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Delanoë citoyen franco-palestinien : faut-il en rire ou en pleurer ?
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 14 juin 2013

Quel spectacle que celui de Bertrand Delanoë et Mahmoud Abbas la main dans la main sous le regard complice du consul de France à Jérusalem...Un Président palestinien sans légitimité, faute d’élections, remettait au Maire de Paris un passeport de « citoyen d’honneur de la Palestine », passeport de contrefaçon, cet État n’existant pas. Delanoë, lui, était venu avec son petit cadeau : l’adoption la veille, lors d’un Conseil municipal, d’un vœu qu’il présentait préconisant un étiquetage spécial des produits israéliens venant « des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem Est »

Sous un festival de « vrais-faux », un travail de sape de l’État hébreu...

La remise du « vrai-faux passeport » de citoyen d’honneur palestinien au Maire de Paris, aucun État de Palestine n’existant, par un « vrai-faux Président », Mahmoud Abbas n’ayant aucune légitimité car il n’y a pas eu d’élections palestiniennes depuis des lustres, a été filmée. Pour la postérité. En la visionnant on ne sait s’il faut en rire ou en pleurer car, au-delà de l’aspect hilarant de cette farce, au-delà de ce spectacle de ces deux hommes ne se lâchant pas la main sous le regard complice du « vrai-faux consul de France » à Jérusalem, sa fonction étant en réalité celle d’ambassadeur de l’Hexagone auprès d’un « vrai-faux » peuple d’origine très récente, des gestes politiques qui sont loin d’être anodins sont bel et bien posés. Car sous des discours lénifiants la critique acerbe et dommageable d’Israël n’est jamais loin.

En effet, le Maire de Paris, en 22ème position dans l’ordre de préséance officiel en France, à la tête de la commune la plus peuplée de France, à la fois commune et département et capitale du pays, disposant d’un budget de près de neuf milliards d’Euros, est un personnage de poids. Membre du Parti socialiste depuis le début des années 70, il entend, dit-il, continuer à jouer un rôle après la fin de son mandat à Paris début 2014, ne croyant pas que « cela passera par une responsabilité politique », mais, dit-il, par le biais « d’associations, de fondations avec lesquelles je suis extrêmement lié, ...des activités internationales » L’internationale, en effet, il aime. Et il affectionne particulièrement, non seulement sa Tunisie natale, mais également le Proche-Orient.

Un amour pour l’orient, tunisien, libanais ou palestinien...

Ainsi Bertrand Delanoë se rend-il souvent au Liban et a-t-il de fréquents contacts avec des Libanais. Lors d’une visite à Beyrouth au lendemain de la guerre initiée par le Hezbollah contre Israël, en été 2006, il déclarait avec un angélisme étonnant : « Rien ne saurait exprimer la joie que j’ai de me trouver aujourd’hui à Beyrouth. Qui plus que Paris a pu souffrir avec les Libanais tout au long de cette crise ! Je pense à cette part libanaise de l’identité de Paris. Je suis le Maire d’une ville qui est une ville libanaise. Et je n’oublie jamais, je ne peux pas oublier ce que l’âme libanaise a donné à Paris ». Il ajoutait : « Moi je sais que le Liban aime sa diversité, je sais que le Liban est une terre, est un peuple, où l’on aime s’enrichir des différences, il n’est pas possible de repousser un Libanais patriote qui met son peuple, son histoire, son avenir avant toute autre considération quelle que soit sa religion, quel que soit son parti, il est libanais, - surligné par nos soins - et c’est pour cela que la France l’aime ».

Autrement dit, la milice chiite terroriste du Hezbollah avait là l’aval du Maire de Paris...elle qui avait provoqué cette guerre en enlevant deux soldats israéliens en territoire israélien, Eldad Regev, 26 ans et Ehud Goldwasser, 31 ans, tués après leur capture et en en tuant six autres. Or, « lors du retour des corps des 2 soldats israéliens, le Grand Rabbin Militaire Israel Weiss qui officiait en 2006 au moment de la guerre, commenta : « le processus d’identification a été très long parce que, si nous pensions que l’ennemi était cruel, nous étions surpris, lorsque nous avons ouvert les cercueils, de découvrir l’étendue de sa cruauté » . Point n’est besoin de commenter.

En 2006, pour Bertrand Delanoë le Liban, sous la coupe du Hezbollah terroriste est un « exemple pour le monde »

Devenant lyrique, fermant les yeux sur ces barbaries ou sur le fait que l’ONU avait jugé qu’il fallait désarmer le Hezbollah dans la résolution 1701 mettant fin à cette guerre, le Maire de Paris concluait : « Je vous le dis avec toute la sincérité dont je suis capable, le Liban, malgré ses épreuves, peut être un exemple pour le monde. Ce monde de ce début de 21ème siècle, il choisira le conflit des civilisations, il choisira la guerre, il choisira de rejeter celui qui est différent, il choisira au contraire d’être un siècle de rencontres, de rencontres des croyances et même des non croyances, d’être un siècle de rencontres des cultures, d’être un siècle qui soit un véritable hymne à la vie. Pour moi le Liban, et c’est pourquoi la France doit poursuivre son devoir aux côtés de la richesse contenue dans le peuple libanais, le peuple libanais peut être un exemple pour le monde. L’exemple de l’inventivité. L’exemple du rassemblement de l’unité d’un peuple divers. L’exemple de l’unité, l’exemple d’une souveraineté réussie, d’une indépendance qui donne à un peuple le pouvoir et le pouvoir à lui seul de décider pour son avenir ». Bref un amour inconditionnel et aveugle. Qui perdure..

Un amour phénicien

Le Maire retourne au Liban en 2010 et écrit : « Arrivée au Liban, avec, comme chaque fois, le sentiment de rentrer à la maison. Est-ce parce que de secrètes convergences lient Beyrouth à Carthage, ces deux rives de la puissance phénicienne ? Ou est-ce, plus simplement, parce que les Libanais aiment la vie, au-delà de toutes les souffrances et de toutes les désillusions ? Le fait est qu’ici, à Beyrouth, dans cette « cité mille fois morte et mille fois revécue », comme l’appelait la grande poétesse Nadia Tuéni, je me sens chez moi, et tout revêt la sérénité des retrouvailles ». Carthage, c’est-à-dire son enfance tunisienne. Toujours pas un mot de la main-mise iranienne rigide sur le sud du pays ou la Vallée de la Bekaa, ni les quelques 70.000 missiles pointés sur Israël...en guise de sérénité, on a vu mieux...Sans parler du sort des femmes libanaises soumises à ce carcan islamiste...

Un amour palestinien

Autre objet régional de son amour : « la Palestine ». En mai 2010 le Maire de Paris rencontre une maîtresse femme, « Janet Mikhaïl, maire de Ramallah ».et fait ce commentaire : « La vie est dure à Ramallah, comme sur tout le territoire dirigé par l’Autorité palestinienne. La paix fait un pas en arrière chaque fois qu’on a le sentiment de l’approcher. La politique de colonisation menée par le gouvernement Netanyahu mine et morcelle le territoire de la Palestine. La pauvreté s’étend et s’installe... » Il évoque toutefois, mais en second lieu, une « corruption héritée d’autres temps »qui « ronge encore une société qui apprend à se construire » Mais le grand coupable des malheurs palestiniens est bien entendu « la politique de colonisation menée par le gouvernement Netanyahu ».

Autre maire palestinien soutenu, celui de Jéricho. Le consulat de France à Jérusalem – de fait ambassade de France auprès des Palestiniens - le rapporte en ces termes : « le 30 novembre, Bertrand Delanoë s’est rendu à Jéricho pour lancer avec Hassan Saleh, maire de Jéricho, la seconde phase des travaux menés dans le cadre de la coopération dans le secteur de l’eau. A la suite de la signature d’un pacte d’amitié et de coopération en 2009, un premier projet a permis de réaliser un Schéma Directeur de l’Eau munissant la Municipalité de Jéricho d’un document de base fiable pour construire une stratégie de gestion de l’eau durable en lien avec les contraintes environnementales de son territoire » -* aux frais des contribuables parisiens, bien entendu -.

Pour avoir une idée de la personnalité de ce maire, il suffira de voir ce qu’a déclaré « l’ambassadeur de Palestine en France » lui rendant visite pour établir des partenariats entre Jéricho et des villes françaises. Le but des partenariats étant, dit-il « de dénoncer les pratiques israéliennes contre le peuple palestinien » et autres remarques du même tonneau. But pleinement approuvé par le maire Autrement dit des contribuables français vont payer pour être désinformés contre Israël...

Le Maire de Paris revoit aussi le maire de Ramallah en 2011, sa quatrième visite, dit-il, et signe alors un « Pacte d’amitié et de coopération portant notamment sur la gestion des affaires culturelles qui donnera lieu à un audit mené par un expert de la Ville de Paris dans la perspective d’un échange de savoir-faire dans ce domaine » -* aux frais des contribuables parisiens, bien entendu -. Pourtant, lors de son élection en 2005, « la chrétienne Janet Mikhail, ...avait déclaré qu’elle n’hésiterait pas à diriger la ville à la tête d’une coalition comprenant le Hamas » . C’est dire...
Condamner Israël, fleurir la tombe d’Arafat, compatir avec un terroriste du FPLP et œuvrer pour un État palestinien
En mai 2010 le Maire de Paris se prononçait à propos de l’arraisonnement d’un bateau transportant des passagers turcs islamistes appartenant à une organisation terroriste venus en découdre avec les soldats israéliens et dont certains voulaient mourir en martyrs en forçant un blocus maritime défensif légitime Il le faisait en disant : « condamner avec fermeté l’assaut israélien contre le convoi maritime « La Flottille pour la Paix » destiné à Gaza, et qui a provoqué la mort de plusieurs personnes.L’attitude du gouvernement israélien constitue la plus désastreuse des réponses aux espoirs de paix entre les peuples de Palestine et d’Israël et suscite à travers le monde, la légitime consternation de tous ceux qui croient encore et toujours en une solution digne et pacifique dans cette région si durement éprouvée au fil du temps ».

Même si une paix pour les deux peuples est évoquée, un passage obligé, c’est toujours Israël qui se retrouve toujours et encore désigné comme coupable...

Lors de ses visites « en Palestine », il n’oublie pas de déposer « à la Mouquata’a... une gerbe à la mémoire de Yasser Arafat » et, de rencontrer à l’occasion les parents de Salah Hamouri, condamné par un tribunal israélien pour avoir planifié un attentat contre le rabbin Ovadia Yossef, avant que ce jeune membre de l’organisation terroriste du FPLP soit libéré dans un échange ayant permis à l’otage franco-palestinien, Guilad Shalit, détenu au secret pendant de longues années par le Hamas à Gaza, de recouvrer sa liberté.

Une vidéo tournée chez les Hamouri à Jérusalem est édifiante : elle montre clairement leur désir de voir effacer Israël pour y installer « la Palestine » ou les liens du jeune homme avec le terroriste Samir Kuntra- qui avait fracassé le crane d’une fillette contre un rocher devant son père, entre autres exactions – ou l’admiration de la famille pour le chef terroriste Nassrallah

Pour mémoire, Bertrand Delanoë avait reçu Salah Hamouri à la Mairie de Paris au début de sa tournée triomphale en France dans des municipalités de gauche, communistes notamment, juste avant les élections présidentielles... On notera qu’interrogé sur le personnage entre les deux tours, François Hollande se réjouissait de sa libération... On notera également que dans ces municipalités il avait fait le plein de voix...

Pour un État palestinien dès 2011

En avril 2011 le Maire déclarait dans un communiqué sur papier à entête de la Mairie de Paris : « le temps est venu de reconnaître enfin l’État palestinien ». Oubliant ce qu’il disait en 2010 de l’état des Territoires palestiniens et de la corruption y régnant, ou même de l’incurie de l’Autorité palestinienne recevant des millions en aide mais toujours en déficit chronique, il estimait que cela « permettrait au peuple palestinien de se constituer en tant que nation. Les bases en sont aujourd’hui prêtes », ajoutant que « C’est probablement la seule façon de relancer des négociations, aujourd’hui bloquées, sur la question des frontières ou le choix de la capitale ». La création, la proclamation et la reconnaissance de l’État palestinien sont des conditions de la paix, et donc de la sécurité de toutes les parties en présence, notamment Israël ». Il mentionne, certes, la sécurité d’Israël, mais on se demande en quoi il serait qualifié pour en juger, lui qui a une vision du Liban aussi déconnectée de la réalité...

Il se réjouissait,bien entendu, de l’admission de « la Palestine » à l’UNESCO en octobre 2012 et formait en novembre 2012 « le vœu que la communauté internationale prenne la grande et belle responsabilité de permettre prochainement l’émergence d’un État palestinien souverain et que la France, forte d’une tradition de soutien à la paix au Proche Orient, aille dans le sens de l’histoire en soutenant la demande formulée par la Palestine ». Précisant, bien entendu, que cela serait dans l’intérêt de la paix pour les deux parties. Sans se soucier de la réalité de la situation ni du fait que c’est aux Palestiniens et à Israël d’en juger et non pas à lui de se substituer à eux.

On pourrait multiplier les exemples de cet amour aveugle pour « la Palestine ».

Un vœu du Maire pour un étiquetage spécial des produits venant « des colonies » adopté à la veille de la remise de son « passeport » palestinien

Ce voyage du Maire de Paris en juin 2013 est une apothéose en la matière...En effet, cette fois, au cours d’une cérémonie dont on ne sait s’il faut en rire ou en pleurer le Président – qui se maintient en place bien que son mandat soir terminé depuis des lustres et que les élections dues ont été annulées, ce qui fait de lui un dictateur subventionné en grande partie par l’Occident...- Abbas a remis au Maire un passeport de contrefaçon, la « Palestine » n’ayant pas d’existence légale. Émotion et commentaire de Bertrand Delanoë : « je suis déjà tunisien...les deux vont bien ensemble, non ? ». Sans doute...

Or, le 11 juin, veille de cette rencontre mémorable, une séance du Conseil municipal du XIVème arrondissement de Paris examinait le vœu 36 sur « l’étiquetage obligatoire différencié des produits en provenance des colonies israéliennes en Palestine », présenté « par Emmanuelle Becker, Aline Arrouze, le groupe Communiste et élus du Parti de gauche ». Suivant un réquisitoire contre l’État hébreu, il était suggéré que « le Conseil de Paris demande au Maire de Paris d’intervenir auprès du gouvernement afin qu’il prenne les mesures nécessaires pour qu’un étiquetage différencié faisant la distinction entre « produits des colonies » et « produits israéliens » soit mis en place ».

Le but affiché étant d’éviter de tromper le pauvre consommateur français sur la marchandise.Toutefois ce vœu contenait un élément démontrant qu’en réalité, s’il était adopté, il porterait tort aux Palestiniens, comme toutes les organisations qu’il cite et qui prétendent vouloir les défendre : « Chaque année les importations en provenance des colonies représentent 15 fois celles provenant de la Palestine occupée, et la majeure partie des biens concernés sont vendus sous l’étiquette trompeuse « made in Israël » .

Ce que le Conseiller de Paris et Secrétaire National de l’UMP, Jerôme Dubus, soulignait lors de la séance du Conseil du 11 juin. Et donnait comme l’une des trois raisons motivant son vote négatif, les deux autres étant une « discrimination inacceptable » contre Israël, une « nouvelle forme de boycott qui ne dit pas son nom », condamnée à plusieurs reprises par les tribunaux, et ce qui « mettrait donc la Ville de Paris « hors la loi » et enfin le fait que « Madame ASHTON, chef de la diplomatie européenne, vient de repousser la décision de l’UE dans ce domaine pour ne pas nuire aux négociations israélo-palestiniennes qui ont repris. Il aurait été sage que la Ville de Paris en fasse autant » . Ce qu’approuvait le Sénateur Yves Pozzo di Borgo, membre du Groupe Union des Démocrates et Indépendants – UC et vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, lors de la séance consacrée à ce vote.

Toutefois, selon l’adjoint au Maire de Paris depuis 2001, Pierre Schapira, il ne s’agirait pas d’un boycott, le Maire de Paris s’étant prononcé contre... On a du mal à saisir la différence...désigner certains produits, revenant exactement au même.. Et l’adjoint remplaçait le vœu 36 par un vœu 36 bis pour modifier la « considération locale » de celui-ci et l’étendre à l’Union européenne. Il précisait que parmi d’autres ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius avait demandé à Catherine Ashton de mettre cet étiquetage « des produis des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem Est » à l’ordre du jour de l’UE, soutenant en cela « le gouvernement »... Un vœu adopté grâce aux votes de gauche, PS en tête. Une décision empreinte de « sagesse » selon lui...A voir entre les minutes 4 et 13:27

Décision qui mettra de l’huile sur le feu et incitera les anti-israéliens à boycotter les produits israéliens avec plus d’ardeur encore et desservira les ouvriers et employés palestiniens qui gagnent correctement leur vie grâce au travail qui leur est donné dans ces implantations alors qu’il y a sous le règne d’Abbas un chômage grave chez les Palestiniens. Il sera utile, à cet égard, de lire ce qu’en pense Henri Cukierman, Président de la Chambre de Commerce France Israël,

Cette cette décision que le Maire de Paris apportait donc en petit cadeau à Ramallah lors de sa dernière visite en date à la Moukata...



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