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La Barrière de Sécurité
Primo Europe
Article mis en ligne le 12 décembre 2003

Primo Europe diffuse avec plaisir ce document qui survole bien l’ensemble de la problématique d’une certaine barrière de sécurité. Rappelons que l’ONU vient de construire un mur de protection à Pristina pour se protéger de la population. Le secrétariat Général de l’ONU vient de lancer un appel à l’aide pour le financement de ce mur de 7 mètres de haut.

  • La mise en place de la barrière de sécurité est une mesure temporaire visant à écarter les menaces terroristes immédiates .Cette barrière a été construite de façon à pouvoir être facilement démontée le moment venu.
  • Les sondages démontrent que 70 %des israéliens soutiennent la construction de cette barrière, qui est identique à celle mise en place autour de la bande de Gaza et dont l’efficacité est aujourd’hui prouvée .Très peu de terroristes issus de la bande de Gaza ont en effet réussi à pénétrer en Israël ces trois dernières années (1).
  • Plus de 120 attentats suicides ont été préparés en Cisjordanie depuis que Yasser Arafat a rejeté les négociations qui devaient aboutir à la création de deux États, en août 2000 . Depuis lors, il y a eu 5798 victimes du terrorisme palestinien en Israël, dont 898 décès .Durant les 3 dernières années, les attentats terroristes palestiniens ont provoqué, en proportion de la population,15 fois plus de morts que les attaques du 11 septembre aux États-Unis .La barrière a donc pour but unique d’empêcher les attaques terroristes préparées en Cisjordanie et réduire l’entrée de milliers d’immigrants illégaux provenant notamment de Cisjordanie, et qui représentent une sérieuse menace pour la sécurité d’Israël.

Question : La barrière ne menace-t-elle pas un plan de paix futur ?

  • L’absence d’obstacles naturels entre Israël et les territoires de l’Autorité palestinienne facilite le passage de terroristes et d’armes illégales en provenance de Cisjordanie. Sans terrorisme palestinien, la barrière n’aurait jamais vu le jour .Si cette barrière parvient à stopper le terrorisme, alors la voie sera ouverte vers de nouvelles négociations de paix.
  • Israël a déjà mis en place des barrières similaires le long de ses frontières avec la Syrie, la Jordanie et autour de la bande de Gaza . Elles empêchent la plupart des tentatives d’attentats.
  • Il existe aussi une barrière de sécurité sur la frontière israélo-libanaise qui a
    été reconnue par l’ONU comme faisant partie du plan de retrait unilatéral de l’armée israélienne en 2000. Cette barrière avait été imposée par la communauté internationale.

Question : Cette barrière n’est-elle pas un nouveau « mur de Berlin » ?

  • Le mur de Berlin a été construit par l’Allemagne de l’Est pour empêcher ses citoyens de fuir leur propre pays contrairement à la barrière israélienne qui a pour but d’empêcher les Israéliens de vivre quotidiennement dans la terreur des attentats, à l’intérieur de leur propre pays.
  • Par ailleurs, sur un projet de 242 Km de barrière, seulement 7 km (3,3%) seront effectivement construits sous forme de mur, le reste n’étant qu’une barrière constituée de chaînes métalliques et équipée d’un dispositif de surveillance électronique, une méthode qui a déjà porté ses fruits .La partie « mur » a pour unique but d’empêcher les tireurs palestiniens embusqués de viser les voitures de civils le long des autoroutes israéliennes, aux abords de Kalkilya et de Tul Karem.

Question : La barrière n’annexe t-elle pas certains territoires de Cisjordanie sur son côté occidental ? Certains Palestiniens ne vont-ils pas vivre dans un « no man’s land » ?

  • La barrière est une mesure de sécurité temporaire et ne représente en aucun cas une frontière politique. Son objet est de stopper le terrorisme dans la région, afin de créer un environnement propice à la reprise de négociations concernant les frontières. La construction de cette barrière n’annexe aucun territoire au profit d’Israël ; elle ne change ni le statut de ces terres, ni à qui elles appartiennent, ni le statut légal des personnes y habitant. En effet, la définition des frontières d’un État palestinien fait partie des étapes finales de négociation décrites dans la « feuille de route »,et ne sera pas décidée unilatéralement. Si les attaques palestiniennes stoppaient ou si le leadership palestinien prouvait sa bonne volonté pour les arrêter, le projet de barrière deviendrait superflu.
  • Dès qu’une solution diplomatique sera envisageable avec les Palestiniens, le tracé de la barrière pourra être modifié .Il faut en effet savoir que, pour prouver sa bonne foi envers les Nations Unies et la Communauté européenne, Israël avait à l’époque modifié le tracé de la barrière de sécurité avec le Liban, vers l’intérieur du territoire israélien, cédant ainsi des terres israéliennes au Liban .Israël a d’autre part modifié le tracé de la barrière de sécurité avec la Jordanie suite à la signature d’accords mutuels. Israël a également détruit d’importants bâtiments de sécurité qu’il avait construit dans le Sinaï, et ce suite aux accords de Camps David signés avec I’Egypte sous l’égide des Nations Unies.

Question : Pourquoi Israël ne construit-il pas la barrière le long de la Ligne Verte ?

  • La majeure partie de la barrière suit le tracé de la Ligne Verte .Elle n’en dévie que pour des questions liées à la sécurité ou à la présence de certaines implantations, lesquelles étaient censées être annexées par Israël suite aux Accords de paix de Camps David de 2000.
  • Par endroits, la plaine côtière israélienne est étroite de seulement 15 km entre la frontière cisjordanienne et la Mer Méditerranée (2). Si Israël construisait la barrière le long des lignes de 1967, les négociations futures s’engageraient sur le préalable qu’Israël aurait cédé l’intégralité de la Cisjordanie sans recevoir en échange de garanties de paix .De plus, les activistes palestiniens ont déjà proclamé que le retrait unilatéral devait être un premier pas dans l’« élimination », et non dans la reconnaissance du droit d’Israël à exister.
  • Les Palestiniens devraient comprendre que leur échec à combattre le terrorisme leur coûte très cher :le « coût d’opportunité », à savoir la perte de contrôle de territoires pour une période indéterminée, n’est pas dans leur intérêt s’ils souhaitent créer un état indépendant et démocratique .Pour cela, il faudrait que les Palestiniens fussent prêts à reprendre des négociations sérieuses et cesser d’envoyer des bombes humaines en Israël.

Question : La barrière ne va-t-elle pas restreindre les déplacements des Palestiniens ?

  • Les règles humanitaires internationales ont été scrupuleusement respectées par la Cour Suprême israélienne dans la mise en place de la barrière. Tout est mis en oeuvre afin d’assurer le droit légitime des personnes à se déplacer. De plus, le tracé de la barrière a été dessiné afin d’inclure le plus de villages palestiniens du coté oriental de la barrière, sans inclure les petites implantations du coté occidental. En fait, il y aura plus d’Israéliens du côté oriental de la barrière que de Palestiniens du côté occidental.
  • Pour atténuer les difficultés de déplacements, des zones agricoles ont été établies le long de la barrière pour permettre aux fermiers de cultiver des terres. En outre, des points de passage ont été créés pour permettre la circulation des biens dans la région centrale de Cisjordanie et dans la zone de Jérusalem, par le biais de voies sécurisées pour les piétons et les véhicules, voies également accessibles aux Palestiniens qui travaillent en Israël .

Question : La construction de la barrière n’a-t-elle pas entraîné la saisie illégale de terres appartenant à des Palestiniens ?

  • L’article 23(g)du Règlement annexé à la Convention de La Haye de 1907, qui définit les lois et coutumes relatives aux conflits armés, autorise l’autorité en place à saisir des propriétés ennemies, dans les cas où ces saisies « seraient impérieusement commandées par les nécessités de la guerre ». Il s’agit donc, dans ce cas précis, d’une exception reconnue par le droit international .C’est pourquoi la Cour Suprême israélienne y a donné son accord.(3)
  • Malgré la grave crise économique que traverse Israël, le gouvernement israélien a débloqué 60 millions d’euros afin d’indemniser les Palestiniens lésés par la construction de la barrière . De plus, le Ministre de l’agriculture israélien a lui-même ordonné de replanter 60 .000 oliviers qui avaient été déplacés lors de la construction de la barrière .

Question : La barrière ne viole-t-elle pas les droits de civils palestiniens ?

  • Les Palestiniens qui estiment avoir subi une atteinte illégale à leurs intérêts peuvent adresser une plainte à la Cour Suprême d’Israël .La Cour a ainsi donné raison à plusieurs Palestiniens et ordonné la modification du tracé de la barrière .Dans d’autre cas en revanche, la Cour a jugé que les autorités sécuritaires israéliennes s’étaient montrées raisonnables dans le tracé retenu.
  • Alors que le terrorisme a été défini par la communauté internationale, et par Amnesty International, comme étant un crime contre l’humanité, Israël a non seulement le droit, mais surtout le devoir de vouloir protéger ses propres citoyens contre ses conséquences. La Cour Suprême d’Israël a jugé que, dans un contexte d’autodéfense, l’État avait le droit de recourir à certaines mesures visant à prévenir des actes terroristes .La barrière, qui a été construite dans le respect des règles de droit communément acceptées, est une mesure préventive conforme au droit d’Israël à se défendre tel que prévu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies (4)

Question : Israël ne contrôlera-t-il pas certains points d’eau des Palestiniens ainsi que certaines ressources naturelles ?

  • Israël contrôle depuis longtemps certains de ces points d’eau, ce contrôle étant en effet, depuis 1967,du ressort de l’autorité administrative israélienne en Cisjordanie .Ce sujet, ainsi que d’autres questions-clé concernant la création d’un État palestinien, avaient fait l’objet de négociations aux termes desquelles Israël proposait de se retirer de la majeure partie du Golan au profit de la Syrie, ainsi que de 95 %de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, de démanteler 80%des implantations et de partager Jérusalem avec les Palestiniens .Cette proposition a été rejetée en bloc par Yasser Arafat, en août 2000 à Camp David, puis en janvier 2001 à Taba, sans qu’aucune contre-proposition n’ait été formulée.
  • Israël indemnise tous les Palestiniens dont les terres sont ainsi contrôlées .

Question : La barrière de sécurité israélienne est-elle un cas unique ?

  • Aux États-Unis, murs et barrières de ce type ont été construits partout dans le Sud-ouest du pays pour éviter l’entrée illégale de Mexicains.
  • A Chypre, une barrière a été érigée en 1974 pour séparer les secteurs sous contrôle grec de ceux sous contrôle turc.
  • En Irlande, des barrières de sécurité et des murs sont aujourd’hui utilisés dans les villes du Nord pour séparer Catholiques et Protestants.
  • En Corée, une ligne de démarcation militaire située à l’intérieur d’une zone démilitarisée de 4 Km de large, court le long du 38ème parallèle pour séparer le Nord du Sud. Contrairement à la barrière de sécurité israélienne, cette ligne a été établie dans un but géopolitique .Elle sépare des personnes et des familles qui partagent la même histoire et la même culture.
  • Entre la France et la Grande Bretagne
    de grandes barrières métalliques sont utilisées pour éviter l’immigration illégale par l’Eurotunnel.
  • Pour l’Union européenne, entre les Etats membres et les États non- membres :
    Les zones séparant la Lituanie de la Biélorussie sont étroitement surveillées par un dispositif comprenant des miradors de 35 mètres de haut, des installations infrarouges, des barrières de sécurité de 2 mètres de haut situées le long des deux côtés des points de contrôle, ainsi que de nombreuses patrouilles de gardes-frontières .

Le long de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, une barrière métallique est en cours de construction, financée par l’Union européenne et les gouvernements polonais et allemands.

Notes :
1 - La Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères de Grande Bretagne, Madame Symons de Vernham Dean, a déclaré le 28 octobre 2003 :« L’’honorable Lord a raison de nous rappeler que, depuis la construction de la barrière autour de la bande de Gaza, la plupart des attentats suicides ont été commis à partir de la Cisjordanie-en effet, je crois qu’il n’y en a eu qu’un seul initié de la bande de Gaza. Je suis sûre que cela conforte l’opinion publique israélienne dans le fait que la barrière leur est d’une grande nécessité pour leur propre sécurité ». Par ailleurs, commentant la résolution des Nations Unies concernant le tracé de la nouvelle barrière, Madame Symons de Vernham Dean a déclaré :« Le 14 octobre ((2003), le Conseil de Sécurité a voté un texte stipulant qu’Israël devait cesser la construction de la barrière .Nous considérons que ce document ne fait pas assez référence au terrorisme, qu’il est donc déséquilibré et d’aucune aide à l’application de la feuille de route ». A comparer avec la position du Ministère français des Affaires Etrangères (point-presse du 5 septembre 2003) :« Mais notre position est très ferme sur cette question, nous l’avons rappelée plusieurs fois .Nous la considérons comme incompatible avec la création d’un État palestinien viable et nous considérons que ce mur contredit la feuille de route. C’est donc une position ferme . »

2 - Voir par exemple : http://www.us-israel.orq/isource/peace/borders.html

3 - De plus, conformément aux lois sur les conflits armés, l’autorité militaire peut réquisitionner des propriétés dans le but de protéger un État, et pas seulement les résidents de territoires disputés .

4 - http://www.un.org/aboutun/charter/chapter7.htm



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