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Dîner du CRIF : le consensus lyonnais pour lutter contre l’antisémitisme
Jeanine Paloulian -Progrès de Lyon
Article mis en ligne le 5 décembre 2003

Quelque 400 personnes étaient réunies, hier, pour le dîner annuel organisé conjointement par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de Rhône-Alpes et celui de Grenoble-Isère. L’occasion pour Dominique Perben, le garde des Sceaux et Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, de se rencontrer.

Ils se sont croisés et ils se sont salués. Dominique Perben garde des Sceaux invité du dîner du CRIF Rhône-Alpes et Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, avaient pris soin de s’éviter pendant l’apéritif, mais à l’heure de passer à table pour se retrouver presque face à face, ils ont échangé quelques brèves secondes de politesse « Bonjour monsieur le candidat » a lancé le maire de Lyon, avant qu’Alain Jakubowicz président du CRIF Rhône Alpes ne remette les pendules à l’heure « C’est le Garde des Sceaux que nous avons invité, pas le candidat ». Le duel politique des prochaines échéances électorales pouvait attendre.

L’heure du consensus

L’heure était au double consensus. Avec les Grenoblois d’abord puisque pour la première fois les deux CRIF, de Lyon et de Grenoble avaient décidé de joindre leurs efforts pour donner à cette soirée sa véritable dimension régionale. Consensus aussi sur les inquiétudes exprimées par les deux avocats : le Grenoblois Jean-Luc Médina et le Lyonnais Alain Jakubowicz : « Il se déverse aujourd’hui dans notre pays un flot de haine anti-juive sans précédent ». Après Médina s’interrogeant sur le « manque de lisibilité de la politique pénale et des priorités du gouvernement dans la lutte contre l’antisémitisme » et sur « la faiblesse des moyens mis à disposition », Jakubowicz ajoutait des exemples de « dysfonctionnements ». « Ni les auteurs de l’attaque à la voiture-bélier contre la synagogue de Venissieux, ni ceux qui ont incendié celle de la Duchère n’ont été identifiés Les criminels courent toujours. Comme ceux qui ont semé la terreur par la bombe qu’ils ont posé devant l’école juive de Villeurbanne en 1995. Il en résulte pour les Juifs un grand sentiment d’amertume, mêlé d’impuissance et parfois de révolte ».

Face à ce double front, le garde des Sceaux se devait d’abord de rassurer : « Les Juifs de France sont les fils d’Abraham et de Marianne. La République défendra ses fils ». Reprenant les propos du Président de la République « Quand on s’attaque en France à un Juif. Il faut bien comprendre que c’est à la France toute entière que l’on s’attaque ». Il déroulait les décisions prises au cours des derniers mois : la mise en place d’une commission au sein de laquelle les procureurs les plus concernés et les représentants de la communauté juive pourront continuer d’élaborer ensemble la politique judiciaire en matière d’actes antisémites ; la loi du 3 février 2003 qui crée une circonstance aggravante pour les actions avec intentions racistes ou antisémites ; l’allongement de la durée de prescription, de trois mois à un an, pour l’incitation à la haine raciale ; une directive pour les parquets généraux, prévoyant la désignation d’un magistrat référent chargé des relations avec la communauté juive, ainsi que la création dans les quatre années à venir « de 950 nouveaux postes de magistrats, 3300 juges de proximité ». De quoi convaincre les juifs de France « Vous n’êtes pas seuls. Les pouvoirs publics français sont mobilisés. Avec la Shoah en tête et au coeur ».



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