Le président des Etats-Unis a profité de son discours devant le parlement turc à Ankara pour envoyer un message sans équivoque au gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou, assurant qu’à ses yeux, Israël était engagée tant par la Feuille de route que par le processus d’Annapolis.
Barack Obama a notamment déclaré : « Je voudrais que cela soit clair : Les Etats-Unis appuient avec force l’objectif des deux Etats pour deux peuples - Israël et la Palestine - vivant en paix et en sécurité l’un à coté de l’autre (…) C’est le but auquel sont associés Israéliens et Palestiniens, et des personnes de bonne volonté dans le monde entier. (…) Ceci est la visée agréée par les parties, avec la Feuille de route et Annapolis. C’est l’objectif vers lequel je tendrai de manière active en tant que président ».
Obama a également souligné le devoir « de tendre la main aux Palestiniens ayant besoin d’aide », et parallèlement, la reconnaissance que les « inquiétudes sécuritaires d’Israël sont légitimes ».
Etranger
Italie : 150 morts, 1500 blessés.
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a décrété lundi matin, l'état d'urgence dans le pays, suite à un séisme d'amplitude 6,3 sur l'échelle de Richter, qui a secoué le centre de l'Italie à 3h30 du matin, heure locale.
Le dernier bilan publié dans la soirée faisait état d'au moins 150 morts, 1.500 blessés et quelque 100.000 personnes sans abri, alors que les services d'urgence s'employaient encore à tenter de sauver les personnes prises sous les décombres des centaines d'habitations qui ont été détruites.
Au nombre des disparus figure un étudiant israélien, Hussein Hamda, habitant une cité estudiantine qui s'est écroulée lors du tremblement de terre.
Diplomatie
Pressions américaines
Suite au discours du président Obama à Ankara, réaffirmant l'engagement inéluctable américain pour le processus d'Annapolis, le bureau du Premier ministre israélien - qui doit se rendre à Washington le mois prochain - a publié un communiqué "diplomatique".
"Israël apprécie l'engagement du président pour la sécurité d'Israël, et sa volonté de faire progresser le processus de paix. Le gouvernement israélien, qui est également engagé pour aboutir à ces deux objectifs, doit prochainement élaborer sa politique afin d'agir de concert avec les Etats-Unis en vue d'atteindre ces buts", affirme le communiqué officiel israélien.
L'envoyé spécial de la diplomatie américaine pour le Moyen-Orient, George Mitchell, sera d'ailleurs en visite dans la région - la troisième depuis sa nomination - la semaine prochaine, "afin de faire avancer la solution des deux Etats".
Il rencontrera, en Israël, Benjamin Netanyahou et le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, avant de se rendre à Ramallah, en Egypte, dans le golfe persique, et en Afrique du Nord.
Guilad Shalit
Manifestation à Tel-Aviv
Environ 150 manifestants, en grande majorité des jeunes gens, se sont rassemblés lundi soir à Tel-Aviv, pour appeler le gouvernement Netanyahou à agir au plus vite pour la libération de Guilad Shalit, otage des terroristes du Hamas dans la bande de Gaza depuis 1.016 jours.
Ils brandissaient des torches et des panneaux portant notamment l'inscription - ressemblant au chant populaire israélien annonçant la joie accompagnant l'arrivée du printemps - "C'est une grande honte, une grande honte, le printemps est là , mais Guilad n'est pas là ".
Social
Plus de 20.000 nouveaux chômeurs
Le nombre des chômeurs percevant une allocation a augmenté de 10% en mars, par rapport au mois précédent, et le taux de chômage national a atteint 7,5%. 20.072 nouveaux demandeurs d'emploi se sont enregistrés au mois dernier, après 17.830 en février et 11.856 en janvier.
Selon la directrice de la Sécurité sociale, Esther Dominici, ce seuil de 7,5%, exige l'application du plan de secours préparé par son organisation en faveur des sans-emploi.
Le ministre des Affaires sociales, Itshak Herzog a pour sa part déclaré : "Nous allons nous mobiliser pour établir un programme d'urgence économique complet, pour nous mesurer à la vague de licenciements qui touche actuellement le marché".
Justice
"Acte de guerre légal"
Un tribunal de Jérusalem a rejeté la demande d'indemnisation de la famille du terroriste Ezzedine Matsri qui s'était fait exploser, le 9 août 2001, dans le restaurant Sbarro du centre ville de la capitale, faisant 15 morts et plus de 100 blessés.
A la suite de cet attentat meurtrier, Tsahal avait détruit la maison familiale à Jénine, et les proches du terroriste avait fait appel pour exiger des indemnités de l'Etat d'Israël.
Le juge Yoel Tsour a indiqué lors de la sentence, que la destruction de maisons de terroristes était légale et considérée comme un acte de guerre, tel que défini par la loi.
Monde arabo-musulman
"L'Iran menace la paix du monde"
Le porte parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Hassan Qashqavi, a condamné les propos du président américain Barack Obama qui a affirmé dimanche à Prague, que le programme nucléaire de Téhéran menace la paix du monde et sa sécurité. Il a appelé les Etats-Unis et les autres puissances nucléaires, à détruire l'arsenal d'armes atomiques en leur possession.
Qashqavi a rappelé que l'administration Bush, qui a centralisé les efforts internationaux pour isoler l'Iran, avait également qualifié le régime des ayatollahs de "menace contre le monde". Or, a-t-il prétendu, cette accusation est incompatible avec la volonté déclarée d'Obama d'ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec l'Iran.
"Etant donné que nous n'avons pas d'armes nucléaire, nous ne pouvons bien évidement pas nous en débarrasser, et il est impossible de qualifier une avancée technologique, de menace", a encore poursuivi le diplomate iranien.
"L'occident nous prête l'intention de développer l'arme atomique, et suspecte que notre programme civil - développé uniquement pour nous permettre d'obtenir de l'énergie - ne soit qu'une couverture. Or l'Iran repousse toutes ces allégations, et affirme qu'il détient un droit absolu à maitriser la technologie nucléaire à des fins de paix" a finalement précisé Qashqavi.
Nouvelles brèves
Israël, le 06/04/09
ECONOMIE : Le P.M Benjamin Netanyahou s'est réuni avec le ministre des Finances, Youval Steinitz, le ministre de la Défense, Ehud Barak, le Président de la centrale des patrons, Shraga Brosh, et Ofer Eini, le chef du syndicat Histadrout, concernant le démarrage du plan de relance économique.
POLITIQUE : La Knesset a voté en première lecture, en faveur de la proposition de loi présentée par le ministre des Finances Youval Steinitz, que l'Etat fonctionne avec un budget s'étalant sur 2 ans, par 64 voix pour et 42 contre.
POLITIQUE : Dalia Itzik a été élue chef du groupe parlementaire Kadima, à la Knesset, dont elle assurait préalablement la présidence.
SOCIETE : Une jeune femme de 22 ans accusée de s'être rendue dans une banque avec un papier indiquant "ceci est un holdup", d'où elle était ressortie avec 1.650 shekels, a affirmé au tribunal qu'elle avait été poussée à cet acte par sa détresse "économique".
ECONOMIE : Baisses des principaux indices à la clôture de la bourse, avec le Tel-Aviv-25 qui perd 2,43%, le Tel-Aviv-100, 2,52%, le Tel-Tech 2,25% et les valeurs immobilières 2,40%.
SOCIAL : Le syndicat des infirmières a signé un accord avec le Trésor qui prévoit une augmentation de leurs salaires, de 5%, à partir du mois de juin.
SOCIETE : Deux bouteilles incendiaires ont été lancées contre la maison d'un des partisans du rabbin kabbaliste, Nir Ben-Artsi, à Tlamim. Des querelles avaient récemment éclaté entre partisans et opposants au rabbin, qui avait même affirmé avoir été séquestré.
Nouvelles brèves, International
Monde, le 06/04/09
IRAN : Le candidat réformiste à l'élection présidentielle, Mir Hossein Moussavi, a déclaré qu'il ouvrirait des négociations avec les Américains, s'il était élu, tout en précisant que le programme nucléaire national continuerait d'être développé.
INDONESIE : 24 jeunes recrues et instructeurs ont péri dans le crash d'un avion militaire, à l'aéroport de la base Bandung.
SOMALIE : Des pirates somaliens ont arraisonné un yacht français voguant dans l'océan indien.
RUSSIE : La Russie s'est jointe aux pays qui contestent les affirmations de Pyongyang sur le succès du lancement d'un satellite dans l'espace par la Corée du Nord. Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du sud, estiment qu'il s'est agi d'un essai de tir de missile balistique de longue portée.
IRAK : Un soldat américain a été tué lors d'une opération militaire au nord-est du pays. Depuis l'invasion de l'Irak en 2003, 4.266 soldats des USA sont morts.
AFGHANISTAN : La chancelière Angela Merkel effectue une visite surprise en Afghanistan, où servent 3.800 soldats des forces allemandes.
IRAK : Au moins cinq personnes sont mortes et quinze autres blessées, dans l'explosion d'une voiture piégée en plein centre de Bagdad.
Médias et Internet
Les sujets de Sa Majesté Bouteflika votent en France.
© Le blog de Mohamed Sifaoui
Je ne sais pas à quoi sert-il de vivre en démocratie. C'est la réflexion que je ne puis m'empêcher d'avoir lorsque je vois ces images montrant certains Algériens de France (et d'ailleurs) se ruant vers les bureaux de vote pour « élire » le gagnant tout désigné, j'ai nommé le désormais président à vie : Sa Majesté Abdelaziz Bouteflika.
Quelques-uns de ces électeurs sont binationaux, ils sont Français et Algériens, ils sont donc censés connaître la signification d'un suffrage universel, ses enjeux, son déroulement et sa finalité. Ils devraient savoir qu'une élection présidentielle doit mettre en scène plusieurs candidats défendant chacun un programme politique et, surtout ayant tous les mêmes chances de l'emporter.
Ils devraient, tout de même, être au courant que tous les prétendants doivent participer à une campagne électorale, digne de ce nom, avoir le même accès aux médias, proposer un projet politique et le défendre. En somme, afin qu'elle soit démocratique, une élection se doit de garder une part de mystère, de suspens.
Or, rien de tout cela n'est réuni dans le cadre de la réélection prochaine et sans surprises d'Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a modifié la Constitution qui le limitait à deux mandats seulement, il a verrouillé les champs politiques et médiatiques, a asservi une grande partie de la presse, tant et si bien qu'il a fait fuir tous les opposants sérieux qui prônent, à juste titre, le boycott. L'élu par avance se suffit ainsi de quelques lièvres, en réalité des nains politiques, dont l'unique rôle consiste à jouer complaisamment au faire-valoir, espérant recevoir demain une quelconque récompense de la part du maître sinon probablement de Dieu lui-même tant le président roi est désormais pour certains un envoyé de Dieu qui n'hésitera pas un instant à rendre sur le droit chemin les brebis égarées et même leurs bergers.
Comment dès lors, les Algériens vivant dans de grandes démocraties peuvent-ils ainsi participer à une mascarade dont le scénario a été écrit par le principal acteur et ses alliés militaires et politiques ? Sidérant !
L'absence de contestation chez une partie des Algériens de France me laisse sans voix. Participer à une élection algérienne, à fortiori comme celle-ci, leur procure-t-il une sensation de retour aux sources ? Ces électeurs qui, pour la plupart, ne savent plus s'ils sont algériens ou français savent-ils au moins qu'en prenant part à une telle supercherie, ils participent, en même temps, et de facto, à l'enterrement de tout espoir de voir un jour une démocratie s'ériger en Algérie ? Mais je pense qu'ils s'en foutent. Ils sont si loin des réalités algériennes, si détachés de celles-ci qu'ils ne réalisent pas le sens de leur démarche et leur irresponsabilité. Se rendre dans un isoloir d'un consulat est devenu pour eux une sorte de pèlerinage et rien d'autre. La plupart ont quitté ce pays en raison de la gouvernance désastreuse qui a primé depuis l'indépendance. La plupart n'y remettront pas les pieds définitivement, et je les comprends, pour tout l'or de Bouteflika. Participer à une telle mascarade doit certainement entretenir chez eux une illusion, celle qui leur fait oublier que si désormais l'Algérie n'est et ne sera jamais une démocratie, elle peut se targuer d'être un concurrent sérieux des plus grandes républiques bananières et son président même s'il est tout sauf un homme d'État peut désormais rêver de rester dans l'histoire comme Bokassa, Mugabe et Bongo.