestinian Media Watch. En janvier 2012 le plus haut dignitaire religieux de cette Autorité citait, par exemple, lors d’une cérémonie en l’honneur du Fatah – parti de Mahmoud Abbas et de l’OLP – reprise par la télévision officielle palestinienne, un hadith selon lequel la résurrection n’adviendrait pas tant que, disait-il « vous n’aurez pas combattu les Juifs », il poursuivait : « le Juif se cachera derrière les pierres ou les arbres et alors les pierres et les arbres crieront : « oh, musulman, serviteur d’Allah, il y a un Juif derrière moi, viens le tuer ». Les Juifs ayant été qualifiés auparavant de « descendants de porcs et de singes » par un participant à cette fête. Ceci n’étant qu’un exemple parmi bien d’autres http://palwatch.org/main.aspx?fi=974
La glorification de terroristes et de meurtriers est chose courante parmi les « responsables » palestiniens...
Le Mufti n’est pas en reste d’ailleurs car nombre d’autres « dignitaires » palestiniens, dont un ancien ministre, viennent, par exemple, de qualifier de héros le terroriste qui le 30 avril dernier a poignardé à mort Evyatar Borovsky, alors qu’il faisait du stop. Ce que faisait également la Page Facebook de l’OLP le jour même de l’assassinat....
Le gouvernement jordanien convoque et tance l’ambassadeur d’Israël que le Parlement veut expulser
Pourtant le Mufti a été relâché. Sans doute pour ne pas mettre le feu aux poudres. Sur intervention de la Jordanie, selon l’agence de presse jordanienne Petra qui annonce également que le gouvernement jordanien, par l’intermédiaire de Hussein Majali, ministre de l’Intérieur et occupant les fonctions de ministre des Affaires étrangères, a convoqué l’ambassadeur d’Israël en Jordanie – l’un des deux pays arabes ayant signé un traité de paix avec Israël, l’autre étant l’Égypte – pour dénoncer « les actions de colons israéliens extrémistes qui sont entrés de force dans la mosquée Al-Aksa et y ont attaqué les fidèles » et protester contre ce qui est décrit comme étant « les actions des colons pour empêcher les Palestiniens d’entrer dans la mosquée et détenir le Grand Mufti de Jérusalem, le Cheikh Mohamed Hussein ». Légère réécriture des faits. En réalité c’est la police qui, pour prévenir d’autres émeutes, a interdit aux fidèles de moins de cinquante ans de pénétrer sur le Mont du Temple. Cet âge étant considéré comme celui de la raison en la matière. Et, bien entendu, les agresseurs n’ont pas été les Juifs, même s’ils n’étaient pas censé prier en ce lieu et dans ces conditions.
Ce que confirme dans une certaine mesure et par ailleurs l’agence de presse Petra News qui indique également que les autorités israéliennes auraient délogé des étudiants musulmans qui étaient « parvenus à entrer dans la mosquée » en dépit de la limite d’âge imposée.
Le Wakf,organisme qui gère les mosquées, était intervenu mardi et avait fait sortir des Palestiniens courroucés et prêts à en découdre. On sait que cet organisme pratique une séparation pour l’entrée sur le Mont du Temple, les musulmans entrant par une porte et ceux qui ne le sont pas par une rampe d’accès en bois, dote Rampe des Maghrébins – dont la dangerosité a été l’occasion d’autres émeutes ou menaces d’émeutes, toute intervention de la municipalité pour la préserver étant perçue comme une agression – qui part de l’esplanade située devant le Mur des Lamentations et où se pressent les non-musulmans qui veulent se rendre sur le Mont du Temple.
On apprend, par ailleurs que la Chambre basse du Parlement jordanien a voté à l’unanimité pour que soit expulsé l’ambassadeur d’Israël à Amman et « rappeler l’ambassadeur de Jordanie à Tel Aviv »- Jérusalem n’étant pas reconnue comme capitale d’Israël -. Or, c’est au roi de prendre ce type de décision et il ne semble pas avoir fait de déclaration officielle sur le sujet pour l’heure. Bien qu’il ait signé fin mars un accord décrit comme historique avec Mahmoud Abbas pour « défendre » Jérusalem et ses lieux saints musulmans – qui ne sont d’ailleurs pas menacés -
Le Président Péres parle paix, souci de tous pour la paix et respect de tous les lieux saints par Israël
Un thème qu’a choisi d’évoquer le Président Shimon Péres dans un message adressé à la Jordanie à propos de ces émeutes et transmis par son Bureau de Presse. On y lit : « Compte tenu des récents événements sur le Mont du Temple et de la réunion du Parlement jordanien qui a voté pour expulser l’ambassadeur d’Israël de Jordanie et rappeler l’ambassadeur jordanien en Israël, le président Shimon Peres, aujourd’hui, mercredi 8 mai 2013, a envoyé un message aux dirigeants jordaniens. Lors d’un discours prononcé lors de la cérémonie d’État pour marquer l’unification de Jérusalem qui s’est tenue à la mémoire des soldats tombés dans la bataille pour la ville, le président Péres a souligné l’attachement d’Israël aux accords entre les deux pays. « Jérusalem nous est chère. La paix avec la Jordanie nous est chère. Je tiens à dire haut et fort que nous respectons tous les lieux saints de toutes les religions et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour les protéger, comme nous en avons convenu. L’accord de paix entre nous, c’était ce à quoi aspiraient les soldats qui ont combattu ici. La paix à laquelle nous sommes parvenus, c’est le rêve unanime de tous les juifs, musulmans et chrétiens. Tout le monde sait que lorsque nous avons entendu des voix de la paix venant de Jordanie et d’Égypte, nous n’avons pas perdu un instant, nous n’avons pas hésité et nous avons tendu la main pour la paix ».
Le président Péres a poursuivi, soulignant l’importance de la paix et de Jérusalem pour les trois religions monothéistes, « Jérusalem a des mosquées et des églises, Israël les protège et les protègera tous. Israël protégera l’ensemble de Jérusalem, ancienne et nouvelle, les amis et les étrangers. Israël protégera leur liberté et leur sécurité. On peut entendre la même prière pour la paix au Mur des Lamentations, dans les mosquées et les églises, dans notre vielle ville sainte. Paix entre les pays. Paix entre les religions. Paix entre les nations. Nous sommes à l’écoute de la paix. Nous savons que notre armée peut nous protéger de toute menace et aucune menace n’affaiblira notre désir de paix ».
On notera que si le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, n’a fait à ce jour aucune déclaration sur le sujet c’est qu’il est actuellement en Chine où il multiplie les rencontres capitales, notamment deux rencontres avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang, et participe à la signature d’une diversité d’accords commerciaux et de projets importants entre les deux pays .