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Les questions qui tuent (seconde et dernière partie)
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Article mis en ligne le 4 décembre 2003

Et puis, il y a la « question qui tue au sens premier », celle à qui l’on doit la justification morale du cortège de morts et d’estropiés, dont l’AFP fait fièrement référence sur ses dépêches juives.

Celle qui, suivant la réponse qu’on lui donne, va, dans la cervelle troublée de ceux qui veulent bien accepter d’être troublés, équilibrer les responsabilités, entre les Israéliens, démocrates, et les pires fanatiques monoculturaux, hyper violents et mondialo-hégémonistes qu’ait produit l’islam.

Ceux-ci, partant de la réponse qu’ils font à cette question, n’admettent plus, ni la nécessité de protéger des cannibales, par un mur, une population qu’ils jugent désormais dégénérée, ni la raison qu’il y aurait à lui conserver son droit à disposer librement d’elle-même. Pour peu que l’on y réponde comme un certain Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, et que l’on accepte d’y voir un peuple qui prend du plaisir à en humilier un autre, on rejoindrait ontologiquement ceux qui se sont persuadés, qu’à cause de ce qu’ils seraient devenus, la vie des citoyens d’Israël ne vaut plus qu’on la protège.

La question, qui a tué mille Israéliens, défendant leur peau, en ayant tué trois mille Palestiniens, c’est assurément : « Qui a tué Mohamed A Dura ? »

Et pour les fatigués qui pensent qu’il serait temps de passer à autre chose, pour les balourds qui ne saisissent toujours pas la nécessité morale absolue à faire sortir le pus jusqu’à ce, qu’au moins, il ne coule plus que du sang propre, il convient d’affiner la question en : « De quelle manière A Dura aurait-il été assassiné selon France 2 ? »

Pour ceux qui ne le voient pas, il s’agit exactement du même questionnement. Nous n’avons plus ici qu’affaire à un point d’appréciation morale, tant, après trois ans, l’enquête criminelle a cédé le pas à l’interprétation symbolique du crime.

Qu’on ne me fasse, je vous prie, pas dire ce que je n’ai pas écrit : L’enquête criminelle reste archi-nécessaire et sans exposer ses conclusion à la lumière du jour, l’interprétation symbolique n’a pas de raison d’être. Nous ne participons pas ici d’une digression réservée à des intellectuels oisifs, non, nous trempons nos mains dans la merde et jusqu’aux coudes pour chercher à tâtons les preuves confondantes d’une extraordinaire machination. Et que Charles Enderlin n’attende pas une seule minute de répit intellectuel dans son remord, car la vérité n’est pas magnanime. Il va sortir, sous peu, c’est en quelque sorte notre cadeau de Noël, dans un périodique français, les résultats des contre-enquêtes indépendantes d’experts français en balistique lésionnelle et de cadrage en situation conflictuelle.

Sans dévoiler de ce que le public va découvrir, le balisticien français conclut de manière absolue que les tirs que l’on voit sur le reportage de FR2 et qui auraient causé la mort de l’enfant, ne pouvaient pas provenir de la position israélienne, que les protagonistes de cette scénette participaient à une simulation, tandis que le caméraman se déclare « prêt à changer de métier si ce sont de véritables images ». La Ména vous donnera, en temps opportun, toutes les indications nécessaires à se procurer ces précieuses enquêtes.

Toujours au niveau de l’enquête criminelle, la seule issue possible pour Enderlin et FR2, consiste désormais à avouer volontairement leur faute et à participer à revoir leurs règles de fonctionnement afin qu’ils ne puissent plus noyer le monde sous de semblables impostures. Une autre issue, mais nous savons qu’elle n’est que théorique, consisterait pour eux à montrer au peuple les 27 minutes que leur reporter Talal Abou Rahma prétend sous serment signé et légalisé avoir filmé de l’assassinat du jeune palestinien et qu’on y voie enfin « les images insupportables de l’agonie de l’adolescent ». Il n’existe pas de troisième voie.

Et c’est justement sur le témoignage de Talal Abou Rahma que repose entièrement l’appréciation morale de toute cette affaire. Parce que le film présenté par FR2 ne démontre en aucune manière ni que des soldats israéliens tirent sur l’enfant, ni que celui-ci décède des suites de ces tirs. Ca n’est que le commentaire d’Enderlin qui affirme ces hypothèses. Enderlin, qui n’était pas sur place pour observer l’événement, cependant qu’aucun des dizaines d’autres reporters présents - dont certains se situaient à trente centimètres de la victime - n’a assisté à la mort du garçon.

Dans ces conditions et en l’état des éléments filmiques dévoilés par la chaîne française, la responsabilité du commentaire d’Enderlin et celle de diffuser cet amalgame film ne montrant pas le décès de l’enfant-commentaire certifiant qu’il a eu lieu, incombant à FR2, reposent entièrement et uniquement sur la bonne foi du caméraman Talal Abou Rahma et sur ses témoignages oral et écrit. La nuance est primordiale, puisque qu’elle implique qu’Enderlin et la chaîne publique ont endossé tout le narratif de l’assassinat tel que rapporté par le Palestinien. Or ce témoignage légalisé ? relate précisément que : Les soldats israéliens de la position de Magen 3 ont visé Mohamed A Dura sans discontinuer durant quarante-cinq minutes avant de l’abattre et que Rahma a filmé approximativement 27 minutes de ce qu’il faut bien considérer pour ce qu’elle est, à savoir l’exécution de sang froid (c’est aussi dans la déposition) et sans raison d’un enfant palestinien innocent par 25 soldats réguliers de l’armée d’Israël.

Une observation capitale encore : La responsabilité de commenter (Enderlin) et de diffuser les images d’Abou Rahma (FR2) implique raisonnablement que ces personnes, physique et morale, prennent à leur compte la totalité du récit du Palestinien ; car, dans le cas où l’une de ces deux personnes aurait décelé la moindre invraisemblance dans les témoignages de ce personnage, elles avaient assurément l’obligation déontologique :

a. De rejeter ses images si les invraisemblances ont été découvertes avant la diffusion publique du sujet ou
b. De publier sans délai un correctif et des excuses à Israël si les incongruités leur sont apparues à la suite de la diffusion du sujet.

Où il est encore évident, que si FR2 a relevé des invraisemblances dans le témoignage de Rahma avant la diffusion du sujet (cas a.) et qu’elle a cependant décidé de le distribuer gratuitement à toutes les chaînes de télévision du monde, elle s’est rendue coupable d’un authentique crime d’incitation préméditée à la haine ethnique et raciste contre Israël. Dans cette hypothèse, elle serait passible de poursuites judiciaires de la part des victimes de l’Intifada dont les auteurs se sont réclamés de la vengeance de Mohamed A Dura. Pour le surplus, et de l’avis de tous les experts de l’image auxquels nous avons présenté le document de FR2, le sujet Rahma-Enderlin apparaîtrait immédiatement comme une mise en scène à tout professionnel de télévision qui le visionne. Sur la base de leur témoignage, on peut légitimement se demander si les professionnels de FR2, qui ont sans doute visionné le sujet avant de prendre la décision, grave et inhabituelle, de le proposer gratuitement à toutes les chaînes du monde, n’avaient pas l’obligation déontologique de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un faux ? Si tel est le cas, il me semble que FR2 a, de toutes façons, des comptes judiciaires à rendre aux victimes des vengeurs de Mohamed A Dura.

Les associations de victimes du terrorisme palestinien dorment-elles ? A quoi servent-elles ? Pourquoi n’estent-elles pas en justice ?

C’est dans ces conditions, puisque les événements nous obligent à ne considérer le sujet de FR2 qu’en tant que partie intégrante du témoignage de Talal Abou-Rahma, que l’interrogation « Qui a tué Mohamed A Dura » devient « De quelle manière A Dura aurait-il été assassiné selon France 2 ? »

Sous les balles des soldats de Tsahal, qui l’ont visé à tirs tendus durant 45 minutes ?

Techniquement, nous possédons suffisamment de rushes filmés durant toute (la période éclairée de) l’après-midi du 30 septembre 2000, sur le carrefour de Netzarim, par d’autres caméramans palestiniens, pour affirmer que ce mitraillage de 45 minutes n’a matériellement pas pu avoir lieu. Mais est-ce encore nécessaire de le dire ? Les observateurs équilibrés n’ont-ils pas réalisé, depuis que nous épouillons la tragique mascarade, que Rahma était un misérable faussaire, dont l’objectif unique consistait à diaboliser les Juifs, afin de donner à son patron de Ramallah un alibi pour entreprendre son Intifada-Jihad ? Et d’excuser, a priori (l’assassinat d’A Dura a eu lieu le premier jour de l’Intifada), les actes d’assassinats collectifs de civils visant à l’éradication d’Israël ?

Certes, je le pense mais mon regard lourd se porte sur iceux qui sont prêts à imaginer que 25 soldats israéliens ont pu commettre cet acte. Je ne prétends pas que nous soyons des anges. Je ne dis pas que notre armée n’a jamais commis de bavures, même si c’est dans des proportions anecdotiques, en comparaison des exactions qu’ont commises toutes les autres armées en situation de conflit. Voyez, je ne me cache pas le visage, allant même jusqu’à concevoir, qu’un tireur isolé, par inadvertance, ou qu’un soldat stressé ou dérangé - il doit en exister - ait pu tuer un enfant palestinien. Plus encore, je confirme que, dans un nombre extrêmement restreint de cas isolés mais terribles, des enfants palestiniens sont tombés sous nos balles.

Mais ces cas n’ont strictement rien à faire avec le questionnement posé par l’affaire A Dura. Dans celui-ci, la proposition qui a été lancée à la face du monde par FR2 consiste à soutenir la thèse de l’assassinat prémédité par une compagnie solidaire de 25 soldats et avec un acharnement criminel qui aurait duré 45 minutes. Ca n’est pas une bavure, s’agissant d’un acte que seuls les soldats d’un peuple dégénéré auraient pu commettre - lisez : d’un peuple atteint d’une telle méchanceté atavique, qu’il ne mérite pas de survivre et qu’on peut, lors, laisser décimer sans état d’âme par les kamikazes-islamistes -.

Je lève la main et je dis halte-là. Pas pour avoir visionné l’interrogation de la presque totalité des soldats de Magen 3 et pas pour avoir atteint, après que Shahaf et la Ména aient mené une enquête dénuée de parti pris et exempte d’hypothèse de départ, m’ayant conduit à la certitude de ce que le service public de la France a fait de ces nouveaux soldats juifs, parfaitement innocents, autant de nouveau Dreyfus sur toute la rotondité de la planète.

Pas pour ça. Parce que, Cypel, ô parent par alliance de mon infortune, Schemla - le « leader du sionisme français » - Askolowitch, le fustigateur borgne de Gérard Huber, Martine Gozlan, dont la bêtise est effectivement « à vomir », Dominique Vidal et ses mensonges didactiques, vous qui alimentez de vos plumes la rumeur officielle antijuive et participez au lynchage de la vérité, vous ignorez tout de la réalité d’Israël. Aucune personne, en effet, ayant un minimum de connaissance de l’esprit en vigueur parmi les appelés de Tsahal, de leur éducation, de leur tradition et de leurs racines, ne croira une seule seconde le parjure de Talal Abou-Rahma. Vous si. Et vous le faites savoir aux autres.

Lorsque la vérité l’emportera - c’est pour très bientôt - la conscience ne pardonnera pas votre compromission. Quand Enderlin et France 2 auront été confondus, il sera temps de se demander comment des professionnels de l’image ont bardé Abou-Rahma et Enderlin de prix et de médailles, en couronnant un faux de mauvaise qualité. Il faudra questionner leurs motivations. Il faudra analyser comment, toute une profession s’est liguée pour soutenir l’imposture et pour insulter ceux qui cherchaient à rétablir la vérité.

Il faudra extirper la peste des cerveaux fascistes et antijuifs et donner à ces misérables une leçon de choses suffisamment vigoureuse, pour que plus jamais, non plus jamais, nous n’ayons à poser les questions qui tuent.


Notes : [1] Extraits du témoignage légalisé et signé de Talal Abou-Rahma fait devant l’avocat gazati Raji Sourani :
"I, the undersigned, Talal Hassan Abu Rahma, resident of the Gaza Strip and who bears ID no. 959852849, give my statement under oath and after having been given legal warning and choice by Lawyer Raji Sourani, on the killing of Mohammed Jamal Al-Durreh and the injuring of his father Jamal Al-Durreh both shot at by the Israeli Occupying Forces. (…)

Then, I focused my camera on the child Mohammed Jamal Al-Durreh who was shot in his right leg.

His father tried to calm, protect and cover his son with his hands and body. Sometimes, the father Jamal was raising his hands asking for help. Other details of the incident are as they were apparently shown at the film. I spent approximately 27 minutes photographing the incident which took place for 45 minutes. After the father and the child were evacuated by an ambulance to the hospital, I stayed 30-40 minutes. I could not leave the area, because all of those who were in the area, including me, were being shot at and endangered.

(…) The Palestinian outposts were not a source of shooting, as shooting from inside these outposts had stopped after the first five minutes, and the child and his father were not injured then. Injuring and killing took place during the following 45 minutes.

"I can assert that shooting at the child Mohammed and his father Jamal came from the above - mentioned Israeli military outpost, as it was the only place from which shooting at the child and his father was possible. So, by logic and nature, my long experience in covering hot incidents and violent clashes, and my ability to distinguish sounds of shooting, I can confirm that the child was intentionally and in cold blood shot dead and his father injured by the Israeli army. (…)



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