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Les Etats-Unis disent à Israël : ne nuisez pas à Arafat, ne déjouez pas un futur état palestinien
Par Aluf Benn - Haaretz
Article mis en ligne le 3 décembre 2003

L’administration américaine a baissé son niveau d’intérêt dans la discussion Israélo-palestinienne et a cessé les efforts pour reprendre le processus politique car il se concentre sur la guerre en Irak et la réélection du Président George W. Bush.

Tout le reste est secondaire pour autant que l’administration soit concernée, ce qui signifie que Israël et les Palestiniens sont requis pour ne pas entraver le chemin de ces deux buts.

Selon des messages atteignant Jérusalem de Washington, le côté israélien ne semble pas toujours comprendre les intérêts américains et n’aide pas toujours à faire avancer ces intérêts. Donc, les représentants de l’administration ont réitéré aux officiels israéliens trois « noes » ou lignes rouges que l’on a demandées à Israël de ne pas se franchir : ne pas nuire au dirigeant de l’Autorité Palestinienne Yasser Arafat, ne pas choquer la région et ne pas prendre des mesures qui mettent en marche des faits sur le terrain, déjouant l’état palestinien futur.

Les Américains soulignent qu’il est important de maintenir que la viabilité de l’état et sa contiguïté sont en opposition à l’expansion d’implantations et à l’itinéraire de la clôture de séparation pour la sécurité et exigent que les avant-postes illégaux soient démontés.

Les Américains ont intensifié l’intensité de leurs demandes sur les Israéliens et la sévérité de leurs déclarations contre les implantations, les avant-postes et la barrière, aussi bien que leur pression sur Israël pour soulager les conditions humanitaires pour les Palestiniens.

Aucune crise n’est attendue, les Israéliens disent qu’ils n’attendent pas de crise dans les rapports avec Washington, tout au moins tant que des élections aux Etats-Unis de novembre 2004 ne seront pas terminées. Les sources ont dit que les mouvements américains coupant le prêt de garanties correspondent à l’investissement israélien dans les implantations et que c’était une clef très mineure et que, tandis que les Etats-Unis ont voté en faveur de la résolution de Conseil de Sécurité de l’ONU adoptant la feuille de route - contre les vœux d’Israël - les Etats-Unis travaillent pour déjouer un effort palestinien de déplacer la question de la barrière à la cour criminelle internationale de la Haye.

L’Ambassadeur américain Dan Kurtzer, en attendant, travaille étroitement avec Mike Herzog, le secrétaire militaire du ministre de la Défense Nationale, sur la question des avant-postes illégaux pour atteindre un accord avec les Américains sur le nombre des avant-postes qui doivent être enlevés. Selon la feuille de route, tous les avant-postes établis depuis mars 2001 sont illégaux. Beaucoup des avant-postes sont considérés comme des extensions d’implantations existantes.

Les sources israéliennes ont aussi dit il y a une raison organisationnelle de la critique américaine intensifiée de la politique israélienne. Avec le Conseiller de Sécurité nationale Condoleezza Rice qui s’est concentré sur l’Irak, le conflit Israélio-palestinien est dans les mains d’Elliot Abrams, qui microgère les événements quotidiens et qui a obtenu que soit fait un rapport sur chaque construction d’implantation, quand on a déraciné un olivier ou de l’extension d’un avant-poste.

Le secrétaire d’Etat Colin Powell avance dans le vide laissé par Condoleezza Rice et puisqu’il a été frustré maintes fois par Jérusalem dans les trois ans passés, il aimerait sans doute s’attaquer à Sharon, comme avec son empressement à rencontrer les organisateurs de « l’accord de Genève ».

La Maison-Blanche surveille néanmoins le Département d’Etat et ne permettra pas aux choses d’échapper à son contrôle, d’autant plus que les élections américaines s’approchent.

En plus, Washington continue à boycotter Arafat et, après l’échec de Mahmoud Abbas, un favori de Bush, comme Premier ministre palestinien, il n’est aucune hâte pour accueillir Ahmed Qureia. Les Américains même ne le rencontreront pas probablement à un niveau plus haut que le Secrétaire adjoint d’État William Burns, dans la région maintenant, vers la fin d’une réunion de Sharon-Qureia, qui aussi ne semble pas venir si rapidement.

Burns a dit à Qureia pendant leur réunion pendant le week-end d’arrêter de poser des conditions préalables pour une réunion avec Sharon, ont dit des sources israéliennes dimanche.



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