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ANTISIONISEMITISME (I)
Par Laurent Goldgran
Article mis en ligne le 3 janvier 2004
dernière modification le 4 janvier 2004

Ou « le petit manuel illustré à l’usage de l’antisioniste primaire »

Il ne s’agit pas ici de minimiser les souffrances réelles de tout un peuple, mais d’en déterminer les responsabilités et d’analyser les conséquences sur les juifs de la diaspora de ce que je crois être une grave et injuste erreur de jugement :

  • Oui la situation économique, sanitaire et humanitaire des palestiniens de Cisjordanie et de Gaza est intolérable.
  • Oui la création d’un état Palestinien est nécessaire compte tenu de la situation humanitaire et géopolitique actuelle.
  • Oui les implantations israéliennes en Cisjordanie et Gaza sont inappropriées.

Faut-il pour autant être antisioniste ?

Comme je souhaiterais modestement le montrer ici à ceux qui veulent bien entendre une opinion à contre courant, les nazis des palestiniens ne sont pas les sionistes, mais certains de leurs propres coreligionnaires, à commencer par Yasser Arafat et ses acolytes, suivis de près par les dictatures arabes voisines, qui endoctrinent et conditionnent leurs peuples respectifs, mes frères arabes dont on me confisque l’amitié, à la haine d’Israël et des juifs. Les répercussions de ce phénomène en Occident consiste en un aveuglement antisioniste qui nuit gravement à l’entente entre les communautés en France et en Europe, et on assiste à l’apparition d’un sentiment croissant de malaise au sein de la communauté juive en particulier.


Tout d’abord deux questions fondamentales :

1) L’existence même de l’Etat d’Israël est-elle à remettre en cause ?

N’oublions pas le principe même du sionisme au sens originel du terme et non pas au sens péjoratif tel qu’il est employé très largement aujourd’hui : Israël a été crée en 1948 après une longue période de près d’un siècle de militantisme sioniste. Hertzl, journaliste autrichien, était persuadé que la meilleure façon d’en finir avec l’antisémitisme consistait pour les juifs à s’assimiler, à se fondre dans la population locale, à s’intégrer à la société dans laquelle ils vivaient. L’affaire Dreyfus a été pour lui un démenti : le symbole même du juif assimilé, capitaine dans l’armée française, répondant trait pour trait à l’archétype de sa théorie, était victime d’une discrimination antisémite flagrante. D’où le revirement total de son point de vue : l’antisémitisme est inébranlable quoiqu’il advienne et il est nécessaire pour leur sécurité que les juifs disposent d’un « foyer national juif » : Etat dont le principe serait de pouvoir offrir à tous les juifs du monde une terre d’asile où ils ne pourraient être ni persécutés ni discriminés ni massacrés comme cela été le cas pendant plus de 2000 ans. La Shoah, facilitée par la complicité, passive ou active, de l’Europe, dont la frange collaborationniste de la France (pourtant « Terre d’asile » par excellence…), n’a été qu’une justification supplémentaire de cette nécessité. Voilà pourquoi le caractère juif de l’Etat d’Israël est l’essence même de son existence, sa raison d’être.
Rappelons, afin de couper court tout de suite aux voix que j’entends déjà hurler « oui mais c’est aux dépens de… » que la plupart des terres constituant le nouvel Etat juif en 1948 étaient soit déjà occupées par des juifs depuis des générations, soit ont été achetées à des propriétaires arabes ou anglais de l’époque : imaginez-vous acheter un terrain, puis vous en voir contester la propriété par l’ancien maître des lieux qui bien sûr s’est empressé d’encaisser votre chèque ! C’est un peu simpliste il est vrai, et tout ne s’est pas passé comme cela : certains villages ont effectivement été spoliés, vidés de leurs habitants, et je le déplore, mais c’est loin d’être le cas le plus général, contrairement à ce que beaucoup essaient de nous faire croire. De plus, la création d’un Etat arabe aux côtés de l’Etat juif était prévue par la résolution 42 de l’ONU, ce qui aurait permis aux arabes, s’ils l’avaient acceptée comme les juifs l’ont fait de leur côté, de disposer d’un Etat peut-être plus étendu que ce qu’ils obtiendront en définitive, et en tout cas géographiquement bien plus cohérent.

2) L’existence d’un Etat Palestinien est-elle légitime ?

Je suis fermement favorable à sa création comme je l’ai déjà dit. Mais sa légitimité ?…
En effet : sur ces terres que l’on appelle aujourd’hui Israël, Judée et Samarie pour certains, Palestine et Cisjordanie pour d’autres, jamais dans l’histoire de l’humanité il n’y a eu de souveraineté palestinienne : D’abord souveraineté des Hébreux, puis Romaine (conduisant à la destruction du deuxième Temple en 70 après JC et à la Diaspora), Byzantine, Ottomane et enfin Anglaise avant un retour à une souveraineté originelle juive retrouvée. Ce qu’on appelle Palestine au sens géographique et historique est en réalité une vaste région comprenant Israël, la Cisjordanie et la Transjordanie, c’est à dire la Jordanie actuelle. En Jordanie actuellement, près de 80 % de la population est palestinienne : un Etat palestinien existe donc déjà !… Le nationalisme palestinien que l’on connaît aujourd’hui est né avec l’OLP à la fin des années 1960 (il y a moins de 40 ans et bien après la création d’Israël !), avec l’assassinat des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich.
Les seuls qui auraient éventuellement une quelconque légitimité historique, politique ou géographique sur ces territoires, ce sont les Jordaniens, qui en étaient souverains avant la guerre des 6 jours, et qui ont très habilement renoncé à toute revendication sur cette poudrière, tout comme l’Egypte n’a jamais voulu récupérer Gaza. Même si certains arabes ont effectivement, et c’est très regrettable, été expulsés lors des différents conflits israélo-arabes, beaucoup voire la plupart se sont exilés volontairement, contrairement aux centaines de milliers de juifs vivant en terre « d’Islam », qui eux n’ont pas eu le choix.
La seule légitimité réelle d’un Etat palestinien est donc purement humanitaire, car ce peuple souffrira tant qu’il ne disposera pas d’un Etat indépendant.

Abordons donc la situation actuelle :

Rappelons avant toutes choses qu’Israël est la seule vraie démocratie de cette région du monde, territoire grand comme 2 départements français, (6 millions d’habitants, dont à peu près 5 millions de juifs et 1 million d’arabes israéliens) entouré d’1,2 milliard de musulmans vivant sous des régimes les plus totalitaires et les plus féroces les uns que les autres.

Rappelons que l’hyper médiatisation de ce conflit n’est permise que par la liberté que l’Etat d’Israël et son armée accordent aux journalistes du monde entier, ce qui est loin d’être le cas au Cachemire, en Tchétchénie, en Algérie, au Soudan, au Tibet, en Colombie, en Centre Afrique, etc…

Rappelons que dans le cadre des accords d’Oslo, en septembre 2000, s’est tenu à Camp David un sommet réunissant Messieurs Clinton, Arafat et Barak, qui devait se conclure par un accord de paix définitif : Ehud Barak était prêt à accorder aux palestiniens tout ce qu’ils revendiquaient depuis le début, c’est à dire :

La création d’un état palestinien avec Jérusalem Est comme capitale, dans des frontières correspondantes au tracé d’avant 1967, le retrait de toutes les implantations juives, tandis que les arabes israéliens, eux, citoyens israéliens à part entière, restaient évidemment en Israël.

Monsieur Arafat a refusé de signer cet accord. Pourquoi ?

Parce qu’il ne renonce pas à « jeter tous les juifs à la mer » comme il le dit lui même : il n’a toujours pas annoncé en arabe (seule langue ayant une réelle valeur d’engagement pour ce peuple, tout ce qui se dit autrement n’en ayant aucune) qu’il renonçait à sa Charte. Ce manipulateur, ce marionnettiste de la guerre y revendique l’ensemble des territoires y compris Tel-Aviv et Haïfa, et il y appelle à tuer tous les juifs partout où ils se trouvent dans le monde. Sa stratégie consiste à revendiquer un droit au retour pour trois millions de palestiniens sur le territoire israélien même (alors que seulement 500 000 en sont partis, et qu’il ne veut pas de juifs en Cisjordanie...), ce qui signerait évidemment l’arrêt de mort du principe même d’un Etat juif : ce qu’il n’a pas réussi à faire par les armes, il veut le faire par la démographie. Comme précédemment expliqué, la disparition du caractère juif de cet Etat est contraire au principe même du « Foyer national juif ». Un seul Etat juif au monde, pour 33 pays musulmans… et bientôt 34…. Autant la plupart des plus « nationalistes » des israéliens (dont Sharon) ont renoncé au « Grand Israël », autant Arafat n’a pas renoncé à ce qu’il ne nomme pas « la Grande Palestine ».

« L’occupation »

Monsieur Arafat, le roi des occasions manquées, (« il n’a jamais raté une occasion de rater une occasion »- Aba Ebban) n’en déplaise à certains, a bel et bien déclenché volontairement et de façon programmée, la 2eme Intifada, (soit disant révolution des pierres qui se fait en réalité avec des bombes humaines), et c’est lui et uniquement lui qui a permis à Mr. Sharon de prendre les commandes d’un Etat s’estimant en légitime défense, qui a obligé Israël à réoccuper certaines zones et à se doter d’une barrière de sécurité. On se révolte, à juste titre, de la condition des palestiniens et de la mort de nombre d’entre eux. Je suis le premier à en être affligé. Mais pourquoi ne pas se révolter tout aussi vigoureusement contre la mort de 180 enfants juifs assassinés par une bombe dans la rue ou dans le bus les conduisant à l’école, ou encore égorgés dans leur lit ou tirés comme des lapins par des barbares, sans compter les 800 autres civils (hommes femmes et vieillards) déchiquetés dans les rues de Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa, Affula ? Seulement parce qu’ils sont juifs et qu’ils ont eu le simple tort d’être là à ce moment-là ? Sans compter les milliers de blessés, handicapés à vie, qui n’ont plus d’avenir ? Rapporté à la population française, ce nombre correspondrait à 9 800 morts dans les rues de Paris, ou encore 45 000 morts rapportés à la population américaine (15 fois le 11 septembre !). Serait il acceptable que Mr. Chirac dans une situation comparable à celle de Mr. Sharon ne fasse pas tout ce qui est possible pour arrêter ce massacre et pour aller débusquer les assassins là où ils se trouvent, c’est à dire cachés dans les ambulances palestiniennes, dans leurs hôpitaux, leurs maisons remplies de civils mais aussi truffées de bombes, civils dont ils se servent comme boucliers humains, ou même derrière leurs enfants qu’ils envoient en première ligne, histoire d’en faire des martyrs et faire s’apitoyer le monde entier sur leur sort ? Bien sûr, ces opérations sécuritaires sont parfois trop violentes. Oui, c’est vrai, il y a ce qu’on appelle pompeusement des « dégâts collatéraux » et c’est regrettable. Oui certains de ces dégâts auraient sûrement pu être évités. Oui, ces civils palestiniens, femmes et enfants touchés par des obus visant des terroristes auraient peut-être pu être épargnés. Peut-être y a t-il des « occupations » moins violentes. Peut-être…peut-être pas : c’est une guerre, et la guerre n’est jamais propre. Hiroshima ou Dresdes n’ont pas soulevé tant de haine. Les bombardements des villes Normandes par les Alliés en juin 1944, tuant de nombreux civils français, n’ont pas été considérés comme des crimes de guerre et encore moins comme des crimes contre l’humanité. Il est trop facile, en voyant à la télévision un blindé faire face à un gamin jetant des pierres, de prendre position systématiquement en faveur de celui qui semble une faible victime : on n’explique pas dans les médias pourquoi ce char est là et pourquoi ce gamin est face à lui. En cas d’occupation de la France par une armée ennemie, enverriez-vous votre fils de 6 ans faire la guerre en première ligne ? On peut arguer du fait que les palestiniens sont désespérés et que leur situation explique, voire pour certains excuse ou légitime le terrorisme : il n’empêche, il y a eu dans l’Histoire et il y a toujours, d’autres peuples tout aussi désespérés sinon plus : ce n’est pas pour autant qu’ils mettent des bombes dans des bus scolaires ou devant des restaurants remplis de civils, de femmes, d’enfants, de bébés…

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Acte de résistance face à un bébé « colon » ?

Les territoires n’ont été réoccupés partiellement par Tsahal qu’en octobre 2002 et uniquement parce que c’était la seule façon de lutter le moins inefficacement contre ce fléau : et c’est la seule méthode qui a fait ses preuves puisque 10 ans de négociations avec des assassins n’ont abouti qu’à cela. Il s’agit d’opérations sécuritaires et non d’une occupation à visée expansionniste ayant pour but ultime une annexion. L’armée israélienne n’a parfois pas d’autres choix que de faire pleurer des mères palestiniennes, sauf à faire pleurer des mères israéliennes...Terrible choix ! Même si l’on ne peut affirmer qu’il n’y a jamais eu ponctuellement d’actes répréhensibles de la part de Tsahal, Israël a le devoir de protéger ses citoyens, et pour cela il n’a jamais pu compter que sur lui-même. Le monde a pris l’habitude de considérer les juifs comme des victimes depuis plus de 2 000 ans, et il n’est visiblement pas encore prêt à accepter qu’Israël, comme tous les autres Etats, ait aussi le droit de se défendre.

Les « colonies »

Que dire des « colonies » : en effet, j’y suis farouchement opposé : elles n’ont de justifications que bibliques ou historiques, et nous n’en sommes plus là. Ces territoires ont été conquis à la faveur de guerres qu’Israël n’a jamais voulues. Ils devaient servir de monnaie d’échange : la terre contre la paix. Qu’en est il aujourd’hui ? Ces territoires « disputés », notons-le, sont appelés « occupés » par certains (dont les journalistes), « récupérés » par d’autres. Les habitations juives sont nommées « colonies » par certains (dont les journalistes), « implantations » par d’autres : question de perspectives…Mais qui vit donc au sein de ces « colonies » ? Pour une majorité, et on ne le dit pas suffisamment, il s’agit de familles modestes qui trouvent là de quoi se loger à moindre coût. Les « purs et durs », religieux ou partisans du « Grand Israël » sont minoritaires parmi ces quelques dizaines de milliers de « colons » (50 000 à 60 000 en tout), qui font tant parler d’eux parmi ces millions de palestiniens. Sachons également que tous, quelles que soient leurs opinions, ont conscience qu’ils devront, un jour ou l’autre, être « rapatriés », ou bien accepter de vivre sous souveraineté palestinienne. Même si certains dirigeants israéliens (pas tous, loin s’en faut) ont commis l’erreur de croire un jour au « Grand Israël », c’est actuellement une politique à laquelle la très large majorité des israéliens a renoncé. D’ailleurs, notons que les « colonies » n’ont pas été un obstacle à la paix dès l’instant qu’un interlocuteur sérieux et sincère tel Sadate a bien voulu s’asseoir à la table des négociations : les implantations du Sinaï ont été démantelées en quelques semaines !…N’en déplaise à certains, la politique israélienne actuelle n’est pas si différente de celle de 1967 : la terre contre la paix, c’est un principe plus que jamais d’actualité. Faute d’un accord possible avec les autorités palestiniennes, Sharon et son gouvernement envisagent même actuellement des mesures de démantèlements et de retraits unilatéraux : se retirer de ce bourbier ingérable sans avoir obtenu un accord de paix en se protégeant derrière une barrière de sécurité, c’est priver la Palestine de tout accord de coopération avec son plus proche voisin, tant au plan économique, qu’énergétique, que scientifique ou qu’agricole (sans compter l’épineux problème du partage de l’eau). C’est priver cet embryon de nation de l’expérience d’hommes qui ont su transformer en quelques années un désert total en une terre fertile, un no man’s land en un pays qui n’a rien à envier à aucune autre nation industrialisée. Voilà à quoi risquent d’aboutir les exigences jamais satisfaites de Mr. Arafat, qui en veut toujours plus dès qu’on lui fait la moindre concession. Alors qui parle d’impérialisme ? de colonialisme ? Quelques dizaines de milliers d’individus conscients de la précarité de leur situation, (malgré quelques milliers d’irréductibles bien évidemment, et que l’on montre le plus volontiers à la télévision…), face à un Islamisme radical, pas si minoritaire, lui, et qui, fort d’1,2 milliard de « sujets » potentiels, répartis dans 33 pays dits « musulmans » ne rêve que de « Oumma » et de « Djihad », à savoir l’islamisation du monde entier et que la télévision semble oublier ! Qui parle d’expansionnisme ? Parler d’expansionnisme ou de colonialisme au sujet d’un petit pays plus petit que la Bretagne, c’est risible. Il n’y a qu’à regarder une carte du monde : on n’a même pas la place d’écrire le mot « Israël » sur ce morceau de mappemonde représentant un territoire qui comporte 17 km de distance entre la mer et la frontière sur sa largeur la plus étroite : à peine la distance qui sépare la porte de Vincennes de la porte Dauphine !!! IMPERIALISME !!!???

Et qu’en est il des autres pays arabes et de leur attitude vis à vis de ce que l’on appelle les « réfugiés palestiniens » : quand la guerre israélo-arabe a débuté, des centaines de milliers de juifs vivant dans les pays arabes ont été expulsés (en particulier après 1967) : Israël les a accueillis, intégrés, et rapidement assimilés : jamais aucun camp de réfugiés juifs n’a vu le jour sur le territoire israélien. A la chute de l’URSS, près d’1 million de juifs sont arrivés en Israël : pas 1 seul camp de réfugiés. Quant aux « réfugiés » palestiniens, (qui, pour beaucoup, sont partis d’eux mêmes et n’ont jamais été expulsés manu militari par les israéliens), que ce soit au Liban, en Syrie, en Egypte, en Jordanie et j’en passe, ils ont été parqués dans des camps qui à ce jour n’ont jamais été démantelés depuis 55 ans : les palestiniens, malgré les centaines de milliards de dollars dont disposent ces pays, n’ont jamais été intégrés à la population locale, n’ont jamais été accueillis par leurs frères arabes si prompts à dénoncer le manque d’humanité des israéliens : ces états ont préféré financer le terrorisme plutôt que de les aider. A qui profite le crime ? Et là est une des clés du conflit : les pays arabes voisins d’Israël sont dirigés par des régimes autoritaires qui n’ont rien trouvé de mieux pour garder leur pouvoir et leurs privilèges que de fédérer et unir des populations entières contre un ennemi commun : le juif. Dénoncer les israéliens comme responsables de leurs maux en y joignant les juifs du monde entier, c’est détourner l’attention des peuples de leur condition misérable pendant que leurs dirigeants se gavent ; c’est se prémunir contre un soulèvement et un renversement de régime assuré. C’est pourquoi la paix ne sera possible que lorsque les voisins d’Israël, qui actuellement n’ont aucun intérêt à la paix, auront une stabilité suffisante pour ne pas avoir à se servir de l’éternel bouc émissaire de l’humanité.

Alors donc, entre d’une part Mr. Sharon le démon et d’autre part Mr. Arafat l’éternelle victime riche à milliards qui veut nous faire pleurer avec sa bougie dans sa mouqataa, ainsi que les richissimes Etats arabes voisins, qui donc est le plus coupable de la situation inacceptable du peuple palestinien ? Le jour où les Etats arabes, nationalistes comme islamistes, se doteront de systèmes moins totalitaires et plus légitimes, le jour où ils cesseront de financer les organisations terroristes, le jour où les dirigeants palestiniens renonceront à la politique de la terreur, de la corruption et de la duplicité, lorsqu’ils annonceront et feront accepter à leur population (et ce dès le plus jeune âge et par une politique d’éducation adaptée) qu’Israël en tant qu’Etat juif a le droit à l’existence dans des frontières sûres et reconnues, lorsque les imams cesseront de prêcher la haine du juif dans les mosquées du monde entier, alors ce jour là, la paix sera réellement à portée de main. Bien sûr, Israël, comme les autres, est loin d’être un Etat au dessus de tout soupçon. La critique est d’ailleurs saine et souhaitable, dès l’instant où elle est raisonnée et « éclairée », comme le souhaite Alain Finkielkraut. Mais la diabolisation est facile et un manichéisme de bon ton me parait pour le moins réducteur, pour ne pas dire simpliste.

Un si petit pays, aussi avancé soit-il d’un point de vue technologique, est et sera toujours en danger existentiel tant qu’il sera entouré d’autant de puissances hostiles : Israël est une épine plantée dans le flanc d’Ismaël, qui ne rêve que d’une chose : la retirer. Le danger est réel : aujourd’hui, l’Iran est sur le point de se doter de l’arme nucléaire. Si la communauté internationale ne réagit pas, Israël, comme toujours, devra agir seul : il sera critiqué comme d’habitude, tout comme il a été critiqué lors du bombardement de la centrale d’Osirak (et qui s’en plaint aujourd’hui ? Imaginez un Saddam Hussein doté de l’arme nucléaire en 1991 !). L’Iran aura bientôt la capacité de rayer Israël de la carte et ne s’en privera pas : ce pays sait que la réplique sera inévitable et terrible car Israël ne mourra pas seul : mais finalement, peu importe pour ces fanatiques : bien au contraire, quelques centaines de millions de martyrs musulmans de plus, quelle aubaine ! Quelle belle occasion de montrer une dernière fois les juifs du doigt…car bien entendu, une fois de plus, ce sont les agressés, (ou plutôt leurs cendres) qui seront désignés comme les agresseurs.

Est-il besoin également de souligner que les ennemis d’Israël disposent, de par leur nombre, d’une majorité automatique à l’ONU, ce « machin » censé défendre les Droits de l’Homme et qui de ce fait vote des résolutions systématiquement défavorables à cette petite démocratie ? Organisation dont la commission des Droits de l’Homme justement, est présidée par…la Libye !!! Le dernier exemple en est caricatural : on vote une résolution en faveur des enfants palestiniens victimes de la guerre, et parallèlement, une proposition de résolution identique en faveur des enfants israéliens victimes du terrorisme ne reçoit qu’une fin de non recevoir !

lien vers la 2e partie ANTISIONISEMITISME (II)



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