Ce prix lui a été remis lors de l’ouverture d’un colloque organisé à l’UNESCO par l’ONG américaine sur le thème « Education pour la tolérance : la résurgence de l’antisémitisme ».
Le représentant du centre Wiesenthal à Paris, Shimon Samuels, a souligné que le prix honorait particulièrement « la reconnaissance par Nicolas Sarkozy du fléau de l’antisémitisme ».
Un prix a également été attribué à Nathan Chtcharansky, ancien refuznik soviétique et actuel ministre de la Diaspora dans le gouvernement israélien, et un autre au directeur général de l’UNESCO, le Japonais Koïchiro Matsuura.
« Face à l’antisémitisme et face au racisme, je ne connais que deux mots : tolérance zéro », avait auparavant déclaré le ministre de l’Intérieur.
« On n’explique pas l’antisémitisme, on n’explique pas le racisme, on les combat », a-t-il également déclaré.
M.Sarkozy a fait état de « 193 actes de violence physique ou destruction irréversible de biens à l’encontre de la communauté juive » en 2002, des actes qui « ne concernent pas que la communauté juive mais la communauté nationale toute entière », a-t-il indiqué.
« Je me refuse catégoriquement à expliquer les violences antisémites par la situation au Proche-Orient », a indiqué le ministre, ajoutant que « l’antisémitisme a existé avant même l’Etat d’Israël ».
Le fondateur du centre Simon Wiesenthal, le rabbin Marvin Hier, a pour sa part qualifié de « prétextes » l’explication des troubles antisémites par la crise économique mondiale ou le conflit israélo-palestinien non résolu, « comme si c’était la faute des juifs que Yasser Arafat ait refusé la proposition de paix de Barak ».
« L’incrimination des juifs est un virus qui a contaminé les esprits sectaires à travers les siècles », a-t-il dit.
Le haut commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Sergio Vieira de Mello, a qualifié l’antisémitisme de « virus de l’esprit à très haute résistance » en ajoutant que « l’islamophobie semble puiser aux mêmes sources que la judéophobie ».
Il a estimé que la solution d’une paix « juste et durable » au Proche-Orient « priverait tous les agents de la haine d’un prétexte qu’ils exploitent depuis de nombreuses années ».