La police a autorisé de révéler qu’une ignoble agression à caractère antisémite a eu lieu au mois de février à Bagneux, en région parisienne. Une enquête a lieu en ce moment à l’encontre de six jeunes soupçonnées d’avoir séquestré un jeune juif dans un appartement puis dans un box, pendant plus de neuf heures, après l’avoir accusé de vol. Les agresseurs ont frappé la victime, l’ont insulté, torturé et lui ont fait subir de multiples sévices.
Fort heureusement, les blessures jeune homme ne sont pas graves, mais il a été très fortement choqué. Il a apporté plainte, et tout récemment, ses six agresseurs, âgés de 17 à 25 ans ont été entendus par la police. Ils ont reconnu pratiquement tous les faits qui leur sont reprochés.
Cette agression dans la ville de Bagneux réveille de douloureux souvenirs, car c’est dans cette même banlieue parisienne que fut séquestré, humilié, frappé et assassiné Ilan Halimi z.l. il y a deux ans. Une source judiciaire proche du dossier s’est empressée de préciser « qu’il ne s’agit pas du tout du même cas de figure, même si cette agression est ignoble. Selon les premiers élements de l’enquête, il ne s’agit pas d’un acte en bande organisé de type ’Fofana’, du nom du sinistre chef de bande qui a assassiné Ilan Halimi. »
La mairie de Bagneux a tenu a condamner de la manière la plus vive cet acte inadmissible : elle s’est dite « choquée et indignée ». « Nous condamnons de tels actes avec la plus grande fermeté. Notre ville a toujours porté les valeurs de tolérance, de respect des différences, de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie »
Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a exprimé son indignation en apprenant les sévices antisémites infligés à Mathieu, jeune Juif de 19 ans, à Bagneux (banlieue de Paris). Il a aussi appelé à la vigilance.
Il a souligné le terreau constitué de stéréotypes antisémites à l’origine de cet acte grave et l’importance de l’éducation dans la lutte contre l’antisémitisme. Voici deux ans, Ilan Halimi (z’’l) était kidnappé, torturé et tué par le gang des Barbares à Bagneux. En 2007, le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) enregistrait 261 actes antisémites, contre 371 en 2006 (- 30%).
(Guysen.International.News / 5 mars 2008 17:19 GMT+2 ISRAEL)
NOUVELLE AFFAIRE DE BAGNEUX - LES RAVAGES DE L’ANTISEMITISME BANAL
Licra
Dans notre société minée par la violence quotidienne et banalisée, il ne fait pas bon être reconnu pour juif ou supposé tel comme l’illustre, une fois de plus, la désolante affaire du jeune Mathieu, victime d’actes de violence barbare et antisémite le 22 février dernier quasiment deux ans, jour pour jour, après le martyr d’Ilan Halimi également à Bagneux.
Au-delà des habituelles indignations des politiques en campagne électorale qui ne manqueront pas, la LICRA dénonce le climat qui règne dans notre pays autour de cette banalisation du fait antisémite allant de la parole des uns à la violence barbare des autres en passant par le silence complice de certains.
Revue de presse du CRIF
Sévices à caractères antisémites et homophobes
Un garçon de 19 ans, de confession juive, a été agressé dans un box à Bagneux, le 22 février dernier. Les six agresseurs ont été mis en examen et écroués pour « violences aggravées en réunion et en raison de l’orientation sexuelle, vraie ou supposée, de la victime, et en raison de son appartenance à une religion », « séquestration en bande organisée », « actes de torture ou de barbarie ». Le Parisien revient longuement sur cette « sale affaire » :
« Des heures durant, le jeune homme sera insulté, violenté, frappé à coups de poing et de pied. Il subit des sévices physiques et psychiques. La bande lui reproche sa judaïté et inscrit « sale juif » sur son front avec un Typex. La cruauté des agresseurs ne s’arrête pas là. Estimant qu’il est homosexuel, ils lui infligent de sordides violences à connotation sexuelle. A plusieurs reprises, la bande fera référence à Youssouf Fofana, le chef du « gang des barbares », incarcéré pour avoir il y a deux ans martyrisé puis tué un jeune juif, Ilan Halimi, à Bagneux.
Ces références à ce gang violent étaient dans le but d’effrayer encore plus leur victime. La comparaison s’arrête là, puisque les agresseurs n’ont pas réclamé de rançon. Le dénouement du kidnapping est inattendu. Vers 19 h 30, le possesseur du box, qui compte parmi les agresseurs, a besoin de partir. Il refuse de laisser ses clés à ses complices qui relâchent alors la victime. Le jeune homme rentre chez lui en sang et en état de choc. Le lendemain, il dépose plainte au commissariat de police avant d’être hospitalisé.
Les enquêteurs de la sûreté départementale des Hauts-de-Seine, chargée de l’affaire, ont été chargés des interpellations. Tous habitent le même quartier de Bagneux. La garde à vue n’a pas permis de comprendre les véritables motivations de ces jeunes gens, âgés de 17 à 28 ans. »
Commentant l’affaire de Bagneux, Richard Prasquier a indiqué que selon les premières informations fournies par la police le jeune garçon de 19 ans d’origine juive s’était rendu volontairement dans un appartement pour régler un conflit financier avec des jeunes gens qu’il connaissait. C’est à la suite de ce différend que la victime a été l’objet de sévices antisémites et homophobes. Pour le président du Crif, cette affaire dramatique démontre que « les préjugés antisémites restent très présents ». Il a rappelé que même si les actes antisémites avaient baissé en 2007 de 30 %, les sentiments antijuifs s’amplifiaient dans la partie la plus jeune de la population.
Mercredi 5 mars, la mairie de Bagneux s’est dite « choquée et indignée » au lendemain de la révélation de l’enquête : « Nous sommes choqués et indignés. Nous condamnons de tels actes avec la plus grande fermeté (...) Nos premières pensées vont à la victime et à sa famille. »
Nouvelle affaire Halimi à Bagneux
LEXPRESS.fr
Six jeunes sont soupçonnés d’avoir séquestré à Bagneux un jeune homme de 19 ans pendant une journée. Ils lui auraient fait subir des sévices à connotations antisémites et homophobes.
La mairie de Bagneux s’est dite « choquée et indignée » mercredi au lendemain de la révélation d’une enquête dans laquelle six jeunes sont soupçonnés d’avoir séquestré un jeune homme de 19 ans pendant une journée. Ils lui auraient fait subir des sévices à connotations antisémites et homophobes. « Nous condamnons de tels actes avec la plus grande fermeté (...) Nos premières pensées vont à la victime et à sa famille », écrit la mairie PCF de Bagneux (Hauts-de-Seine). « Notre ville a toujours porté des valeurs de tolérance, de respect des différences, de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie », ajoute-t-elle.
Selon une source judiciaire, les six garçons, âgés de 17 à 24 ans, ont été écroués le 27 février dernier : ils sont soupçonnés d’avoir séquestré le jeune homme dans un appartement puis dans un box, après l’avoir accusé de vol.
Selon la même source judiciaire, la victime, de confession juive, aurait été frappée par ses agresseurs, qui auraient écrit « sale juif » et « sale pédé » sur son visage avec un feutre épais et lui auraient fait subir des sévices, notamment à connotation sexuelle. La séquestration se serait déroulée entre 10h et 19h30. Le jeune homme, hospitalisé dans la soirée du 22 février, en est ressorti « très choqué » mais pas grièvement blessé. Il a porté plainte le lendemain.
« Ces faits sont graves. Ils demandent à chacun sérieux, respect pour la population de notre ville, sans amalgame hâtif », écrit la mairie de Bagneux. La ville avait été le théâtre du meurtre d’Ilan Halimi, un jeune juif français de 23 ans séquestré pendant trois semaines par le « gang des barbares », en janvier et février 2006. Selon une source proche du dossier, « on n’est pas, dans ce cas, dans un gang à la Fofana », du nom du chef présumé de la bande, qui a récemment fait l’objet d’un renvoi devant les assises.
Les six suspects, qui reconnaîtraient « à peu près l’ensemble des faits », selon la source judiciaire, sont mis en examen pour « violences en réunion en raison de l’appartenance véritable ou supposée à une race ou à une religion et en raison de l’orientation sexuelle, séquestration en bande organisée, actes de torture et de barbarie, vol aggravé, extorsion et menaces ».
Une agression antisémite et homophobe à Bagneux
L.D. (lefigaro.fr) avec AFP et Le Parisien
55Les six agresseurs du jeune homme ont fait référence au « Gang des barbares » de Youssouf Fofana.°°
Une affaire sordide, sur les mêmes lieux de l’agression d’Ilan Halimi, il y a deux ans. Six jeunes hommes ont séquestré un jeune de 19 ans, le 22 février, et lui ont fait subir des sévices à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. Ils ont été écroués la semaine dernière.
Séquestré dans un appartement puis dans un box, le jeune garçon est attaché avec des menottes. Avec un feutre épais, ses agresseurs auraient écrit « sale juif » et « sale pédé » sur son visage, avant de lui faire avaler des mégots de cigarette et de l’obliger à sucer un préservatif déroulé sur un bâton. Des heures durant, le jeune homme est insulté, frappé à coups de poing et de pieds. Pour l’effrayer encore plus, ses agresseurs font référence au « Gang des barbares » de Youssouf Fofana. Le jeune homme, « très choqué », a été hospitalisé le soir de son agression. Il a porté plainte le lendemain.
« Actes de torture et de barbarie »
Les six garçons, nés entre 1983 et 1991, reconnaissent « à peu près l’ensemble des faits », et assurent qu’il s’agit d’un « bizutage qui a mal tourné » à la suite d’un différend financier. Ils ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi et placés en détention le 27 février.
Ils ont été mis en examen pour « violences en réunion en raison de l’appartenance véritable ou supposée à une race ou à une religion et en raison de l’orientation sexuelle, séquestration en bande organisée, actes de torture et de barbarie, vol aggravé, extorsion et menaces ». Les agresseurs ne s’apparentent pas au gang de Youssouf Fofana, selon une source proche du dossier.
La mairie de Bagneux s’est dite « choquée et indignée ». « Nous condamnons de tels actes avec la plus grande fermeté. Nos premières pensées vont à la victime et à sa famille », écrit la mairie PCF de Bagneux mercredi. « Notre ville a toujours porté des valeurs de tolérance, de respect des différences, de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie », ajoute la mairie.
« Il ne faut pas baisser la garde face à l’antisémitisme et ses manifestations », a réagit Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises (NPNS) ainsi que l’association antiraciste SOS Racisme ont exprimé eux aussi leur indignation. « Ces actes, dans la ville même où avait commencé le calvaire d’Ilan Halimi, sont consternants, et démontrent bien tout le travail qu’il reste à entreprendre pour vaincre le terrible fléau de l’antisémitisme », affirme NPNS.