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Revue de la presse Israélienne, à propos de la future loi, en France, sur le foulard islamique.
source : service de presse de l’Ambassade de France en Israël.
Article mis en ligne le 24 décembre 2003

La France et l’Islam.

Dans sa rubrique Opinions, le Maariv ne voit dans le projet de loi faisant suite aux recommandations de la Commission Stasi « aucune motivation antisémite ». « Le fait que cette affaire se produise dans l’une des périodes les plus noires des relations entre la France et les Juifs, alors qu’il est dangereux pour tout Juif porteur d’une kippa de se promener dans les rues de Paris, n’est qu’une coïncidence », écrit le quotidien.

« Il n’existe aucune relation de cause à effet entre l’incendie de synagogues sur le territoire de la République, et les nouvelles propositions. Dans ce cas précis, Jacques Chirac ne nourrit aucune pensée hostile à notre égard. Ce projet de loi ne concerne que les musulmans et n’est dû qu’au malaise suscité par la vague d’immigration islamique qui se produit en France ces dernières années ».

Le journal estime que « comme Israël, la France et ses voisins souffrent du même +problème démographique+. » " L’Europe et Israël sont donc du même bord, et face à eux se trouvent les Arabes. Dans une certaine mesure, il s’agit même d’un problème universel. Il serait donc illogique de la part d’Israël de prétendre le résoudre par ses propres moyens, ici et maintenant. Il est légitime d’observer tout d’abord ce qui se fait autour de nous et de voir comment les autres, plus grands et plus expérimentés que nous, y font face.

Si un beau jour les Français décident que l’unique solution au problème démographique est, par exemple, d’évacuer Marseille, nous pourrons alors les imiter ", est-il noté.

Selon le Haaretz, « avec le 11 septembre 2001, et la crainte d’un attentat terroriste d’envergure sur le sol français, et après les signes de révolte des femmes musulmanes contre la tradition laïque française, la République a pris des mesures préventives pour empêcher que le » virus musulman « ne se propage. L’adoption partielle par le président Chirac des recommandations de la commission Stasi en est une », écrit le quotidien. "

Avant de se prononcer en faveur d’une loi, on peut supposer que J. Chirac avait en tête l’évolution démographique de la France dans les prochaines années.
Aujourd’hui, les musulmans représentent 10% de la population. Dans 20 ans, ils pourraient bien atteindre 20%, voire plus « , est-il noté. » Les Français ont également un autre élément en tête : en l’absence d’une législation sur le sujet, l’islam pourrait continuer de constituer une des principales forces du pays, et le traumatisme des élections de 2002 pourrait alors se reproduire. Cette fois, Jean-Marie Le Pen ne se retrouvera pas en deuxième position après J. Chirac, mais pourrait bien le devancer. La loi est destinée à lutter activement contre l’islam, et à ralentir l’avancée de l’extrême droite, qui a défini son idéologie autour des immigrés musulmans. L’avenir proche dira si la France a eu raison d’agir de cette manière. Pour l’instant, l’initiative bénéficie d’un soutien politique et populaire dans le pays. « Au Proche-Orient, écrit dans un autre article le Haaretz, le monde musulman est en colère contre la France, suite à l’interdiction de porter le voile. » Dans cette région, la France est considérée comme l’un des principaux soutiens des Arabes face aux Etats-Unis et à Israël. Et pourtant, l’annonce la semaine dernière du président Jacques Chirac, selon laquelle il soutenait la loi interdisant le port du voile ou d’autres signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, a provoqué la colère de nombreux musulmans du monde arabe. « Dans un article publié dimanche par le Maariv, le correspondant permanent du quotidien à Paris s’attarde sur une des propositions de la commission Stasi non retenue par le Président Chirac, celle décrétant fériées les fêtes de Kippour et d’Id El-Kabir. Pour le commentateur, la France, qui se définit comme un pays laïc, »n’a pas renié ses racines catholiques".

Ainsi, sous certains aspects, « la France admet une ingérence de l’Eglise », remarque S. Hendler, qui donne en exemple le dimanche, jour de repos hebdomadaire, et les fêtes de Noël et de Pâques.

Là est le problème, précise l’auteur de l’article : « Le modèle français n’est pas censé s’opposer à la religion, tant que cette dernière ne constitue pas une menace pour la structure sociale ». C’est au nom de la laïcité que l’on cherche à interdire le port du voile en France ou plutôt en raison de la hausse de popularité de l’Islam fondamentaliste dans les banlieues. Mais c’est précisément pour cette raison que l’idée de parité qui est à la base de l’ajout d’un jour de congé pour les autres fêtes religieuses, aurait pu être bénéfique.

Le refus de Chirac « devient problématique », conclut S. Hendler, car « il est le signe d’une laïcité bien catholique ».



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