Le Premier ministre israélien doit rencontrer le Président américain le 1er Juin. Une invitation surprise du Président américain qui lui a été remise par le Chef de Cabinet de la Maison Blanche en Israël. Au menu les négociations dites indirectes qui se déroulent sous l’égide de l’envoyé spécial au Moyen-Orient, George Mitchell. L’invitation surprise à la Maison Blanche aura été apportée à Benyamin Netanyahou par Rahm Emanuel, Chef de Cabinet de Barack Obama en visite privée en Israël pour la Bar Mitzvah de son fils et celle de son neveu. Il doit également rencontrer le Président de l’État hébreu, Shimon Peres.
Cette visite se fera dans la foulée d’un séjour à Paris le 27 mai : Israël y sera formellement accueilli au sein de l’OCDE, puis le 28 au Canada où il rencontrera son homologue Stephen Harper, grand ami d’Israël, et les dirigeants de la communauté juive canadienne. Une visite très attendue.
Depuis que Benyamin Netanyahou a été reçu par Barack Obama d’une manière qui avait semblé très abrupte aux observateurs et n’avait certainement pas encouragé ni les Palestiniens ni le monde arabo-musulman à faire de réels efforts pour la paix, nombre de personnalités ou sondages américains avaient exprimé leur désaccord avec le Président et leur soutien infaillible à Israël . Le plus récent exemple en a été celui des 37 membres du Congrès pro-israéliens reçus à la Maison Blanche
Un exemple de la perception palestinienne de ce coup de froid est la manière dont Nabil Shaath, membre du Comité central du Fatah – de Mahmoud Abbas- a commenté cette invitation surprise. Il déclarait que Barack Obama avait convoqué Benyamin Netanyahou pour exercer des pressions sur le Premier ministre israélien après lui avoir fait un cadeau dont il se satisferait – le système anti-missile promis par le Président américain, précise l’agence de presse palestinienne Ma’an –
Mais, un signe du contraire est venu, entre autres, le 24 mai quand l’envoyé spécial au Moyen-Orient, George Mitchell, saluait les mesures prises par le gouvernement Netanyahou telles que le gel de constructions de dix mois et le démantèlement de nombreux barrages routiers en Judée Samarie. Entre autres mesures positives prises par Israël envers les Palestiniens de Judée Samarie
Israël qui se dit prêt à prendre d’autres mesures de ce type. Il semble que Barack Obama ait désormais pris conscience d’un certain nombre de réalités moyen-orientales.
Autre signe évident d’une prise de conscience de la Maison Blanche : la rencontre très chaleureuse entre Benyamin Netanyahou et Rahm Emanuel le 26 Mai dans les bureaux du premier Ministre israélien à Jérusalem. Tout sourire, dans la partie officielle de l’entretien, les deux hommes ont surtout parlé de la Bar Mitzvah du fils du Chef de Cabinet de Barack Obama, échangeant des plaisanteries à cet égard
Rahm Emanuel était venu remettre l’invitation de Barack Obama à Benyamin Netanyahou pour qu’il prolonge son séjour nord-américain par ce passage à la Maison Blanche.
Refus et exigences palestiniens
A contrario, en dépit de ces mesures positives israéliennes, l’Autorité palestinienne (AP) a refusé une offre faite par Israël lui proposant de prendre le contrôle de Naplouse ou Tulkarem sur le plan sécuritaire
Au lieu de cela l’AP continue a faire pression sur l’administration américaine pour qu’elle exige qu’Israël se retire de larges sections de Judée Samarie et en donne pratiquement tout le contrôle à ses propres forces de sécurité. Ce qu’Israël n’est guère enclin à accepter pour des raisons de sécurité.
Préparer la population palestinienne à la paix : le défi
The Israel Project cite un ancien négociateur américain, Aaron David Miller, qui notait récemment dans un article de Foreign Policy Magazine : « faire la paix dans le cadre du conflit arabo-israélien fait courir à la fois un risque politique et le risque d’être assassiné. » Il rappelle les meurtres du Président égyptien Anouar Sadat et du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Ajoutant : « A Camp David j’ai entendu le dirigeant palestinien, Yasser Arafat dire au moins trois fois :’vous les Américains, vous ne marcherez pas derrière mon cercueil. »
Il faut noter que si le processus de paix initié à Oslo n’aboutit pas c’est en partie parce que Yasser Arafat a continué à inciter la population palestinienne à la haine d’Israël et à la violence, en violation des accords d’Oslo. Voir notamment le documentaire « Otages de la Haine » de Pierre Rehov à ce propos ou le Pierre Rehov Channel et bien entendu les archives de Palestinian Media Watch –PMW -
Incitation palestinienne : un obstacle incontournable à la paix
Mais il est évident que tant que l’Autorité palestinienne poursuivra son enseignement de la haine des Juifs et d’Israël il ne pourra y avoir de paix....Pour voir l’étendue et la profondeur de cette incitation à l’heure actuelle, voir ce que relève Palestinian Media Watch quasiment au quotidien et son clip diffusé plus d’un millier de fois actuellement sur de grandes chaînes de télévision de la région de Washington et qui cite d’une part, l’administration Obama et Hillary Clinton, reliant l’arrêt de cette incitation à toute possibilité de paix et, d’autre part, Mahmoud Abbas ou Salam Fayyad qui incitent à la haine d’Israël ou glorifient des terroristes et n’ont guère cessé en dépit de leurs assurances.
The Israel Project donne les résultats d’un sondage fait à Ramallah en mars dernier : 47,2 % des Palestiniens de Judée Samarie et de Gaza sont en faveur d’attaques armées contre des civils israéliens en Israël même. Qui n’étonne pas quand on connaît la virulence de l’incitation anti-israélienne. Par ailleurs, Itamar Marcus, fondateur et directeur de PMW note que la séparation entre Palestiniens et Israéliens, qui s’est produite quand Israël a cessé d’administrer la Judée Samarie, couplée à cette incitation, ont produit cette haine palestinienne qui n’existait pas auparavant à la même échelle.
Mesures positives palestiniennes mais...
Pourtant l’Autorité palestinienne a fait quelques gestes positifs mais qui relèvent plus du double langage car la portée de ces gestes sont aussitôt annulée par le matraquage haineux tous azimuts, manuels scolaires compris. Ainsi Mahmoud Abbas n’a pas fait de discours enflammé cette année pour la commémoration de la Nakba – Catastrophe- mais il n’a pas interdit les célébrations. Quant à Salam Fayyad, tout en glorifiant les terroristes et les donnant comme modèles à suivre, il a œuvré pour une plus grande sécurité dans certaines zones ce qui a permis à Tsahal de donner plus d’autonomie aux forces palestiniennes à Hébron, par exemple