Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Des milliers de manifestants forcent ou tentent de forcer les frontières d’Israël pour commémorer la « Nakba »
Hélène Keller-Lind (mise à jour de 22h30)
Article mis en ligne le 15 mai 2011

Bien sûr, il y a eu et il y aura des victimes palestiniennes, syriennes ou libanaises lors de manifestations violentes et c’est ce que les organisateurs des manifestations dites de la « Nakba » voulaient. Pour rallier tous les bien-pensants et faire condamner Israël, une fois de plus. Bien sûr il y a aussi des blessés parmi les forces de sécurité israéliennes, mais de cela qui se souciera...

Une marée humaine soigneusement orchestrée en ce 15 mai

A l’heure où la France et l’Italie, l’Allemagne aussi, tentent de fermer les frontières dites de Schengen, où les États-Unis patrouillent sur leur frontière sud pour empêcher les immigrants illégaux d’entrer sur leur territoire, les Palestiniens ou leurs sympathisants syriens ou libanais attaquent par milliers le territoire israélien d’une manière concertée sur le Golan, au sud du Liban et à partir de la Bande de Gaza. Les forces israéliennes n’ont d’autre choix que de prévenir ces passages en force d’une véritable marée humaine. Ce qui se solde par des blessés des deux côtés et des morts parmi les manifestants.

Ainsi, le 15 mars sur le Golan, ce sont des milliers de civils syriens qui ont forcé le passage, en dépit des tirs de semonce israéliens, et sont arrivés dans le village druze de Majdal Shams où ils se sont livrés à de violentes émeutes. Il y a des dizaines de blessés actuellement traités dans les hôpitaux de la région, fait savoir un porte-parole de Tsahal Finalement, un porte-parole de Tsahal faisait savoir que la trentaine d’infiltrés syriens blessés avaient été soignés dans le village puis renvoyés en Syrie

Ce même 15 mars, dans le village palestinien de Qualkandyia situé entre Ramallah et Jérusalem, par exemple, des centaines de manifestants ont attaqué les forces de l’ordre israéliennes avec des frondes et tirent des pétards. Ou lancent des cocktails Molotov, qui ne sont guère inoffensifs et peuvent blesser grièvement ... Émeutes s’inscrivant dans la foulée de manifestations violentes ayant été conduites dans une dizaine de villages palestiniens depuis vendredi dernier avec la participation d’un nombre de manifestants allant d’une cinquantaine à plusieurs centaines, comme c’est le cas actuellement à Qualkandyia où on a compté quelque 600 manifestants. Des manifestants qui n’hésitent pas à se servir d’ambulances comme bouclier, comme le montrent des images diffusées par Israël

Selon l’agence de presse palestinienne Maan News c’est un millier de manifestants qui se sont dirigés vers la frontière entre la Bande de Gaza et Israël. Un tank israélien a été la cible de jets de pierre. Toujours selon cette source, une soixantaine de manifestants auraient été blessés, « la plupart des enfants. »

Dans le quartier d’Issawiya à Jérusalem, émeutes également. Des pierres et cocktails Molotov sont lancés par les manifestants.

En fin d’après-midi trois officiers de Tsahal et dix soldats avaient été blessés au cours des ces échauffourées et alors qu’ils repoussaient les tentatives d’infiltration sur toutes les frontières d’Israël. L’État hébreu tient la Syrie et le Liban pour responsables des attaques lancées à partir de son leur territoire respectif

L’Égypte, pour sa part, bien que ne faisant rien pour empêcher la contrebande d’armes entre le Sinaï et la Bande de Gaza, a interdit une marche contre Israël qui devait aller du Caire à la Bande de Gaza. Les Frères musulmans indiquent sur leur site que le dirigeant du Hamas Khalid Mash’al aurait demandé cette interdiction, jugeant qu’une « confrontation directe avec l’entité sioniste » n’était pas souhaitable pour l’heure pour l’Égypte. La sécurité a dû être renforcée autour de l’ambassade d’Israël au Caire...

Toutefois, en dépit de cette interdiction de manifester à la frontière entre l’Égypte et Gaza, « 80 activistes au moins » se sont rendus au passage de Rafah, réclamant « la levée du blocus de Gaza, le retour des réfugiés chez eux et la fin de l’occupation de la Palestine.  »

Un « droit au retour » réclamé partout à l’occasion de ces manifestations bien orchestrées car on a entendu cette même demande à Qualkandyia ou à Ramallah, ainsi qu’à la frontière nord d’Israël. Un membre du Bureau Executif de l’OLP, Wasel Abu Yousef , déclarait devant des milliers de personnes qui s’étaient rassemblées autour de la tombe d’Arafat, : « notre peuple tout entier doit se réunir autour de ce droit [ au retour ] : il n’y aura ni paix ni sécurité ni stabilité dans cette région sans le retour des réfugiés dans leur patrie et sans les propriétés d’où ils ont été expulsés. » On est loin ici du prétexte des constructions en Judée Samarie comme obstacle à la paix....

A propos de l’Égypte, on note que le Hamas n’a pas empêché les manifestants de se masser à la frontière avec Israël et d’y manifester violemment en plusieurs endroits et notamment au passage d’Erez par où passe l’aide humanitaire envoyée depuis Israël dans la Bande de Gaza...Des centaines de manifestants ont entrepris d’y détruire les infrastructures. Les soldats israéliens ont tiré des coups de semonce et tiré vers les jambes des manifestants pour les arrêter. Il y a eu des blessés. Par ailleurs les forces israéliennes ont tiré sur un suspect qui posait une bombe près de la frontière entre la Bande de Gaza et Israël.

Des responsables israéliens ont indiqué qu’Israël est tout à fait prêt à se défendre contre ce type d’agression.

Sur son site en anglais mais pas encore sur son site en français, le Centre d’Information palestinien, proche du Hamas, annonce dans un encadré que « les troupes d’occupation israéliennes ouvrent le feu sur des manifestants pacifiques qui marquent la Nakba : 60 Palestiniens sont blessé à Bet hanoun, Gaza, 150 sont blessés au barrage de Qalandia et un certain nombre de manifestants sont arrêtés par des agents secrets des forces d’occupation. 5 sont tués au sud du Liban et 30 sont blessés. Les forces d’occupation déclarent que Majdal-Shams est une zone militaire close après qu’un certain nombre de réfugiés aient réussi à percer la barrière de la frontière. »

Des manifestations se sont tenues sur tout le pourtour d’Israël, Liban compris. Au Liban quelque 500 bus ont amené des Palestiniens à la frontière libanaise avec Israël dans ce qui a été décrit comme « une marche pour le droit au retour » approuvée et soutenue par le Hezbollah mais pas par les autres partis libanais, semble-t-il On peut suivre ces manifestations côté libanais sur Twitter.

Certains font état de dizaines de milliers de manifestants...

Et Tsahal a fait savoir que l’armée libanaise a fini par tirer à balles réelles sur les manifestants pour tenter de les contrôler..après avoir laissé faire pendant des heures....



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH