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Arrestations à Hébron : les « activistes » du Hamas, relâchés par l’Autorité palestinienne étaient des terroristes avec du sang sur les mains
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 8 janvier 2011

Bel exemple de désinformation. Israël avait mis en garde l’Autorité palestinienne, lui demandant de ne pas relâcher des terroristes du Hamas. Celle-ci a passé outre. L’armée israélienne les a arrêtés. Au cours de l’opération un autre homme a été tué, ce que Tsahal a déploré, ordonnant une enquête pour connaître les circonstances exactes. Des médias français parlent « activistes ... bavure et regrets »

Des activistes ordinaires : attentat suicide de Dimona de 2008, une femme tuée, 10 civils blessés

C’est en vain que l’on cherchera dans la plupart des médias français ou palestiniens les raisons pour lesquelles l’Autorité palestinienne et Israël voulaient que Wael Mahmoud Said Bitar et 4 autres terroristes palestiniens soient en prison. Pour TF1 il s’agissait de « plusieurs membres du Hamas » ou « d’activistes » Ce ne sont que de simples « membres du Hamas » pour Euronews Pour l’AP, ce sont des « militants » ou « combattants » qu’Israël est allé arrêter à Hébron.

En réalité il s’agit de terroristes appartenant à « l’aile militaire du Hamas de la région de Hébron. » Terroristes car le plus connu d’entre eux, l’un des dirigeants, Wael Mahmoud Said Bitar a été le second de Shehab Natshe qui a préparé un attentat perpétré à Dimona en 2008 et au cours duquel une femme a été tuée et 10 personnes blessées, tous des civils. Après la mort de Shehab Natshe, Wael Mahmoud Said Bitar a préparé plusieurs attentats suicide qui furent déjoués. Il fut arrêté par les forces palestiniennes en 2008. »

Des forces de sécurité israéliennes avaient arrêté Wael Al-Bitar lors d’un raid au cours duquel un autre terroriste qu’il hébergeait avait été tué.

Il avait ensuite été détenu dans une prison palestinienne. En effet, on sait qu’il existe des accords et une coopération relative entre les forces de sécurité israéliennes et palestiniennes en matière de sécurité. Coopération relative comme on le voit ici : ce n’est pas l’Autorité palestinienne qui avait arrêté ces terroristes. Quant à leur incarcération dans une prison palestinienne, il ne faut pas perdre de vue que le Hamas a supplanté le Fatah dans la Bande de Gaza et qu’il le conteste et le menace en Judée Samarie.

Le quotidien Haaretz rappelle que ces hommes avaient été mis en prison « après des tirs contre des habitants d’implantations israéliennes dans la région. »

Des terroristes relâchés par l’Autorité palestinienne sur pressions

Les terroristes en question avaient entrepris une grève de la faim pour exiger leur libération. Ils étaient soutenus par le Hamas dans la Bande de Gaza et à Damas, mais aussi par l’émir du Qatar. Cette libération devait s’inscrire dans les efforts de rapprochement entre les frères ennemis, le Hamas estimant que cela ferait « avancer la conciliation entre les factions palestiniennes » . Elle laissait espérer aussi que parallèlement des détenus du Fatah ayant entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention seraient libérés dans la Bande de Gaza.

Raed Salah, à la tête du mouvement islamique en Israël avait également fait pression pour obtenir leur libération . Ce Cheik radical était à bord du Maavi Marmaara turc...

Mahmoud Abbas avait fini par céder à ces pressions et ordonné la libération des détenus.

Pourtant, le Fatah avait averti : les hommes relâchés par l’Autorité palestinienne pourraient être arrêtés à nouveau par les forces israéliennes. Le Hamas aurait garanti leur sécurité Et, ce qui était prévisible est arrivé : les forces israéliennes ont effectué un raid à Hébron contre la maison de l’un des terroristes qui venaient d’être libérés le 7 janvier au matin.

Un raid, des arrestations ; un mort et une enquête en cours, mais le Hamas, Ahmed Tibi et les médias accusent

Au cours de « l’opération menée pour « arrêter Wael Mahmoud Said Bitar, quatre autres agents du Hamas ont été arrêtés ». Ces cinq Palestiniens qui venaient d’être relâchés d’une prison palestinienne. L’armée précise que « un Palestinien présent dans la maison de l’un des terroristes a été tué. Tsahal le regrette et le Général Avi Mizrachi, Commandant en Chef de la Région Centrale, a ordonné au Commandant de la Division de Judée Samarie, le Général Nitzan Alon, de diligenter immédiatement une enquête et de présenter ses conclusions dès la semaine prochaine. »

Ce qui signifie que Tsahal va faire une enquête sur les circonstances de cette mort et déplore la mort de toute personne et non pas, comme cela a été dit un peu partout que l’armée israélienne aurait « présenté ses regrets, » ce qui serait une admission de culpabilité. C’est d’ailleurs ce qui s’était passé lors de la mort de Mohamed Al-Dura. Tsahal avait déploré la mort de cet enfant, ce qui n’avait pas voulu dire que l’armée israélienne présentait des excuses pour un acte qu’elle aurait commis mais ce que les traducteurs approximatifs avaient choisi de comprendre.

Dans les articles en français rapportant ce raid on parle de «  bavure  », même si, par ailleurs, le compte-rendu palestinien est rapporté au conditionnel . En effet, selon certains Palestiniens, l’armée aurait tiré sur un homme endormi dans son lit.

Mais le Hamas clame qu’il se serait agi d’une tentative d’assassinat du terroriste recherché qui aurait mal tourné et, depuis Gaza, exigeait que cesse toute coopération entre les forces de sécurité palestiniennes et israéliennes en Judée Samarie Une idée reprise par le Nouvel Observateur qui écrit « L’armée israélienne a abattu par erreur un homme de 65 ans lors d’un raid qui visait un militant du Hamas en Cisjordanie, a-t-on appris de sources sécuritaires palestiniennes. » Et le député arabe israélien Ahmed Tibi abonde dans ce sens, parlant « de meurtre d’un vieil homme commis de sang-froid. »

Cela rappelle aussi l’incident récent provoqué par l’élagage d’un arbuste situé à la frontière entre Israël et le Liban, côté israélien...dont les médias s’étaient empressés de prétendre qu’il était côté libanais, accusant Israël de mettre de l’huile sur le feu et d’être l’agresseur. Un officier israélien, Dov Harari, avait été tué, un autre grièvement blessé et, côté libanais, un journaliste avait également été tué, un autre blessé, tous deux étant proches du Hezbollah et dont on se demande ce qu’ils pouvaient bien faire là...

Bilan d’une libération de terroristes

Évidemment le Hamas accuse l’Autorité palestinienne d’être responsable de cette mort, accusation qu’elle lui retourne....Échec total de cet « effort de conciliation... »

Quatre mille personnes, au moins, ont assisté aux funérailles de cet homme « exécuté » par les Israéliens, selon l’agence de presse palestinienne Maan New Une libération de terroristes qui n’aura pas fait avancer la paix... Et l’un des prisonniers libérés n’a pas été arrêté ; il se trouverait à Jénine



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